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UNICEF-Rap 185x255•Tome1.indd - Oxford Policy Management

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Etat des lieux, défis et perspectives de renforcement de la protection sociale en Côte d’IvoireEn contraste, les projets soutenus par les PTF bénéficient de plus grands moyens et incitent l’appuides Centres Sociaux et des ONG. Ainsi, la plupart de ces derniers travaillent à la mise en œuvrede programmes nationaux financés par les PTF, tels que le PN-OEV, la lutte contre les VBG oula lutte contre la traite et le travail des enfants (voir la section 4.5).Encadré 5.1Les services spécialisés dans le développement du jeune enfantPlusieurs types d’institutions proposent des activités d’éveil et de stimulation des jeunes enfants. En2007/2008, pour les enfants de 3 à 5 ans, on comptait :• 913 écoles maternelles publiques et 411 écoles maternelles privées sous tutelle du MEN, accueillant76 441 enfants, dont 24 169 au privé ;• 71 Centres de Protection de la Petite Enfance (CPPE) et 62 structures privées sous tutelle duMEMEASS, accueillant un effectif total de 32 115 enfants.Grâce à leur contact avec la petite enfance, les CPPE, structures encadrées par des éducateurs préscolairesformés à l’Institut National de Formation Sociale (INFS), possèdent un grand potentiel de prévention et dedépistage dans le cadre de la protection de l’enfant. Mais leur présence très limitée sur le territoire ne permetpas un impact notoire. Dans la situation actuelle, les activités de préscolarisation (écoles maternelles, jardinsd’enfants et CPPE) ne concernent qu’une proportion assez limitée de la population.Des structures communautaires viennent compléter l’offre de services. En 2007/2008, on comptait ainsi :• 72 Centres d’Accueil et d’Encadrement du Jeune Enfant (CAEJE) sous tutelle du MEN, dont 53fonctionnels, accueillant 3 259 enfants ;• 85 Centres d’Action Communautaire pour l’Enfance (CACE) sous tutelle de MEMEASS, accueillant12 950 enfants, qui sont très similaires au CPPE mais créés et gérés par les communautés pourpalier la faiblesse de couverture géographique des CPPE sur le territoire national ;• 82 écoles communautaires, accueillant 7 875 élèves ;• 11 garderies et crèches, que le MFFE se propose de développer.Les CAEJE, CACE et les écoles communautaires sont des structures légères, implantées au sein descommunautés qui les gèrent. Elles ont pour mission d’assurer, par des activités de développement physique,sanitaire, moteur, intellectuel et socio-affectif, l’épanouissement et l’éveil des enfants de 0 à 6 ans. Malgré cela,le taux national d’accès à l’éveil ou éducation préscolaire n’est que de 6% (MEMPD/INS et <strong>UNICEF</strong> 2007).De plus, les bénéficiaires de ces services restent principalement des enfants issus de milieux socialement etéconomiquement favorisés. Ceci s’explique par le fait que, d’une part, l’implantation des écoles est presqueexclusivement urbaine (les deux DREN d’Abidjan accueillent plus de 60% du nombre total d’enfants inscritsdans le pays, et on estime qu’un enfant urbain, bien que ses chances de bénéficier de préscolarisation soientseulement d’environ 12%, a 10 fois plus de chances d’en bénéficier que son homologue réSIDAnt en milieurural), et d’autre part, les frais de scolarité demandés (même dans les structures publiques) sont trop élevéspour les familles modestes.Source : auteurs sur base de MEMPD/INS et <strong>UNICEF</strong> (2007) et d’informations fournies par le MEMEASS.Ainsi, les Centres Sociaux du MEMEASS, bien que chargés d’une mission très vaste, sont surinvestispar des projets dispersées (Encadré 5.2). Qui plus est, la coordination au niveau local entre toutesces initiatives sectorielles reste elle aussi limitée. Le PN-OEV et le programme de lutte contre lesVBG appuient la mise en place de plateformes impliquant les Centres Sociaux (qui en assurent lacoordination technique), des ONG et d’autres professionnels (services de santé, police, etc.) intervenantdans la protection et la prise en charge. Par contre, en ce qui concerne la traite et le travail des enfants,la coordination au niveau local est des plus faibles. Les initiatives impulsées par les structuresgouvernementales sont coordonnées par les préfets, tandis que celles mises en œuvre par lesONG et les communautés échappent à toutes formes de coordinations (MFFAS, 2010g).70

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