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UNICEF-Rap 185x255•Tome1.indd - Oxford Policy Management

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Etat des lieux, défis et perspectives de renforcement de la protection sociale en Côte d’Ivoireson action est majoritairement centrée sur les questions de santé pour lesquelles un partenariatdynamique existe avec le PNSSU. La DMOSS ne semble pas participer à l’identification età la référence des cas de violation des droits de l’enfant au sein des établissements. Ainsi lapunition physique et humiliante continue d’être pratiquée, bien qu’un arrêté ministériel l’interdise etla question de l’exploitation sexuelle en milieu scolaire se pose également, même au niveau desécoles primaires (MEN/DMOSS 2010 cité dans Lida 2010, MFFAS 2010g).Au niveau de la société civile, de nombreuses ONG interviennent, mais de façon éparse. LesONG ont une forte concentration à Abidjan, à l’ouest et dans le sud-ouest. Les ONG internationalesont ainsi tendance à se concentrer dans des zones précises pour des critèresprogrammatiques de réponse à l’urgence et qui ne correspondent plus forcément à une vued’ensemble des réalités sur le plan national. Par ailleurs, les résultats de la cartographie du systèmede protection de l’enfant menée en 2009 posent la question de l’offre directe de servicespar les ONG. Seules 6 des 27 organisations interrogées offraient des services directs aux enfantset aux familles, et les actions principales menées par les ONG étaient la formation, le plaidoyeret la coordination. Face à ce constat, deux hypothèses ont été émises : soit l’essentiel du travaild’assistance directe est assurée par les ONG locales de petite taille qui n’ont pas été prisesen compte dans la recherche opérationnelle, soit l’offre directe des services aux enfants est trèsfaible sur le terrain (MFFAS, 2010g).Le défi actuel des services sociaux reste celui de la décentralisation et de l’animationcommunautaire. Comme déjà souligné dans la section 4.1, bien que la communauté soitreconnue comme étant au cœur de l’action sociale, les travailleurs sociaux ne parviennent pasà toucher les communautés et jouer leur rôle d’animation communautaire, sauf parfois lorsqu’ilsinterviennent dans le cas de projets soutenus par des PTF. Les activités des Centres Sociauxdu MEMEASS par exemple devraient être organisées autour de trois pôles : la protection familiale(protection du couple mère-enfant et de la famille) ; l’animation sociale (identification des problèmesauxquels font face les communautés et amélioration du cadre de vie des populations) ;et la réinsertion sociale des personnes défavorisées. Mais faute de moyens et de pouvoirdécisionnel, les services se limitent souvent à des activités routinières au détriment de véritablesstratégies de prise en charge matérielle ou psychologique, d’écoute, de référence et dedéveloppement (MFFAS, 2010g). Afin de remédier à cela, la formation de relais communautairesa été envisagée, notamment au sein du PN-OEV et du programme de lutte contre les VBG.L’absence de système de gestion de l’information et de suivi-évaluation constitue actuellementun handicap dans l’élaboration et la gestion des politiques publiques, ainsi que dans lagestion des cas sociaux. La planification de l’action sociale exige l’élaboration d’objectifs et larécolte d’information qui permettent l’évaluation des résultats. Or la collecte des données constitueun point faible de l’administration sociale. En l’absence d’un système approprié de collecteet de gestion de données, il est très difficile de savoir si les actions sociales ont réellementun impact, et dès lors de tirer des leçons apprises, de construire sur les expériences réalisées pourse doter de cadres d’orientations stratégiques. L’absence d’un système informatisé de gestiondes cas sociaux est aussi à regretter, constituant une contrainte importante pour le suivide la situation des ménages et individus concernés, la prestation de services et la recherchede services complémentaires dans des secteurs et institutions divers (état civil, écoles,établissements sanitaires, etc.).Dans le cadre de la gestion des données, plusieurs initiatives sectorielles sont entreprises.Le PN-OEV, par exemple, qui dispose déjà d’une base de données opérationnelle, travaille àla mise en place d’un système de suivi-évaluation soutenus par les Centres Sociaux Restructurés(Encadré 5.2). Des indicateurs et outils de collecte des données ont déjà été développés.Des efforts sont également en cours pour doter le MEMEASS d’un Système intégré de collecteet de gestion de données (SICGD) afin de mieux éclairer l’élaboration de politiques, l’exécutionde programmes et la recherche. Actuellement, les rapports des services déconcentrés duMEMEASS ne sont pas harmonisés et ne permettent pas un bon suivi de la gestion des services72

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