(Suite <strong>de</strong> la page 22)Création et suppression d’emplois salariés*+0,3% +0,3%-0,6%-1,1%-1,6%2008 2009 2010 2011 <strong>2012</strong>* Evolution <strong>annuel</strong>le (secteurs marchands) en fin d'année - Sce : INSEE.Pour l’interim, toujours très réactif à l’évolution <strong>de</strong> laconjoncture économique, le premier trimestre 2008 a marquéle <strong>de</strong>rnier point haut atteint (674 100 intérimaires). Unebrusque chute continue tout au long <strong>de</strong> 2008 a amené àun niveau d’étiage début 2009 (recul <strong>de</strong> –35% en un an à438 700 unités). Un rebond s’est ensuite manifesté jusqu’auprintemps 2011 (601 500 unités) avant qu’une nouvellephase <strong>de</strong> sévère contraction ne s’enclenche : après sixtrimestres consécutifs <strong>de</strong> recul, l’effectif intérimaire d’ensembles’établit à 507 700 unités à fin <strong>2012</strong>, en baisse <strong>de</strong> –10,8%sur douze mois. La baisse, particulièrement marquée dansl’industrie (–16% sur douze mois avec 214 300 unités) estmoindre dans la construction (–7,9% à 111 300 unités)et dans le tertiaire (–5,7% à 179 600 unités). On noteracependant que, <strong>de</strong> façon générale, le rythme du repli s’esttrès légèrement atténué en fin d’année.Globalement, l’évolution au cours <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière pério<strong>de</strong><strong>de</strong> crise (2008/<strong>2012</strong>) contraste fortement avec celle <strong>de</strong>scinq années antérieures : aux 511 000 emplois créés surl’ensemble <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> 2003/2007 (au total +3,2%)succè<strong>de</strong>nt 437 000 emplois supprimés en 2008/<strong>2012</strong>(–2,7%). <strong>Le</strong> secteur <strong>de</strong> la construction, qui avait créé 206 000emplois en 2003/2007 (+16%) en a perdu 72 000 (–4,8%)en 2008/<strong>2012</strong>. Mais l’essentiel <strong>de</strong> cette déperdition provient<strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> l’emploi industriel : dans ce secteur, lessuppressions d’emplois se sont succédé sans interruptionchacune <strong>de</strong>s dix <strong>de</strong>rnières années (près <strong>de</strong> 750 000 au totalsur la pério<strong>de</strong>, soit –18,8%) et on observe que sur les quatre<strong>de</strong>rnières décennies, seules six années ont enregistré <strong>de</strong>scréations d’emplois industriels. Au total, <strong>de</strong> 1972 à <strong>2012</strong>,l’industrie a perdu 2,4 millions d’emplois (soit une chute<strong>de</strong> –42%), dont le tiers au cours <strong>de</strong>s dix <strong>de</strong>rnières années,et ne représente plus que 20% <strong>de</strong> l’ensemble contre 42%à la fin <strong>de</strong>s « trente glorieuses ». <strong>Le</strong> secteur <strong>de</strong>s services atout juste maintenu ses effectifs sur la pério<strong>de</strong> 2008/<strong>2012</strong>,après avoir crû <strong>de</strong> +6,5% en 2003/2007.Evolution <strong>de</strong> l’emploi salariépar grands secteurs sur la <strong>de</strong>rnière décennie*+3,2%* Sce : INSEE.Pério<strong>de</strong> 2003/2007 Pério<strong>de</strong> 2008/<strong>2012</strong>-2,7%-9,6% -10,1%+16,0%-4,8%+6,5%Ensemble Industrie Construction Services0%3PERSPECTIVES 2013 :UN SENTIMENT D’INCERTITUDESur le plan conjoncturel, l’année 2013 <strong>de</strong>vrait <strong>de</strong>meurer dansle sillage - peu favorable - <strong>de</strong> <strong>2012</strong> : aucune améliorationsensible ne se <strong>de</strong>ssine dans les pays développés et, <strong>de</strong> cefait, une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> encore affaiblie <strong>de</strong> leur part obèreraitle retour rapi<strong>de</strong> à une croissance plus soutenue dans lespays émergents. S’agissant en particulier <strong>de</strong> la zone euro,celle-ci enregistrerait en 2013 une nouvelle contraction<strong>de</strong> son activité, en raison <strong>de</strong> la profon<strong>de</strong> récession quecontinueront <strong>de</strong> traverser les pays périphériques <strong>de</strong> la zone,mais également <strong>de</strong> l’atonie qui gagne jusqu’au « noyaucentral » <strong>de</strong> celle-ci, y compris l’Allemagne.Plus généralement, le rétablissement <strong>de</strong> la confiance <strong>de</strong>sagents économiques apparaît essentiel pour mettre un termeaux interactions négatives entre la faiblesse <strong>de</strong> la croissanceéconomique, la crise budgétaire et la fragilité financière. Or,cette restauration est rendue particulièrement difficile dansla crise actuelle qui n’a pas véritablement <strong>de</strong> précé<strong>de</strong>nt,et où les repères habituels paraissent souvent inadaptés etinsuffisants. Dans ces conditions, faute <strong>de</strong> références soli<strong>de</strong>set validées par l’expérience, se répand un sentiment diffusd’incertitu<strong>de</strong> qui vient s’ajouter aux facteurs négatifs liés à lamise en doute <strong>de</strong> la capacité <strong>de</strong>s autorités à trouver les bonschemins <strong>de</strong> sortie <strong>de</strong> la crise, et tend à en amplifier les effets.Un tel environnement illustre bien la distinction qu’établissaitF. Knight (7) entre risque et incertitu<strong>de</strong>. Face à un avenir parnature aléatoire, le déci<strong>de</strong>ur en position <strong>de</strong> choix se trouvesoit dans une situation <strong>de</strong> risque lorsqu’il lui est possibled’associer à chaque stratégie une distribution <strong>de</strong> probabilités<strong>de</strong>s résultats en fonction <strong>de</strong>s options retenues, soit dans unesituation d’incertitu<strong>de</strong> lorsqu’il lui est impossible d’établir<strong>de</strong> telles distributions. <strong>Le</strong> risque comporte <strong>de</strong>s élémentsmesurables, même si leur agencement final <strong>de</strong>meure inconnu,alors que l’incertitu<strong>de</strong> n’est pas mesurable et apparaît, dèslors, d’autant plus déstabilisante.(7) Frank Knight (1885-1972), économiste américain.Rapport ASF – juin 2013 26
L’ACTIVITÉ DES ADHÉRENTS DE L’ASF EN <strong>2012</strong>LES PRINCIPAUXCHIFFRESMilliardsd’eurosEvolutionpar <strong>rapport</strong>à 2011 (a)La production en <strong>2012</strong> (b) 80,1 –8,9%Financement <strong>de</strong> l’équipement (c) 60,6 –3,1%Financement <strong>de</strong> l’immobilier (d) 19,5 –23,4%<strong>Le</strong>s opérations en cours à fin <strong>2012</strong> 293,5 n.s. (e)Financement <strong>de</strong> l’équipement (c) 136,2 –0,3%Financement <strong>de</strong> l’immobilier (d) 130,1 n.s. (e)Affacturage 27,3 +1,3%(a) <strong>Le</strong>s chiffres <strong>de</strong> 2011 et <strong>2012</strong> sont ceux <strong>de</strong>s sociétés adhérentes au1 er janvier 2013.(b) Hors opérations d’affacturage pour 186,5 milliards d’euros, en hausse<strong>de</strong> +7,6% sur un an.(c) Equipement <strong>de</strong>s particuliers, <strong>de</strong>s professionnels et <strong>de</strong>s entreprises.(d) Financement du logement par les établissements spécialisés et immobilierd’entreprise (hors opérations <strong>de</strong> location simple immobilière).(e) Evolution non significative du financement du logement par les établissementsspécialisés compte tenu d’opérations intra-groupe.Dans l’environnement économique défavorable qui vientd’être décrit, la production <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> créditspécialisés (1) s’est contractée nettement sur l’ensemble <strong>de</strong>l’année <strong>de</strong> –8,9% (contre +1,5% en 2011) à 80,1 milliardsd’euros.La baisse globale <strong>de</strong>s nouveaux financements d’équipementaux entreprises et aux particuliers (–3,1% en <strong>2012</strong> avec60,6 milliards d’euros, contre +4,1% l’année précé<strong>de</strong>nte)est due au recul <strong>de</strong>s opérations avec les particuliers (–4,9%pour le crédit à la consommation après –0,4% en 2011)alors que, dans le même temps, celles avec les entreprises etles professionnels enregistraient une quasi-stagnation (–0,3%en <strong>2012</strong> contre +11,9% l’année précé<strong>de</strong>nte).<strong>Le</strong> marché du financement immobilier s’effondre en <strong>2012</strong> :avec 19,5 milliards d’euros, la production se contracte <strong>de</strong>–23,4% par <strong>rapport</strong> à l’année précé<strong>de</strong>nte. La chute concerneautant le financement du logement par les établissementsspécialisés (–24,2%) que le fi nancement <strong>de</strong> l’immobilierd’entreprise (–22,2%).Dans le secteur <strong>de</strong>s autres services financiers (2), on observeun ralentissement <strong>de</strong> l’activité : les sociétés d’affacturageenregistrent encore une hausse significative <strong>de</strong> leur activitémalgré une moindre croissance (+7,6% après +13,9% en2011), et la progression <strong>de</strong>s engagements <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong>caution n’est plus que <strong>de</strong> +4,9% en <strong>2012</strong> (après +12,9%l’année précé<strong>de</strong>nte).A fin décembre <strong>2012</strong>, le montant total <strong>de</strong>s opérations encours <strong>de</strong>s adhérents <strong>de</strong> l’ASF s’établissait à 293,5 milliardsd’euros.La part <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> crédit spécialisés dansl’ensemble <strong>de</strong>s crédits à l’économie <strong>de</strong>stinés au secteur privé(y compris les opérations <strong>de</strong> location simple) s’établit à fin<strong>2012</strong> à 15%. Cette part est <strong>de</strong> 14,6% pour les crédits auxménages, elle atteint 51,3% pour le crédit à la consommationet 17,4% pour les crédits d’investissement et <strong>de</strong> trésorerieaux entreprises et aux professionnels.(1) <strong>Le</strong>s entreprises dont l’activité est prise en compte sont à lafois les sociétés financières stricto sensu et les membres affiliésou correspondants <strong>de</strong> l’Association (établissements <strong>de</strong> créditspécialisés n’ayant pas le statut <strong>de</strong> société financière).(2) S’agissant <strong>de</strong>s prestataires <strong>de</strong> services d’investissement, lesdonnées concernant leurs activités n’étaient pas disponibles aumoment où ce <strong>rapport</strong> est rédigé.L’ACTIVITÉ DES ADHÉRENTSDE L’ASF EN <strong>2012</strong>27Rapport ASF – juin 2013
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