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II ~I ~ ~II~ ~~ ~II ~ ~II - IFES

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Avallt -propos 2223 Ae·proposaulorilc dans les questions burundaises utilise un amalgamed'cxl'",ssions aussi confuses que variees lorsqu'il s'agit de de·peindre Ie lableau humain de ce pays. On utili sera ainsi des motscomme race (probl~me racial, haine raciale ...), tribu (probl~metribal, guerre tribale ...), ethnie (can flit ethnique, majorite eth·Iliq"" .. ,), sans se soucier Ie moins du monde de faire Ie rappro·ehCllll,nt enlre la signification semantique des vocables utiliseset In rcnlilc sociale qu'ils sont censes depeindre,Si la rnee evoque les carnct~res biologiques d'un groupe hu·maill ,\ rinstar des races blanche, noire et jaune, on voit malcomment les Barundi, unis par I'Histoire et par Ie sang peuventsc sllbdiviscr en nutant d'ensembles Russi tranch~s.I.e cOllcepllribll n'esl pas plus approprie. Celui·ci fail en effelrcf(,rence 0 une organisation sociale dans laquelle un groupe·m,,"l de families se reconnaissent sous l'aulorite d'un chef. Pa·reille rcalile n'exisle pns au Burundi d'hier commed'alljou ru'hui.,\utant que les deux precedents, Ie mot ethnie induit en erreurlorsqu'il s'agit de la configuration humaine de notre pays. 'Telleque rendue dans les differents lexiques, l'ethnie est un groupe·menl humains dont I'unite repose sur une struclure familiale,cconornique et sociale commune. avec une culture commune. Lesillustralions donnent comme exemple d'une ethnie la France(Petil Hobert). Prise comme teHe, tout Ie peuple burundais (HutlI,Tutsi, Twa) echappe 11 la terminologie habituelle, ce qui, au lieude poser un probl~me, confirme l'unicite du peuple burundais.dans sa composition humaine. Mais comme i1 a fallu faire usagedes mols, la Commission a adople Ie terme ethnie, tout en sachantqu'il rend imparfaitement Ie mot "ubwoko" qui n'a pas.l'cquivalent en langue fran~aise. Le lecteur voudra done mettreles guillemets necessaires, chaque fois qu'it rencontreraI'expression.L'origine des divisions se silue done bel et bien, comme nousallons Ie montrer, <strong>II</strong> la periode coloniale. Celles·ci prennentn:'iss""ce au dcpnrt dans une serie de caricatures et de sten!o·types 5illlplistes qui onl impos~ au Burundi Ie visllge d'une so·ciHe dechiree par des rivaliles assimilees iI lorl <strong>II</strong> celles duMoyen·Age europeen. S'appuyanl sur des elucubrnlions pseudo·scienlifiques acluellemenl condamnees par les verilable. afri.can isles, et puisant <strong>II</strong> la source de la sociologie raciste en vogueau si~cle dernier, les conqueranls et adminislraleurs europeensant alors gere Ie Burundi colonial suivant ces schemas qui n'ontpas manque d'eroder I'unite multiseculaire des Barundi. C'estainsi qu'i'I l'independance, Ie \Jurundi est sarti du regime colo·nial forlement affaibli par ce genre de divisions qui, les interetsegolstes et l'irresponsabilile des elites instruites aidant, allaienlplonger Ie pays dnns les tragedies que nous connaissons.L'analyse des differentes manifestalions des divisions aconduit la Commission i'I decrypter les I'henom~nes qui, au·delodes tragedies sanglantes, doivent Hre rigoureusement combal.lues pour Mitier une societ~ paisible, jusle el prosp~re.Enfin, la Commission, a, avanl de formuler un certainnombre de propositions, analyse les paramMrcs positifs et nega.tifs dont la nation burundaise doit acluellemenltcnir comple pourse reconstruire, nu regard de son unite.Sans pretendre nvoir epuise Ie sujet el trouv6 les solulions mi·racles <strong>II</strong> la question de l'unite nationale In Commissions'estime heureuse d'nvoir d~cag~ un certain ~ombre d'nnnlyseset de propositions constructives de nulure iI eclairer tous ceux quiveulent en fin retrouver la·· seule voie de salul qu'est l'unil~ na·tionale. Le present document conslitue la synlh~se des d~bnls quiont retenu l'attention de la ·Commission.Nous voudrions, avnnt.d'entrer dans Ie vif du sujet, nvertirsur les insuffisances in~vitables que Ie leeleur ne manquera pasde reI ever dans cette renexion. Le travail de la Commission,n'ayant nullement eu la pr~tcnlion de faire muvre scientifique, aconsiste <strong>II</strong> reflechir sur la question de I'unit~ nationale, Snnsn~g1iger les sources ~crites !lireclement disponihles, nous avonsprivilegie les echanges de vue el d'experience, Ie debatconlradictoire et 1'informalion mulueHe. Nolre souci primordialnura ele constamment de veiller Ii l'intercl national, et cede fu.~on constructive mois snns complaisance, snns passion ou aulreesprit partisan nulrement qu'll l'~gnrd clo l'unile nationule.

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