12.07.2015 Views

UNICEF-Rap 185x255•Tome1.indd - Oxford Policy Management

UNICEF-Rap 185x255•Tome1.indd - Oxford Policy Management

UNICEF-Rap 185x255•Tome1.indd - Oxford Policy Management

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Etat des lieux, défis et perspectives de renforcement de la protection sociale en Côte d’Ivoireà noter que 43% des chefs de ménages de sexe féminin sont veuves et que, comme il a déjà étésignalé dans la section 3.1.2, les veuves sont très souvent dépossédées de leurs biens, notammentdans les sociétés matrilinéaires.Les autres risques encourus par les femmes, tels que l’excision, les violences conjugales, les abussexuels et l’exploitation sexuelle, ont aussi été mis en relief dans la section 3.1.2 et ne seront pasrépétés ici.3.2.5 La vulnérabilité et le capital humainLe capital humain est l’ensemble des capacités qu’un individu acquiert par l’accumulationdes connaissances et de savoir-faire. Le capital humain exprime ainsi l’idée d’un stock decapacités imputé à une personne et pouvant être accumulé, par l’instruction ou par d’autres moyensmoins formels. Le manque d’instruction ou un faible niveau d’instruction est ainsi une source devulnérabilité des individus car il les rend moins capables d’éviter, d’atténuer ou de s’adapter auxdifférents risques, qu’ils soient de nature économique, sanitaire ou socioculturelle. L’investissementdans l’éducation, y compris par des mesures de protection sociale qui facilitent l’accès des pluspauvres à l’école, est ainsi une stratégie de choix pour réduire la vulnérabilité à long terme. Lasensibilisation, par exemple sur la nutrition ou la protection contre le VIH/SIDA, joue aussi un rôleimportant dans la réduction de certains risques.L’augmentation de la pauvreté a frappé surtout les ménages ayant les chefs les moinsinstruits. L’analyse de la pauvreté réalisée par la Banque Mondiale (2010a) a montré que l’incidencede pauvreté a augmenté le plus pour les ménages ayant des chefs avec moins de sept ansd’instruction (+300% de 1985 à 2008). Pour les ménages dont les chefs ont 15 ans d’instruction,l’incidence de pauvreté n’a guère changé.Le niveau d’instruction a aussi des impacts sur d’autres risques sociaux, tout en étantgénéralement moins déterminant que le niveau de richesse. Par exemple, plus la mère estinstruite, plus son enfant a de chances de fréquenter l’école. Le taux net de scolarisation primaireest deux fois plus élevé pour les enfants de mères ayant atteint le secondaire ou plus (92,2%) quepour les enfants de mères non instruites (48,6%). Ce taux est 75,8% pour les enfants de mère ayantfréquenté le primaire. Selon des analyses de régression logistique (Banque Mondiale, 2010b), unefemme ayant fréquenté l’enseignement secondaire ou supérieur aurait un ratio de probabilité (oddsratio) deux fois supérieur d’accoucher avec l’assistance de personnel qualifié qu’une femme sansaucune instruction (1,3 fois plus dans le cas d’une femme ayant l’enseignement primaire). C’estdonc un facteur important même si le facteur économique est de loin le plus important, le ratio deprobabilité Q5/Q1 étant de 15,2.3.2.6 Maladies chroniques, dont le SIDA, et handicapsLes maladies chroniques, telles que le SIDA, la tuberculose et la lèpre, rendent les ménagesplus vulnérables, diminuant leur capacité productive et augmentant leurs besoins médicaux. En2009, l’ONUSIDA a estimé à 164 000 le nombre de personnes qui ont besoin d’ARV, dont 14 000enfants de moins de 15 ans (CNLS, 2011). Ces personnes, déjà malades du SIDA, constituent34% des personnes vivant avec le VIH et environ 0,01% de la population. Même si ce dernier chiffreparaît très faible, il sera en hausse dans les prochaines années, compte tenu du taux de prévalencedu VIH, avec des conséquences graves pour la capacité productive et le bien-être des personnesconcernées et des autres membres de leurs ménages. Une étude en 2000 a montré que, parmi unéchantillon de PVVIH connaissant leur statut et consultant pour des soins, 30% avaient perdu leursemplois (Juillet et al, 2001, cité dans Banque Mondiale, 2010b). Une enquête ménage réalisée en2007, avant l’introduction des ARV, auprès de 1 451 adultes séropositifs a trouvé que 68% desménages ayant des PVVIH faisaient face à des dépenses catastrophiques 13 .13 Selon la définition de l’OMS : plus de 40% des dépenses non alimentaires.26

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!