Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
- l’introduction d’un ratio <strong>de</strong> levier <strong>rapport</strong>ant les fonds propres(Tier 1) au total du bilan et du hors bilan dont le niveau etles modalités d’application <strong>de</strong>vront être fixés ultérieurement ;- <strong>de</strong>ux ratios <strong>de</strong> liquidité (3), l’un à court terme (Liquiditycoverage ratio, LCR) <strong>de</strong>vant assurer une autonomie <strong>de</strong>30 jours en cas <strong>de</strong> crise <strong>de</strong> liquidité, dont la mise enœuvre était attendue pour 2015, l’autre à un an (Net stablefunding ratio, NSFR), <strong>de</strong>stiné à limiter la transformation<strong>de</strong> ressources courtes en emplois à long terme, et attendupour 2018.L’ASF a alors adressé en décembre 2011, à M. OthmarKaras (PPE, Autriche), en sa qualité <strong>de</strong> <strong>rapport</strong>eur désignépar le Parlement européen un « position paper ». Elle en aadressé une copie à M. Jean-Paul Gauzès, coordinateur duprojet pour le PPE (Parti Populaire Européen).Des amen<strong>de</strong>ments rédigés par l’ASF ont ensuite été adressésà M. Karas, avec, toujours en copie, M. Gauzès.Ces amen<strong>de</strong>ments portaient sur :- les fonds <strong>de</strong> garantie mutuelle constitués par lesétablissements <strong>de</strong> caution ;- la pondération limitée à 50% <strong>de</strong> la totalité <strong>de</strong>s encours <strong>de</strong>crédit-bail immobilier, en approche standard reconduisantles dispositions <strong>de</strong> l’actuelle directive ;- un traitement <strong>de</strong>s obligations <strong>de</strong> financement <strong>de</strong> l’habitatfrançaises en solvabilité ;- en matière <strong>de</strong> grands risques, la pondération <strong>de</strong>sinterventions d’établissements <strong>de</strong> crédit garantis par <strong>de</strong>sinstitutions relais d’interventions publiques ;- un calcul du LCR adapté à l’affacturage ;- d’une manière plus générale, une adaptation du LCR auxfinancements collatéralisés ou garantis ;- une pondération adaptée pour les établissements qui, nerecevant pas <strong>de</strong> dépôt, se verraient assujettis néanmoinsau respect <strong>de</strong>s ratios <strong>de</strong> liquidité, pour le traitement <strong>de</strong>slignes <strong>de</strong> liquidité rendues nécessaires pour la garantie <strong>de</strong>leur refinancement ;- le calcul du ratio <strong>de</strong> levier <strong>de</strong>s établissements garants, avecune prise en compte pondérée <strong>de</strong>s garanties données à <strong>de</strong>sétablissements prêteurs assujettis.Fin janvier <strong>2012</strong>, Othmar Karas rendait public son <strong>rapport</strong>,préparant la position du Parlement européen sur le sujetet soumis à un examen par la Commission parlementairecompétente à savoir la Commission <strong>de</strong>s affaires économiqueset monétaires (Commission ECON).La première ébauche du <strong>rapport</strong> ne semblant pas faire<strong>de</strong> place aux amen<strong>de</strong>ments proposés par l’ASF, celle-ci acherché à les faire prospérer via le Trésor et la Représentationpermanente, à <strong>de</strong>stination du Conseil européen, et auprès<strong>de</strong>s membres du Parlement européen en prévision du voteen Commission ECON.Des ren<strong>de</strong>z-vous auprès <strong>de</strong>s <strong>rapport</strong>eurs et <strong>de</strong>s députéseuropéens d’influence ont été pris via Euralia et un Conseil<strong>de</strong> l’ASF a été tenu à Bruxelles, à l’occasion duquel <strong>de</strong>sdéputés et responsables européens ont été rencontrés.Par ailleurs <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s ont été adressées pour fairerelayer nos amen<strong>de</strong>ments par les associations européennes,ainsi que nationales.<strong>Le</strong>s amen<strong>de</strong>ments suivants ont été déposés par nos députéseuropéens :- articles 22 et 24 du règlement qui visent à faire reconnaîtredans les fonds propres, en solvabilité, les fonds <strong>de</strong> garantiemutuelle constitués par les établissements <strong>de</strong> caution ;- article 121 qui vise à maintenir, toujours en solvabilité, lapondération <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong> la totalité <strong>de</strong>s encours <strong>de</strong> créditbailimmobilier, en approche standard, sans en réduirela portée à une fraction <strong>de</strong>s encours, comme c’est le casactuellement en France ;- article 174 qui vise à augmenter, en matière <strong>de</strong> solvabilité,le seuil <strong>de</strong> défaut d’un débiteur <strong>de</strong> 90 jours à 180 jours ;seuil adapté aux spécificités du marché et du financementen crédit-bail immobilier (échéances trimestrielles) et tenantcompte <strong>de</strong>s délais <strong>de</strong> mandatement pour les entités dusecteur public ;- article 389 point 2 <strong>de</strong>stiné, en matière <strong>de</strong> grands risques,à faire en sorte que la pondération <strong>de</strong>s interventionsd’établissements <strong>de</strong> crédit garantis par <strong>de</strong>s institutions relaisd’interventions publiques ne soit pas pénalisée ;- article 412 point 12 qui vise quant à lui à limiter l’application<strong>de</strong> la pondération <strong>de</strong> 5% <strong>de</strong>s autorisations <strong>de</strong> créditrenouvelable non tirées en tant que sorties <strong>de</strong> fonds dansles 30 jours aux seuls clients actifs ;- article 416 qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, dans le calcul du ratio <strong>de</strong> levier<strong>de</strong>s établissements garants, une prise en compte pondérée <strong>de</strong>sgaranties données à <strong>de</strong>s établissements prêteurs assujettis ;- article 120 point 1 (a) qui vise à faire reconnaître la cautionémise par une société <strong>de</strong> cautions ou d’assurances commeune sûreté équivalente à l’hypothèque en matière d’immobilierrési<strong>de</strong>ntiel ;- article 413 point 1 qui donne aux autorités compétentesla faculté <strong>de</strong> ne pas appliquer le cap <strong>de</strong>s infl ows pour lesétablissements <strong>de</strong> financements collatéralisés ou garantiset point (e) qui prévoit pour les établissements ne recevantpas <strong>de</strong> dépôt, mais qui se verraient assujettis néanmoinsau respect <strong>de</strong>s ratios <strong>de</strong> liquidité, une pondération adaptéepour le traitement <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> liquidité rendues nécessairespour la garantie <strong>de</strong> leur refinancement.(3) <strong>Le</strong>s dispositions <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux ratios ont été, <strong>de</strong>puis, revues dansun nouvel accord du Comité <strong>de</strong> Bâle, publié le 7 janvier 2013,qui a assoupli le planning d’application et élargi la typologie <strong>de</strong>sactifs liqui<strong>de</strong>s admissibles.L’ACTIONPROFESSIONNELLE43Rapport ASF – juin 2013