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UNICEF-Rap 185x255•Tome1.indd - Oxford Policy Management

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Etat des lieux, défis et perspectives de renforcement de la protection sociale en Côte d’IvoireEn outre, ces mesures peuvent être vues non seulement comme moyen de protéger les droits del’enfant à court terme, mais aussi comme moyen d’assurer l’investissement des ménages dansles capacités de leurs enfants. Le développement du capital humain qui en résulte joue un rôleclé dans la rupture du cycle de la pauvreté chronique, contribuant ainsi à rompre la transmissionintergénérationnelle de la pauvreté. A terme, c’est le capital humain et productif de toute la nationqui s’en trouve amélioré.2.2 Les instruments de la protection socialeTransversale par sa nature, la protection sociale moderne inclut une large gamme de mesuresou instruments (politiques, lois, programmes, transferts, services, etc.). Ces outils sont censéscompléter les mécanismes traditionnels ou informels de protection sociale, basés sur les notionsde solidarité et d’entraide, qui sont ancrés dans les cultures africaines mais qui s’affaiblissent dansl’évolution actuelle des sociétés africaines (urbanisation, économie capitaliste et mutations du modede vie et des obligations familiales), ils sont jugés inadéquats pour faire face aux risques courantsdans les sociétés modernes. Les frontières de la protection sociale sont floues, mais il convientd’inclure au moins les volets suivants, qui sont tous pertinents à la finalité de la protection sociale :l’assurance sociale, les transferts sociaux et les services sociaux d’appui aux groupes vulnérables,ces deux derniers constituant ce qu’on appelle souvent l’assistance sociale.2.2.1 Assurance socialeL’assurance sociale, qui est de nature contributive, ne couvre qu’une petite minorité de lapopulation dans le secteur formel dans la plupart des pays africains. Basée sur la notionde partage et de réduction de risques (de maladie, chômage, vieillesse, décès, accidents, etc.),elle est souvent liée à l’emploi dans le secteur formel, à travers le paiement de cotisations parles employés (sous forme de prélèvement à la source) et/ou par leurs employeurs, bien qu’ellepuisse aussi (avec quelques difficultés pratiques) être élargie au secteur informel, notammentdans le cas de quelques systèmes nationaux d’assurance maladie. Dans la plupart des paysafricains, l’assurance sociale se limite essentiellement aux régimes de sécurité sociale destinésaux employés de la fonction publique et aux entreprises privées et parapubliques du secteurformel de l’économie, qui, avec les personnes à leur charge, constituent rarement plus de10 à 15% de la population (ODI et <strong>UNICEF</strong>, 2009a) - environ 10% dans le cas de la Côte d’Ivoire.L’écrasante majorité de la population et notamment ceux qui sont parmi les plus pauvres etvulnérables s’en trouvent exclus.Comme moyen alternatif d’étendre l’assurance, en particulier l’assurance maladie, à la populationexerçant ses activités dans le secteur informel, des mutuelles sociales qui bénéficient d’uncadre règlementaire au niveau de l’UEMOA ont été établies sur une base communautaire ouprofessionnelle dans beaucoup de pays africains, mais elles ont rarement atteint une couverturede plus de 2 à 4% de la population, comme au Mali et au Sénégal (ODI et <strong>UNICEF</strong>, 2009b).Quelques gouvernements ont tenté d’établir des systèmes nationaux d’assurance maladie(étendue au secteur informel) en vue de faciliter l’accès de leurs populations aux soins desanté et de réduire les taux élevés de mortalité infanto-juvénile et maternelle (OMD 4 et 5).Toutefois, seuls deux pays en Afrique subsaharienne, le Rwanda et le Ghana, ont réussi àcouvrir une grande partie de la population à travers de tels systèmes. D’autres pays africains,dont la Côte d’Ivoire (voir la section 4.7), ont tenté d’établir des systèmes d’assurance maladieuniverselle, mais avec moins de succès.5

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