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UNICEF-Rap 185x255•Tome1.indd - Oxford Policy Management

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Etat des lieux, défis et perspectives de renforcement de la protection sociale en Côte d’IvoirePar ailleurs, la DMOSS, à travers sa Sous-Direction des Actions Sociales en Milieu Scolaire, a créédes structures de proximité animées par des travailleurs sociaux et d’autres agents spécialiséspour mener des actions de politique sociale et sanitaire en milieu scolaire. Des Centresd’Ecoute ont été établis dans les 26 DREN, et des cellules sociales créées dans 75 écolessecondaires publiques. Des correspondants ont été désignés au sein de chaque Inspectionde l’Enseignement Primaire (IEP) pour promouvoir l’action sociale au niveau des établissementsprimaires. Par contre, les enseignants eux-mêmes, qui sont le premier point de contact desélèves, ne reçoivent aucune formation en matière d’action sociale. Mis à part des actions enfaveur du corps enseignant, ce travail social se focalise sur la gestion de cas, notamment l’appuiaux élèves présentant des difficultés d’ordre psychologique, médical ou social et la recherched’appuis pour la prise en charge scolaire d’OEV et d’élèves issus de milieux défavorisés, ainsi quela sensibilisation des élèves sur la santé de la reproduction et le VIH/SIDA, et d’autres activitésde promotion et de surveillance sanitaires. Les structures déconcentrées entreprennent aussi desdémarches pour la facilitation des procédures de délivrance de documents administratifs pourles enfants non déclarés à l’état civil. Cependant, aucune étude n’a été faite pour évaluer l’impactde ces interventions.4.7 La protection sociale et l’accès aux services de santéL’abandon de la gratuité des services sanitaires à la suite de la crise économique desannées 80 a eu des retombées graves sur l’accès des populations aux soins. La périodedu « miracle » économique en Côte d’Ivoire (1960-1980) avait vu la manifestation d’unevolonté politique forte d’assurer l’accès de tous aux soins de santé. Dans le système public desanté, les médicaments et les soins étaient gratuits et entièrement pris en charge par le budgetde l’Etat. Après ces moments de prospérité, la Côte d’Ivoire a connu la crise économique dela décennie 80. L’Etat a abandonné l’option de la gratuité et a instauré un système derecouvrement des coûts des actes de santé et des médicaments à partir des années 90,dans le cadre de la mise en œuvre de l’Initiative de Bamako. Le recouvrement des coûts s’estgénéralisé en 1994 dans tous les établissements publics de santé. Depuis lors se pose avecacuité le problème de l’accessibilité financière des populations aux soins, qui a été amplifiéentre temps par l’appauvrissement de larges couches de la population. La revue sectorielle de lasanté a ainsi noté que « cette initiative, n’ayant été accompagnée ni de mesures adéquates pourla prise en charge des indigents ni d’un système de partage du risque maladie et de financementcommunautaire, a souvent abouti à une baisse de l’accessibilité des démunis aux soins desanté » (Banque Mondiale, 2010b, p. 67). Le système du recouvrement des coûts est resté envigueur jusqu’à la déclaration de la gratuité exceptionnelle des services sanitaires publics en avril2011 à la fin du conflit postélectoral. Cette gratuité a couvert la population générale jusqu’en janvier2012, en attendant l’adoption de nouvelles mesures à long terme pour rendre les soins de santéfinancièrement accessibles et en garantir la soutenabilité par l’Etat (voir ci-dessous).Quelques rares cas de gratuité, financés essentiellement par l’aide extérieure, ont faitexception à la règle. C’est notamment le cas des vaccinations lors des campagnes du PEV,financées principalement par l’<strong>UNICEF</strong> et le GAVI. Le traitement de la tuberculose est depuislongtemps partiellement gratuit. Une participation financière est toujours demandée aux patientstuberculeux. Cette participation se fait par l’achat de timbres antituberculeux émis par le ComitéNational de Lutte contre la Tuberculose pour un montant de 5 000 FCFA pour la durée dutraitement. Cette somme d’argent, qui ne représente qu’une proportion très faible du coût réeldes médicaments, est demandée avant la mise sous traitement. Le malade a la possibilité de payercette contribution en plusieurs fois, et les malades indigents sont quelquefois exonérés depaiement sous recommandation du service social dans les hôpitaux (Msellati et Blibolo, 1996).A partir de 2008, les traitements en ARV des malades du SIDA, qui sont entièrement financéspar les bailleurs de fonds, sont devenus gratuits malgré des problèmes épisodiques de rupturesde stock de ces médicaments. Le Ministère de la Santé et de la Lutte contre le SIDA appuiela prise en charge médicale des OEV du fait du VIH/SIDA et de leurs familles. Le PN-OEV a signéune convention avec les services de santé scolaire et universitaire (54 centres en milieu urbain)57

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