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2012 Le rapport annuel de l'ASF

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L’ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE ET FINANCIERdéséquilibres, <strong>de</strong>s politiques <strong>de</strong> gestion rigoureuse ont étémises en place, tout particulièrement dans la zone euro.Celles-ci soulèvent cependant <strong>de</strong>s interrogations quant à leursconséquences, jugées parfois contre-productives tant en termesd’efficacité économique que d’atténuation <strong>de</strong>s crispations surles plans politique et social. Dans cet environnement fragileet complexe, les banques centrales ont adapté, <strong>de</strong> façonpragmatique, leurs modalités d’intervention et leur action asouvent permis <strong>de</strong> limiter significativement les effets négatifs<strong>de</strong>s dysfonctionnements <strong>de</strong>s marchés.En phase avec cette conjoncture morose, la France a connuen <strong>2012</strong> une panne <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> l’activité économique,accompagnée d’une nouvelle dégradation du marché dutravail.MANQUE D’ALLANTL’année <strong>2012</strong> marque une nouvelle décélération <strong>de</strong> lacroissance : le produit intérieur brut (PIB) mondial a progressé<strong>de</strong> +3,2% en termes <strong>de</strong> variation <strong>annuel</strong>le après +4% et+5,2% les <strong>de</strong>ux années précé<strong>de</strong>ntes. C’est la troisième plusmauvaise performance <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière décennie, venantaprès la récession <strong>de</strong> 2009 et l’entrée dans la crise en2008. Ce ralentissement accentué a concerné à la fois leséconomies développées (PIB en hausse <strong>de</strong> +1,2% en <strong>2012</strong>après +1,6% et +3%) et les zones émergentes (+5,1% après+6,4% et +7,6%).A ce manque d’allant général s’ajoutent, dans nombre <strong>de</strong>pays, <strong>de</strong>s tensions sur le plan financier liées à un déficit etun en<strong>de</strong>ttement public excessifs. Afin <strong>de</strong> lutter contre ces+2,8Ralentissement <strong>de</strong> la croissance dans le mon<strong>de</strong>*Mon<strong>de</strong>+6,1+0,1-0,6+2,7-3,5Economiesen développement+5,2+7,6* Croissance <strong>annuel</strong>le du PIB (%) - Sce : FMI.+3,0+4,0+6,4Economiesdéveloppées+1,6+3,2+5,12008 2009 2010 2011 <strong>2012</strong>+1,21FAIBLESSE DE LA CROISSANCEET LUTTE CONTRELES DÉSÉQUILIBRES FINANCIERS<strong>Le</strong> cadre général : le jeu <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux forcesLa faible croissance enr egistrée en <strong>2012</strong> est la résultante <strong>de</strong>l’action <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux séries <strong>de</strong> forces opposées : l’une, résultant<strong>de</strong> mesures d’assainissement budgétaire dans certains Etats,a pour effet <strong>de</strong> freiner l’expansion, d’abord dans les paysdéveloppés avant <strong>de</strong> se diffuser dans les zones émergentes,tandis qu’à l’inverse, la secon<strong>de</strong>, issue <strong>de</strong> mesures adoptéespar les banques centrales, tend à compenser les effetsnégatifs <strong>de</strong> la première.Sur le plan général<strong>Le</strong> frein à la croissance<strong>Le</strong>s mesures <strong>de</strong> rééquilibrage budgétaire ainsi que la fragilitépersistante du système financier ont bridé la croissance dansles pays avancés.• Dans la plupart <strong>de</strong> ces pays, l’ajustement budgétaires’est poursuivi, visant un rééquilibrage nécessaire. Maisla question <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> savoir quels sont exactement leseffets <strong>de</strong> cette politique restrictive sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dansla conjoncture actuelle. Sur ce point, <strong>de</strong>s interrogations<strong>de</strong>meurent : s’agissant <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> rigueurbudgétaire sur la croissance, un consensus paraissait s’êtreétabli pour considérer que ce qu’il est convenu d’appelerle « coefficient multiplicateur » était égal à 0,5. En d’autrestermes, qu’une réduction par l’Etat <strong>de</strong> son déficit budgétaired’un montant égal à 1 point du PIB avait pour effet d’amputerce même PIB <strong>de</strong> –0,5 point. Or, <strong>de</strong>s calculs récents effectuéspar le Fonds Monétaire International (FMI) (1) semblentmontrer que ce coefficient serait sous-évalué et s’inscriraiten fait dans une fourchette allant, selon les pays, <strong>de</strong>(1) Cf. « Perspectives <strong>de</strong> l’économie mondiale » (octobre <strong>2012</strong>).Rapport ASF – juin 2013 10

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