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UNICEF-Rap 185x255•Tome1.indd - Oxford Policy Management

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Etat des lieux, défis et perspectives de renforcement de la protection sociale en Côte d’IvoireL’éducation intégratrice est encore à l’état embryonnaire et nombre d’enfants handicapésrestent exclus. Quelques initiatives sont en place pour assurer l’accueil et l’encadrement desenfants handicapés dans les écoles ordinaires, mais elles restent très isolées. 37 Un programmeplus ambitieux d’éducation intégratrice devait être lancé en 2011 (MFFAS, 2010k) mais reste enattente, faute de financement notamment. L’insuffisance de personnel qualifié demeure égalementl’une des difficultés majeures pour assurer convenablement l’intégration des enfants et adolescentshandicapés dans le système éducatif.Des actions spécifiques promeuvent la scolarisation des filles, mais ne sont pas bienintégrées dans la planification sectorielle. La plupart des mesures et initiatives susmentionnéescontribuent indirectement à promouvoir l’égalité des chances entre filles et garçons, notammentau primaire. Il existe aussi un Plan stratégique de l’éducation des filles (UNGEI et al, 2007), maisce plan semble peu pris en compte dans la planification sectorielle plus large, malgré la prisede quelques décisions visant en particulier les filles : le maintien d’internats pour des filles ausecondaire et une proposition récente (incluse dans le nouveau Plan d’actions à moyen termeet pour financement du Fonds Catalytique) de distribution de rations sèches à 5 000 filles inscritesau niveau CM du primaire dans les zones rurales ayant des taux de scolarisation fémininetrès faibles.Des mesures sont proposées pour lever les obstacles à l’accès liés à l’état civil. Environ15 000 enfants par an voient leur inscription à l’école refusée par manque d’acte de naissance(acte requis pour l’inscription au CP1). Les 15 212 refus d’inscription pour ce motif à la rentrée2008 ont représenté environ 17% des 89 809 enfants de 6 ans n’ayant pas eu accès au CP1cette année-là, selon les données de l’Observatoire du CP1 (un outil de collecte d’informationsrelatives aux difficultés d’accès à la première année du primaire, appuyé par le PNUD) (MEN et al,2010). Pour lever cet obstacle, le Ministère de l’Education Nationale a demandé aux directeursdes écoles de ne plus faire obstacle à l’inscription des enfants au CP1 pour défaut d’actede naissance, tout en établissant des relations avec le projet de modernisation de l’état civilen Côte d’Ivoire (MECCI) de façon à explorer des solutions pratiques à long terme. Cependant,la mise en application dépend de la bonne volonté des directeurs des écoles, ainsi que dunombre de places disponibles à la rentrée scolaire. Le problème se pose avec acuité lors desexamens du CEPE, pour lequel l’acte de naissance est requis, conduisant à l’exclusion de milliersd’enfants chaque année et contribuant ainsi aux taux élevés de déperdition scolaire.La libéralisation de la tenue scolaire a été renversée en septembre 2011. Le port de l’uniformea été libéralisé en septembre 2002 dans le but d’alléger les charges financières des parentsd’élève. Cependant, cette mesure n’a pas été respectée partout, au détriment des ménagespauvres, et le 7 septembre 2011, le Ministère de l’Education Nationale a pris le pas de restaurerle port obligatoire de l’uniforme. L’arrêté n’a pas expliqué la raison de ce changement de politique.Selon des cadres du Ministère, cette mesure a été adoptée dans un souci de réduction desécarts sociaux. Cependant, aucune mesure d’accompagnement, comme la mise sur pied d’unprogramme de distribution gratuite d’uniformes aux enfants de ménages pauvres (à l’instar de cequi existe au Ghana, par exemple) a été adoptée.D’autres mesures protectrices ont été prises, notamment l’interdiction des punitions physiqueset la mise en place d’un réseau de travailleurs sociaux en milieu scolaire. L’interdiction despunitions physiques et humiliantes à l’endroit des élèves des établissements scolaires « sousquelque forme que ce soit » a été établie par l’Arrêté n° 0075/MEN/DELC du 28 septembre 2009.Il est à noter que cet arrêté apporte aussi d’autres protections aux élèves, en interdisant derenvoyer un élève de l’école, du collège ou du lycée pour non paiement des cotisations du COGESou « de toutes autres formes de cotisation », ou pour manque de matériel, et en insistant que« le recouvrement des cotisations doit être fait avec la collaboration des parents d’élèves touten préservant l’intérêt supérieur de l’enfant d’aller à l’école ».37 On peut noter par exemple l’initiative du Centre d’Education de Formation et d’Insertion des Aveugles de Toumodi, le cas de Sikensi (deuxinitiatives soutenus par le Gouvernement), ainsi que l’aménagement de certains établissements scolaires dans neuf Directions Régionales del’Education Nationale (en collaboration avec l’Alliance Save the Children).56

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