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UNICEF-Rap 185x255•Tome1.indd - Oxford Policy Management

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Etat des lieux, défis et perspectives de renforcement de la protection sociale en Côte d’IvoireEncadré 5.2Les centres sociaux du MEMEASSCréés dans les années 50, les Centres Sociaux du Ministère chargé des Affaires Sociales ont aujourd’huipour missions : la surveillance socio-sanitaire et psychomotrice de la mère et de l’enfant de moins de 5 ans ;l’éducation familiale en faveur des femmes et des jeunes ; la prise en charge des problèmes spécifiquesdes jeunes et des personnes handicapées ; et l’amélioration des conditions de vie des groupes et descommunautés. Sa population cible est donc vaste et diverse, incluant toutes les personnes présentant desproblèmes sociaux (MFFAS, 2007c).Les Centres Sociaux fonctionnent soit de manière indépendante, soit au sein d’un Complexe SocioEducatif (CSE). Les CSE sont des structures regroupant trois services : le Centre Social (CS) ; le Centrede Protection de la Petite Enfance (CPPE) et le Centre d’Education Spécialisée (CES). La mise en place desCSE a été proposée dans le but de rationaliser les dépenses publiques et de renforcer l’identification desenfants. On compte aujourd’hui 79 CS (dont 19 dans la seule région des Lagunes) et 17 CES (dont 6 dansla région des Lagunes).Depuis 2007, un modèle de « Centre Social Restructuré » est en expérimentation (MFFAS, 2008). Ce modèle,développé sous l’impulsion du PN-OEV (et du PEPFAR), met un accent particulier sur le VIH/SIDA et sonimpact sur les enfants et la société, et prévoit notamment l’intégration d’un quatrième pôle d’activités autourdu suivi-évaluation et l’augmentation du personnel du centre. Il envisage ainsi le renforcement de l’actionsociale basée sur les ressources communautaires, de la documentation, de l’archivage et du suivi-évaluationdes interventions. Si le nombre de Centres Sociaux Restructurés a augmenté ces dernières années, cemodèle demeure toutefois dans une phase pilote à l’étude par le MEMEASS.Malgré un mandat très vaste, les activités des centres sociaux demeurent limitées du fait de leur faibleprésence, de l’insuffisance des moyens et des capacités, et de l’état de dégradation de certains d’entreeux. Faute de moyens financiers (et d’autonomie budgétaire), l’action des Centres Sociaux en dehorsdes interventions programmatiques soutenues par les PTF est très limitée. Faute de pouvoir décisionnel,les centres sociaux se retrouvent à mener des activités de routine et à accomplir les tâches relatives auxinitiatives nationales, parmi lesquelles, la mise en place et l’animation de plateforme de collaboration entreONG et structures déconcentrées. Par conséquent, les activités des centres sociaux dépendent bien plusdes incitations des PTF que des besoins spécifiques des groupes à risque dans leurs localités.Source : auteurs sur base de MFFAS (2007c, 2008, 2010g).Outre les centres sociaux placés sous la tutelle du Ministère chargé des Affaires Sociales,d’autres structures publiques ont développé leurs propres services sociaux avec plus oumoins de succès. Dans le cadre du processus de décentralisation, les autorités locales (communes,départements, districts) ont commencé à promouvoir et parfois gérer des services sociaux.Les initiatives d’action sociale des autorités décentralisées (notamment les communes) se situentprincipalement dans le secteur de l’éducation, et dans une moindre mesure pour venir en aideaux indigents (santé, etc.) ou appuyer des activités génératrices de revenus. Soko (2010) rapporteque les communes consacrent de 1 à 6% de leur budget à l’assistance sociale (coûts administratifsnon compris).Certains centres de santé, écoles et services de police et de justice ont également des servicessociaux. Ces services ne répondent d’aucune façon formelle aux directives du Ministère chargédes Affaires Sociales. Ainsi, plutôt qu’un renforcement de l’offre au niveau national, on observela mise en place de structures parallèles, ne répondant pas toujours aux normes nationales envigueur au niveau du Ministère chargé des affaires sociales.Créée en 2000, la Direction de la Mutualité et des Œuvres Sociales en milieu Scolaire (DMOSS)du MEN a impulsé l’installation de cellules sociales dans les lycées et collèges et de centresd’écoute dans les directions régionales et départementales Toutefois, bien que la DMOSS soitcensée s’occuper des problèmes de protection de l’enfant en milieu scolaire (problèmes detraitement au long cours, de difficultés scolaires, de violences sexuelles, de maltraitance, etc.),71

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