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UNICEF-Rap 185x255•Tome1.indd - Oxford Policy Management

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Etat des lieux, défis et perspectives de renforcement de la protection sociale en Côte d’Ivoire4.4.2 Les projets HIMO de l’AGEROUTEL’Agence de Gestion des Routes (AGEROUTE) a également acquis de l’expérience dansla gestion de projets HIMO. Société d’Etat sous la tutelle du Ministère chargé des infrastructurespubliques, l’AGEROUTE a obtenu sa première expérience de l’approche HIMO en 2002-04dans le cadre du programme d’ajustement sectoriel des transports (CI-PAST), financé parla Banque Mondiale. Une composante de « transport rural » du CI-PAST a mis sur pied un projetpilote qui envisageait de réhabiliter 400 km de routes rurales à partir des approches à HIMOdans les départements de Soubré, Ferké, Dabakala et Abengourou, tout en renforçant les capacitésde petites et moyennes entreprises (PME) du secteur à la maîtrise des techniques HIMO et enorganisant des comités villageois d’entretien routier (CVER) dans le but d’impliquer les populationsdans le choix des routes à réhabiliter et dans l’entretien après les travaux. Le projet était vucomme particulièrement prometteur vu les besoins énormes de réhabilitation de routes ruraleset le nombre énorme de jeunes désœuvrés. La mise en œuvre du projet a été fortementhandicapée par les évènements politiques de septembre 2002 et la division du pays en deux,qui a fait de sorte que le projet n’a pu être exécuté que dans les départements de Soubré etAbengourou. Les travaux se sont finalement poursuivis sur seulement 70 km, employant environ250 jeunes pendant sept mois (AGEROUTE, 2005).L’AGEROUTE a mené un deuxième projet pilote de type HIMO en 2007-08 dans le butd’expérimenter un cadre de réinsertion économique des ex-combattants et jeunes à risques.Ces jeunes ont été organisés en brigades d’entretien et de réhabilitation de 206 km de routesbitumées dans les départements de Bouaké, Korhogo, Daloa, Guiglo et Aboisso.Ces expériences ont conduit la Banque Mondiale à inclure un volet HIMO dans son Projetd’Assistance Post-Conflit (PAPC), approuvé à la suite des accords de Ouagadougou en mars2007. L’objectif de ce projet de 120 millions de dollars est de renforcer la réinsertion économiqueet l’accès aux services sociaux des populations affectées par le conflit déclenché en 2002,d’appuyer le redressement économique du pays et de construire une paix durable. La composantede réinsertion économique, qui cible des jeunes ex-combattants et d’autres « jeunes à risques »,comprend des projets HIMO de réhabilitation de routes rurales et d’entretien de routes bituméeset de travaux de salubrité, gérés par l’AGEROUTE et des collectivités locales, ainsi que des« plateformes » d’appui à l’emploi (formation, conseil, services techniques, etc.), notamment pourle lancement d’AGR et de micro-entreprises. Le projet avait prévu d’embaucher 9 000 jeunesdans les projets HIMO et de créer 1,2 millions de jours de travail (Banque Mondiale, 2007).Jusqu’en décembre 2010, 16 741 jeunes avaient déjà bénéficié des activités de réinsertionéconomique et plus de 2 300 km de routes nationales, urbaines et rurales avaient été réhabilitées.Le volet HIMO a été élargi et il a été décidé mi-2011 d’embaucher 5 000 jeunes pour des travaux devoirie dans la ville d’Abidjan et le district voisin d’Anyama.4.4.3 Forces et faiblesses de l’expérience HIMOL’approche HIMO s’est avérée efficiente et a contribué à améliorer le niveau de vie desbénéficiaires. En termes économiques, les projets ont été efficients pour les types de travauxconcernés (la réhabilitation et l’entretien de routes et les travaux de salubrité), qui n’ont pas besoinde travaux mécanisés. Dans le projet pilote de l’AGEROUTE en 2002-04, le coût moyen deréhabilitation d’un kilomètre de route rurale a été estimé à 8 millions de FCFA en comparaison àenviron 10 millions de FCFA pour des travaux mécanisés (AGEROUTE, 2005). En termes d’impactsocial, les projets ont accru les revenus de jeunes désœuvrés, qui ont été embauchés pendantune période assez longue (environ 6 mois dans les projets d’AGEROUTE et 1 an dans le casde l’AGEPE) et payés au niveau du SMIG, qui est bien plus élevé que le salaire du marché pourla main d’œuvre non qualifiée. Quelques participants dans ces projets ont aussi pu épargnerune partie de leurs revenus et créer des AGR à la suite des projets (AGEROUTE, 2008). En outre,les travaux de salubrité ont eu des effets environnementaux positifs.41

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