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UNICEF-Rap 185x255•Tome1.indd - Oxford Policy Management

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Etat des lieux, défis et perspectives de renforcement de la protection sociale en Côte d’Ivoire(d’orphelins, enfants abandonnés, personnes âgées, femmes victimes de violence, etc.)afin d’assurer le respect des normes en vigueur, en plus de créer des capacités d’accueilprovisoire, par exemple au niveau des centres sociaux, des enfants victimes de la traiteet des pire formes de travail des enfants.De nouvelles approches doivent être envisagées pour relever le défi de l’animation socialeet renouer le lien entre travailleurs sociaux et communautés. Il s’agit de réactiver les activitésd’animation communautaire dans les centres sociaux et de valider et vulgariser le manuel deprocédure de l’animation communautaire, actuellement en voie de finalisation, en vue d’unemeilleure application sur le terrain. Le protocole de diagnostic communautaire récemmentdéveloppé dans le cadre du renforcement du système de protection de l’enfant dans le BasSassandra (MFFE, 2011a) constitue une expérimentation intéressante sur laquelle construire.Afin de remplir leur mission d’animation communautaire, de détection et d’assistance aux plusvulnérables, les services sociaux doivent également s’engager dans des stratégies visant auchangement des normes sociales (par exemple, pour la lutte contre l’excision, le travail des enfants,la dépossession des veuves dans les sociétés ayant un mode de transmission des biens selonle système matrilinéaire, etc.). Les contacts avec les communautés pourraient par exemple êtremultipliés par le biais de programmes radio, avec l’appui de relais communautaires, ou avecla collaboration d’ONG dans une approche globale, plutôt que de manière dispersée et cloisonnéedans le cadre de programmes thématiques ou sous-sectoriels.6.5 Les mesures de promotion de l’accès de tous à l’enseignementLes mesures de stimulation de la demande et de réduction des barrières financières à l’accèsdevraient jouer un rôle critique en complément des mesures d’amélioration de l’offre et de laqualité de l’enseignement. Une série de mesures de cette nature sont déjà envisagées dans lePlan d’Actions à Moyen Terme du Secteur de l’Education pour la période de 2012 à 2014.En premier lieu, il est nécessaire de rendre l’enseignement primaire effectivement gratuit.Ceci requiert des réformes dans les procédures d’exécution budgétaire pour mettre fin à la situationactuelle de décaissement tardif et incomplet des subventions aux COGES des écoles primaires,qui laisse les écoles privées de fonds de fonctionnement et les incite à continuer à imposer descotisations informelles aux familles. La proposition du Plan d’Actions à Moyen Terme d’utiliser desaides extérieures (du Fonds Catalytique) pour effectuer des subventions directes à 300 écolesprioritaires (sur plus de 10 500 écoles primaires publiques) en contournant les mécanismes officielsd’exécution budgétaire ne peut être qu’une solution provisoire et partielle au problème. Toutes lesécoles primaires publiques devraient recevoir ces subventions, sans exception et dès le début del’année scolaire, afin de permettre la suppression définitive de toutes les cotisations informellesimposées aux familles. Elles devraient aussi recevoir les manuels et kits scolaires à temps pourdiminuer les autres frais à la charge des familles (et aussi assurer la qualité de l’enseignement).Deuxièmement, les évidences de l’impact des cantines scolaires sur la scolarisation et larétention des élèves justifient l’expansion de celles-ci. Le Plan d’Actions à Moyen Terme prévoitd’augmenter la prestation des repas afin de couvrir tous les jours de l’année scolaire et desupprimer le prélèvement de 25 FCFA par repas dans des zones géographiques prioritaires, cibléessur la base d’indicateurs de pauvreté et de scolarisation. Mais il faut reconnaître que l’on trouvedes enfants de ménages vulnérables partout, même dans les régions où ces indicateurs sontles meilleurs. En fait, le RESEN a clairement montré que la situation économique (ou de richesse)du ménage est un facteur beaucoup plus important que la région de résidence comme déterminantde l’accès, de la rétention et de l’achèvement dans les différents cycles de l’enseignement.Ceci suggère fortement que le ciblage géographique devrait jouer un rôle provisoire, en raisondes contraintes budgétaires à court ou moyen terme, au lieu d’être érigé comme principe.L’objectif à long terme devrait ainsi être d’élargir la couverture pour atteindre à terme toutesles écoles puisque seulement la moitié des écoles sont couvertes actuellement.83

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