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UNICEF-Rap 185x255•Tome1.indd - Oxford Policy Management

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Etat des lieux, défis et perspectives de renforcement de la protection sociale en Côte d’Ivoireéconomique, social et quelquefois environnemental des travaux réalisés, qui vont de la réhabilitationet de l’entretien de routes à la construction d’infrastructures sociales, en passant par des travauxde protection environnementale comme le reboisement à large échelle.L’étude citée ci-dessus a simulé les impacts potentiels et les coûts d’un programme de typeHIMO à large échelle qui embaucherait près de 700 000 chômeurs âgés de 18 à 39 anspendant cinq mois de l’année au niveau du SMIG. Etant également ciblé au premier quintile etsupposant que les non-pauvres ne seraient pas attirés par ce type de programme (diminuantainsi les erreurs d’inclusion), cette option (sous les hypothèses retenues) aurait un impact fortsur l’écart de pauvreté au niveau des ménages bénéficiaires (-23%) et un impact moyen surl’écart de pauvreté au niveau de l’ensemble de la population (-15%), sans prendre en compteles impacts à long terme des infrastructures créées et des autres travaux réalisés. Un tel programmeaurait aussi des impacts positifs sur l’accès des enfants aux services de santé et surla fréquentation scolaire. Sous les hypothèses employées, les coûts du programme (2,7% du PIB)et les besoins en capacité administrative (de gestion d’un grand nombre de projets de travauxpublics) seraient assez élevés, et l’étude a ainsi suggéré un programme moins ambitieux dansle court à moyen terme. Pour qu’il joue pleinement sa fonction de protection sociale, il serait en effetcrucial de concevoir le programme de telle sorte qu’il assure le versement régulier et prévisible durevenu.6.4 Le renforcement des services d’action socialeIl convient de repenser le système de l’action sociale et de le doter d’un cadre politique clairafin qu’il puisse s’acquitter au mieux de son important mandat. Les services d’action socialeont un rôle primordial à jouer dans la prévention des risques et le renforcement des capacités desménages et individus les plus vulnérables. Mais l’approche projet actuelle, largement supportée parles PTF et focalisée sur l’atteinte d’objectifs thématiques ou sous-sectoriels à court terme, contribueà une fragilisation du système national d’action sociale et de son efficacité. Les principaux projetsdans lesquels les Centres Sociaux sont actuellement impliqués ne correspondent pas nécessairementaux préoccupations et besoins premiers des populations de leurs zones d’interventionet ne sont parfois que le reflet de problématiques appuyées par des PTF, souvent plus globalesmême que nationales. Il est donc primordial de développer un cadre politique clair (au sein de laStratégie Nationale de Protection Sociale) qui établisse sur la base des évidences du terrain (etdes enquêtes nationales) des priorités nationales, tout en laissant un marge de manœuvre important(appuyé par l’octroi de ressources) au niveau des directions régionales des affaires sociales etsurtout aux Centres Sociaux pour répondre de manière flexible aux besoins locaux.Les Centres Sociaux devraient pouvoir bénéficier de travailleurs sociaux mieux formés, d’unemeilleure autonomie budgétaire ainsi que d’un plus grand pouvoir décisionnel. Leur répartitionsur le territoire national devrait également être améliorée pour couvrir mieux le milieu rural et les régions(notamment dans le Nord) où les risques et les vulnérabilités sont les plus graves. Ceci pourrapermettre de mieux répondre aux problématiques spécifiques des populations, et autant que fairese peut, prévenir les risques et promouvoir les capacités plutôt qu’assister.Dès à présent, un important travail de renforcement du système d’accréditation, d’inspectionet de référencement doit être entrepris. Actuellement, nombre de structures d’action sociale(des orphelinats et des centres d’hébergement temporaire par exemple) ne répondent pas auxnormes nationales (et internationales) en vigueur. Par ailleurs, de nombreuses structures d’actionsociale coexistent sans travailler ensemble (Centres Sociaux du MEMEASS, services sociaux descommunes et ONG locales par exemple). Dresser une cartographie des acteurs de l’actionsociale (leur domaine d’intervention, leur capacité, leur respect des normes, etc.) dans chacunedes zones du pays permettrait d’une part, d’établir un système de référencement pour unemeilleure efficacité de l’action sociale, et d’autre part, de prendre les mesures nécessairesen cas de non-respect des normes en vigueur pour une meilleure protection des populations.Il faudra aussi renforcer les mécanismes d’inspection des établissements privés d’accueil82

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