12.07.2015 Views

UNICEF-Rap 185x255•Tome1.indd - Oxford Policy Management

UNICEF-Rap 185x255•Tome1.indd - Oxford Policy Management

UNICEF-Rap 185x255•Tome1.indd - Oxford Policy Management

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Etat des lieux, défis et perspectives de renforcement de la protection sociale en Côte d’Ivoireliés au SIDA en 2008 (CNLS, 2011). La tuberculose constitue la principale infection opportuniste(36%) et la première cause de décès (32%) chez les personnes vivant avec le VIH/SIDA (PVVIH). Lesfemmes se révèlent plus vulnérables que les hommes, et une transmission du VIH des mères auxenfants peut avoir lieu au cours de la grossesse. En 2008, l’ONUSIDA estimait à 50 000 le nombred’enfants de 0 à 14 ans séropositifs. Toutefois, la prévalence du VIH chez les femmes enceintes enmilieu urbain a diminué de 10,6% en 2001 à 5,6% en 2008. Cette même année, la prévalence étaitde 3,0% chez les femmes enceintes en milieu rural et de 4,5% au niveau national. L’EIS de 2005a révélé des taux élevés de rapports sexuels à haut risque (33% chez les femmes et 58% chez leshommes) et des niveaux faibles de dépistage. Seules 14% des femmes enceintes avaient effectuéun test du VIH dans le cadre des visites prénatales. Les travailleuses du sexe sont parmi les plusvulnérables avec un taux de prévalence estimé à 27% en 2007-2009 (CNLS, 2011). La pauvretécroissante a contribué au développement de l’épidémie, qui à son tour a des impacts négatifs surl’économie.Les risques scolairesLa non-scolarisation ou l’abandon scolaire sont des risques sérieux pour les enfants, avec desconséquences néfastes à long terme. Le faible niveau d’accès au CP1 (70% de la classe d’âge ya effectivement accès), montré par l’enquête MICS de 2006, signifie que 30% des enfants ne vontjamais à l’école. En outre, il y a une forte déperdition tout au long de l’enseignement primaire, quiaboutit à un taux d’accès en dernière année (CM2) qui se situe à seulement 46%. Autrement dit,parmi les enfants qui ont accès au primaire, un sur trois n’atteint pas la fin du cycle. Au total, plusd’un enfant sur deux n’est donc pas en mesure de bénéficier d’un enseignement primaire completet sera probablement analphabète à l’âge adulte. Entre la dernière classe du primaire (CM2) et laclasse de sixième, une nouvelle sélection s’opère puisque seulement 34% ont accès au secondaire.Au niveau de l’ensemble du secondaire, on observe un phénomène assez intense de déperdition àl’intérieur de chacun des deux cycles (entre 2 et 3 points de pourcentage chaque année), indiquantune faiblesse de l’efficacité interne. La probabilité d’accès en terminale n’est que de 14%.Les risques de violences, d’abus et d’exploitationCes risques, amplifiés dans quelques cas par les conflits et les chocs économiques, sonttrès répandus dans la société ivoirienne. Il s’agit notamment des risques de violence (violencesliés aux conflits, violences sexuelles et conjugales, viols, etc.), de maltraitance et d’abus des enfants(punitions physiques, négligence, excision, mariage précoce, traite), d’abus des personnes âgéeset des veuves, et de travail des enfants.Les violences liées à la crise ont affecté 11% de la population selon l’ENV de 2008, chiffre quiaurait augmenté lors des conflits déclenchés par la crise postélectorale. Ces victimes de violences,selon l’ENV, ont subi des troubles psychologiques (45,5%), des vols (41,9%), des viols (21,9%)et des coups et blessures (13,7%), parmi d’autres agressions.Concernant les risques de violences faites aux femmes, la MICS de 2006 a trouvé que prèsde deux femmes sur trois pensent qu’un mari a le droit de frapper ou de battre son épouse oupartenaire pour diverses raisons, telles que la négligence des enfants (50%), le fait de sortir sansprévenir le mari/partenaire (42%), le fait de tenir tête dans une discussion (42%), le fait de brûler lanourriture (36%) ou le refus des rapports sexuels (30%). La proportion de femmes exprimant cesopinions est plus élevée en milieu rural (72%) qu’en milieu urbain (57% en général et 44% à Abidjan)et dans quelques régions, notamment le Nord-Ouest (94%) et le Nord-Est (86%).Le mariage précoce, qui affecte surtout les jeunes filles, conduisant souvent à l’abandon scolaireet à une fécondité précoce et à haut risque, reste toujours important en Côte d’Ivoire, même si l’âgede première union semble avoir graduellement augmenté. Selon l’EIS de 2005, 8,2 % des femmesâgées de 20 à 24 ans étaient déjà en union avant l’âge de 15 ans, par rapport à 14,9% des femmesâgées de 25 à 29 ans et 17,5% de celles âgées de 40 à 49 ans.14

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!