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UNICEF-Rap 185x255•Tome1.indd - Oxford Policy Management

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Etat des lieux, défis et perspectives de renforcement de la protection sociale en Côte d’Ivoiredu travail des enfants à l’ensemble du territoire national et à tous les secteurs d’activités.Aujourd’hui, les actions dans le domaine sont guidées par le Plan national de lutte contre la traiteet les pires formes de travail des enfants adopté en Conseil des Ministres le 20 septembre 2007.Elles bénéficient entre autres de l’appui technique et financier du BIT (initiatives IPEC-LUTRENAet IPEC-WACAP), de l’<strong>UNICEF</strong>, de l’Organisation Internationale de Migration (OIM), de la coopérationallemande (projet LTTE de la GIZ), de la Fondation de l’Initiative Internationale sur le Cacao (ICI),de l’Agence Danoise pour le Développement International (DANIDA) et des Ministères américainsdes Affaires Etrangères (USDOS) et du Travail (USDOL). Outre des activités d’étude de la situation,de renforcement du cadre juridique, institutionnel et réglementaire et de renforcement des capacitésdes acteurs nationaux de différents niveaux, diverses actions sont menées auprès des communautés: actions de sensibilisation communautaire contre la traite et le travail des enfants ; mise enplace d’alternatives au travail des enfants dans certaines zones du pays (alphabétisation,renforcement de l’accès à l’école, formation professionnelle) ; et identification, prise en chargetransitoire et réinsertion des enfants victimes de traite et d’exploitation.Les actions de prévention consistent d’une part en des activités de sensibilisation, et d’autrepart, en des activités plus vastes de lutte contre la pauvreté dans les zones les plus sujettesau travail dangereux des enfants (programmes d’alphabétisation et de formation professionnelle,réhabilitation de pistes rurales, construction de centres de santé, etc.). Au niveau des structuresétatiques, des actions de sensibilisation communautaire sont menées par le Comité Nationalde Lutte contre l’Exploitation et la Traite des Enfants (CNLTEE), la Direction Générale du Travail(DGT) et le Service Autonome de la Lutte contre le Travail des Enfants (SALTE). Le BIT, lacoopération allemande (GIZ), l’Initiative Internationale sur le Cacao, l’<strong>UNICEF</strong> et leurs ONGpartenaires sont également directement impliqués dans les efforts de sensibilisation. Au total,entre 2002 et 2009, les actions de sensibilisation sont estimées avoir touché plus de 528 000personnes vivant dans les zones de production de cacao (RCI, 2011). Chaque acteur intervientavec son modèle d’intervention propre. Le modèle développé par le CNLTEE semble positif etgagnerait sans doute à être mieux analysé (Encadré 4.5).Les services de sécurité ainsi que les ONG et les comités de vigilance et de protectionjouent un rôle primordial dans l’identification des cas d’enfants victimes de traite et depires formes de travail. Il est estimé qu’entre 2002 et 2009, les actions menées dans ledomaine ont permis de retirer 3668 enfants des plantations. Parmi eux, 974 ont pu intégrerl’école, 1625 ont bénéficié d’une formation professionnelle et 1069 ont été réintégrés en famille.De juin 2006 à juin 2009, les services de la police nationale ont identifié et intercepté 321 enfantsvictimes de traite (dont 124 cas de traite transfrontalière) dans la zone de production de cacao,et ont procédé à l’arrestation de 48 auteurs présumés de traite et d’exploitation d’enfants.Les comités de vigilance et de protection mis en place par les ONG contribuent égalementà l’identification et à la référence des enfants victimes. (RCI 2011)Encadré 4.5L’expérience prometteuse des comités de veille et de protection desenfantsLe CNLTEE a mis en place 38 comités communautaires appelés « Comités de Veille et de Protection desEnfants » dans deux régions productrices de cacao (le Haut Sassandra et la Marahoué) et une régionfournisseuse de main d’œuvre domestique aux grandes villes (région du Zanzan). Ces comités mènent desactions de sensibilisation de proximité sur les conséquences de la traite et du travail dangereux des enfantsainsi que sur la protection de l’enfant afin d’acquérir l’engagement des communautés et prévenir le phénomène.Deux niveaux d’organisations communautaires (villageois et régionaux) impliquent les communautés (y comprisla notabilité), les préfets, les policiers, les gendarmes et les services sociaux pour la mise en œuvre desprogrammes de lutte contre la traite et le travail dangereux des enfants. Ce modèle qui parvient à impliquer lescommunautés, les autorités et les services sociaux a produit des résultats intéressants. Qui plus est, certainsdes comités mis en place continuent de fonctionner malgré la fin des projets qui les finançaient.Source : MFFAS, 2010g.48

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