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UNICEF-Rap 185x255•Tome1.indd - Oxford Policy Management

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Etat des lieux, défis et perspectives de renforcement de la protection sociale en Côte d’IvoireLa gratuité n’a pas encore été étendue au premier cycle de l’enseignement secondaire,où seulement quelques bourses sont octroyées pour faciliter l’accès. Le défi de l’extension dela gratuité reste entier au premier cycle du secondaire, où le taux de transition primaire-secondaireest faible et les taux d’abandon scolaire élevés, au détriment surtout des enfants des ménages lesplus pauvres.Des cantines scolaires sont fonctionnelles dans la moitié des écoles primaires. La Côted’Ivoire a une longue expérience dans la mise en œuvre de cantines scolaires qui visent à améliorerl’accès et la rétention scolaire ainsi que la capacité d’apprentissage des élèves. L’expérience acommencé par des « cantines spontanées » à la fin de la période coloniale avant de se transformeren programme national après l’indépendance, initialement avec l’appui de l’<strong>UNICEF</strong> de 1962à 1969 (N’da et Tebi, 1998). Repris en main par l’Etat ivoirien, le programme a connu desdifficultés de financement, surtout à partir des années 80 (période de crise économique etd’ajustement structurel), malgré l’introduction de la contribution financière des bénéficiaires.Devant une déscolarisation inquiétante à la fin des années 80, l’Etat a établi un nouveaupartenariat avec le PAM en 1989 qui a permis d’étendre les cantines scolaires à une largeéchelle. Vers la fin des années 90, les cantines scolaires fonctionnaient dans environ 2 000écoles (soit 25% des écoles primaires publiques) au service de plus de 200 000 élèves(N’da et Tebi, 1998). Le désengagement progressif du PAM, à partir de 1998, a conduit àl’établissement par le Ministère de l’Education Nationale du Programme Intégré de Pérennisationdes Cantines Scolaires (PIPCS). Géré par la Direction Nationale des Cantines Scolaires, avecdes appuis du PNUD et de l’Union Européenne, ce programme vise à aider les communautésrurales et périurbaines à s’approprier progressivement la gestion et l’approvisionnement de leurscantines par la production vivrière, en faisant de celles-ci un vecteur de développement local.Entre-temps, les crises politiques des dernières années ont conduit le PAM à retenir et renforcerson appui aux cantines, notamment dans les zones Nord, Ouest et Centre, où la scolarisation a étéparticulièrement perturbée.En conséquence, le nombre d’écoles et d’élèves couverts a augmenté considérablement.En 2009-10, on dénombrait 5 278 cantines avec 863 637 rationnaires, dont 276 851 relevaient dugouvernement et 586 786 du PAM (Tableau 4.4). En 2010-2011, le nombre de cantines aaugmenté à 5 615, couvrant ainsi 53% des 10 564 écoles primaires publiques du pays et lescantines étaient présentes dans toutes les 26 Directions Régionales de l’Education Nationale(DREN). L’existence des cantines a aussi incité la création de 1 209 groupements de productionde vivres, surtout à Bouaké, Bondoukou et Man dans le cadre du PIPCS, et a créé 35 000emplois, en grande partie féminins, selon le Ministère de l’Education Nationale. Cependant,l’éclatement de la crise après l’ouverture de l’année scolaire 2010-2011 a gravement affecté lescantines scolaires, dont environ 1 900 ont été fermées (MEN et al, 2011).Tableau 4.4 Couverture des cantines scolaires, 2009Zones et programmes Nombre de cantines Nombre de rationnairesGouvernement Cantines régulières 2 109 220 754PIPCS 241 49 333Collèges 23 6 764Total Gouvernement 2 373 276 851PAM Zones Centre, Nord et Ouest 1 028 288 406Zone Sud 1 877 298 380Total PAM 2 905 586 786Ensemble 5 278 863 637Source : MEN.54

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