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UNICEF-Rap 185x255•Tome1.indd - Oxford Policy Management

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Etat des lieux, défis et perspectives de renforcement de la protection sociale en Côte d’Ivoiredes structures de base sont en pratique largement influencées par les PTF à travers desprogrammes verticaux qui ne répondent pas toujours aux problèmes les plus prioritaires despopulations.Il conviendra d’adopter une approche de programmation plus systémique et d’améliorerla coordination intersectorielle et interinstitutionnelle. L’adoption de la Stratégie Nationale deProtection Sociale devrait fournir le cadre nécessaire pour orienter les actions des diversintervenants de manière plus cohérente, harmonisée et efficace au niveau national. On devraitenvisager l’établissement d’un cadre de concertation et de coordination, pour le suivi dela mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Protection Sociale. Il est de plus souhaitablequ’une certaine stabilité institutionnelle soit assurée à l’avenir et que les mandats des différentesstructures de base soient revisités en fonction des avantages comparatifs de chacune, pouréviter les chevauchements actuels.L’absence de système de gestion de l’information et de suivi-évaluation constitueactuellement un handicap dans l’élaboration et la gestion des politiques publiques et dansla gestion des bénéficiaires de l’action sociale. Le défi est celui de développer le systèmeintégré de collecte et de gestion de données (SICGD) actuellement envisagé par leMEMEASS. Tout en commençant par les programmes directement sous l’égide du Ministèrechargé des Affaires Sociales, ce système devrait s’élargir progressivement pour devenir unsystème de gestion multisectoriel. Ce système de gestion d’information devrait permettre lasaisie et le suivi de données sur les bénéficiaires individuels des programmes et interventions,incluant par exemple les informations obtenues par les travailleurs sociaux lors d’enquêtessociales, les informations sur leur inscription dans des programmes spécifiques (par exemplede transferts sociaux) et les informations sur les mesures complémentaires d’accompagnement.Il faudra renforcer la formation et améliorer la répartition géographique des ressourceshumaines. L’existence d’un grand nombre de travailleurs sociaux qualifiés constitue un atoutdu système de protection sociale, mais ceux-ci sont fortement concentrés à Abidjan et lesprogrammes de formation souffrent de quelques faiblesses. L’INFS devrait renforcer ses formationsinitiales, former des cadres supérieurs et offrir des formations courtes de recyclage.Mise à part les subventions à la CGRAE et les bourses d’études, la protection sociale reçoitactuellement une part faible des dépenses publiques. Ces dépenses sont gonflées par lessubventions effectuées par l’Etat à la CGRAE pour combler ses déficits. Ces subventions, quipeuvent difficilement être considérées comme de « véritables » dépenses de protection sociale(au profit des couches vulnérables de la population) représentent la moitié des dépenses courantesde protection sociale (hors personnel). En excluant ces subventions, ainsi que les boursesd’études, qui sont principalement au niveau de l’enseignement supérieur, l’ensemble des autresvolets de la protection sociale n’ont reçu que 3,7% des dépenses courantes hors personnel en2010. Par ailleurs, seulement 3,9% des dépenses programmées dans le cadre du Programmed’Investissements Publics 2010-2012 ont été attribuées aux projets de protection sociale.Bien que limité à court terme, l’ « espace budgétaire » potentiel pour une expansion des dépensespubliques de protection sociale devrait augmenter à partir de 2012. La relance de l’activitééconomique est déjà en cours et le FMI prévoit un rebond économique important en 2012.A long terme, l’espace budgétaire pour une expansion durable du financement de la protectionsociale devrait venir de la croissance des recettes fiscales et de l’amélioration de l’efficacité desdépenses par rapport aux priorités politiques. Un fort accent sur la réduction de la vulnérabilitédes populations devrait favoriser une augmentation de la part des dépenses de protectionsociale en vue d’accroître le niveau de consommation des ménages, améliorer l’accès auxservices sociaux et stimuler une croissance inclusive afin de réduire la pauvreté et accélérerle progrès vers les OMD. Même au sein des dépenses dites de protection sociale, il y a desopportunités pour atteindre une meilleure efficacité, notamment à travers la réaffectation desressources actuellement consacrées au subventionnement de la CGRAE.XVII

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