soumis à la TTF, contrairement au dispositif français danslequel les OPCVM sont hors champ.Taux d’imposition distincts selon les produits : 0,1% pour lesactions et les obligations et 0,01% pour les contrats dérivés,les Etats membres gardant la possibilité d’appliquer <strong>de</strong>staux plus élevés.Taxe due par le ven<strong>de</strong>ur et l’acheteur (la taxe françaisefrappe pour sa part seulement l’acheteur).Application commandée par le lieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s partieset d’émission <strong>de</strong>s titres : la taxe sera due si l’une <strong>de</strong>s partiesà la transaction est établie dans un Etat membre participant.Afin d’éviter les délocalisations, a été ajouté à ce principe<strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s parties, à l’instar du dispositif français,un principe du lieu d’émission qui permet <strong>de</strong> taxer les titresémis dans les Etats <strong>de</strong> la coopération renforcée, même siceux qui les négocient ne sont pas établis dans la zone TTF.<strong>Le</strong> dispositif est complété par <strong>de</strong>s mesures « anti abus etfrau<strong>de</strong>s » dont notamment un principe <strong>de</strong> solidarité entreles parties à la transaction et la taxation <strong>de</strong>s certificats <strong>de</strong>dépôts (ou titres similaires) qui seraient émis essentiellementpour contourner l’imposition <strong>de</strong>s transactions portant sur lestitres sous-jacents émis dans un Etat membre participant.L’entrée en vigueur est fixée au 1 er janvier 2014, les mesures<strong>de</strong> transposition <strong>de</strong>vant être adoptées par les Etats participantsavant le 30 septembre 2013. Elle doit s’accompagner d’unesuppression <strong>de</strong>s dispositifs nationaux existant ayant uneportée similaire. 30 à 35 milliards <strong>de</strong> recettes sont attendus.Travaux ASF et systèmes <strong>de</strong> PlaceLivret du CFPBL’ASF a participé sous l’égi<strong>de</strong> du CFPB et avec d’autresorganisations professionnelles, à l’élaboration d’unprogramme très détaillé (« Abrégé <strong>de</strong>s Marchés Financiers »)<strong>de</strong>s connaissances professionnelles. Après avoir reçu l’accord<strong>de</strong> la Commission sur la participation <strong>de</strong> l’ASF à un tel projet,l’Association contribue désormais aux travaux et aux misesà jour <strong>de</strong> l’ouvrage.Travaux <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>s banquesd’investissement et <strong>de</strong> marché - BIML’ordre du jour <strong>de</strong> la Commission PSI <strong>de</strong> l’ASF comportetraditionnellement un point sur les sujets évoqués au sein<strong>de</strong> la Commission BIM <strong>de</strong> la FBF. Dominique Goirand relaiedésormais la position <strong>de</strong> l’ASF sur ces sujets au sein <strong>de</strong>l’instance.Travaux du Comité <strong>de</strong> PlaceEuroclear FranceLa représentation <strong>de</strong> l’ASF au sein du Comité <strong>de</strong>s utilisateursd’Euroclear a continué d’être assurée.3 LE CONTEXTE EUROPÉENÉVOLUTION DE LA RÉGLEMENTATIONLa crise multi-facettes, qui s’est poursuivie en <strong>2012</strong>, a amenéles dirigeants européens à ajouter à leurs listes d’initiativesréglementaires quelques lignes, pour répondre à <strong>de</strong> nouvellesfragilités et, contraints par les circonstances, pour engagerune nouvelle phase <strong>de</strong> l’intégration européenne.En <strong>2012</strong> la Commission européenne a ainsi mis sur la table<strong>de</strong>s propositions législatives attendues, en particulier cellesvisant à renforcer la protection <strong>de</strong>s consommateurs dans lesservices financiers - le paquet composé du règlement PRIPs,<strong>de</strong> la révision <strong>de</strong> la DIA et <strong>de</strong> la directive OPCVM V - maisaussi les <strong>de</strong>ux textes, plus transversaux, sur les mécanismes<strong>de</strong> résolution alternative <strong>de</strong>s litiges (REL et RLL).<strong>2012</strong> aura aussi été l’année <strong>de</strong> l’adoption <strong>de</strong> nouvellesréglementations pour les marchés financiers, avec l’adoptionet l’entrée en vigueur progressive du règlement EMIR surles infrastructures <strong>de</strong> marché et du règlement sur la venteà découvert et certains aspects <strong>de</strong>s CDS. Deux textes pourlesquels l’Autorité européenne <strong>de</strong>s marchés financiers (ESMA),pleinement opérationnelle, définit <strong>de</strong>s normes techniquespour aboutir à une application uniforme à travers l’Unioneuropéenne.D’autres projets législatifs auront posé plus <strong>de</strong> problèmes auxco-législateurs. C’est le cas <strong>de</strong> la révision <strong>de</strong> la directive surles marchés d’instruments financiers (MIF II), pour laquelle lesvingt-sept ne parviennent toujours pas à trouver un accord, ouencore CRD4, dont les négociations en Trilogue semblaientne plus <strong>de</strong>voir finir.En <strong>2012</strong> les nuits blanches du Conseil européen aurontaccouché d’un nouveau concept, celui <strong>de</strong> l’Union bancaire.Cette union repose sur quatre piliers : CRD4, représentant lesrègles à appliquer aux établissements <strong>de</strong> crédit, le Mécanisme<strong>de</strong> Supervision Unique (MSU), nouvelle architecture faisant<strong>de</strong> la Banque centrale européenne (BCE) le superviseurunique pour les banques <strong>de</strong> la zone euro, une autorité <strong>de</strong>résolution unique, que la Commission doit encore proposer,et <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> garantie <strong>de</strong>s dépôts harmonisés, pourlesquels une proposition est sur la table mais les négociationsbloquées.<strong>Le</strong> groupe d’experts réuni autour d’Erkki Liikanen a luiaussi travaillé en <strong>2012</strong>, rédigeant un <strong>rapport</strong> détaillé surles réformes structurelles à appliquer au secteur bancaireeuropéen, notamment la séparation légale <strong>de</strong>s activitésjugées risquées.Enfin, c’est en <strong>2012</strong> qu’auront véritablement débuté lestravaux européens sur le système bancaire parallèle (shadowbanking), avec un Livre vert qui <strong>de</strong>vrait se traduire en unesérie d’initiatives législatives en 2013 et les années à venir.Rapport ASF – juin 2013 84
vert sur le shadow banking. La Commission appelait lesparties prenantes à se prononcer d’une part sur la définitiondu shadow banking, proposée par le FSB, et d’autre part surl’opportunité <strong>de</strong> renforcer le reporting et la réglementation<strong>de</strong>s chaînes d’intermédiation <strong>de</strong> crédit hors du systèmebancaire classique.L’ASF a répondu aux <strong>de</strong>ux consultations, celle <strong>de</strong> laCommission et celle du FSB, et a été auditionnée par ce<strong>de</strong>rnier à la FED <strong>de</strong> New York en avril 2013, pour y présenterla supervision <strong>de</strong>s sociétés financières spécialisées françaises.La Commission européenne a <strong>de</strong>puis lors prolongé sestravaux dans le domaine <strong>de</strong>s fonds d’investissement,annonçant notamment une directive OPCVM VI et une initiativeconcernant les fonds du marché monétaire.Réformes du secteur bancaireCRD4Beaucoup <strong>de</strong> retard a été pris en <strong>2012</strong> dans le processuslégislatif qui <strong>de</strong>vait conduire à l’adoption <strong>de</strong> nouvellesexigences pru<strong>de</strong>ntielles pour les établissements <strong>de</strong> crédit. LaCommission avait publié en juillet 2011 ses propositions - unrèglement et une directive - <strong>de</strong>vant mettre en œuvre l’accordBâle III dans l’Union européenne. Ces <strong>de</strong>ux textes, considéréscomme une pièce majeure <strong>de</strong> l’Union bancaire, ont fait l’objet<strong>de</strong> négociations difficiles tout au long <strong>de</strong> l’année. Au seindu Parlement européen d’abord, la Commission <strong>de</strong>s affaireséconomiques et monétaires a voté le 14 mai le projet <strong>de</strong><strong>rapport</strong> du député autrichien Othmar Karas, alors qu’auConseil Ecofin, les discussions se sont souvent prolongéesjusque tard dans la nuit. Il aura ensuite fallu pas moins <strong>de</strong>dix mois <strong>de</strong> négociations en Trilogue et un ultimatum finaldu Parlement européen pour parvenir à la conclusion d’unaccord politique fin février 2013, lequel a été validé par leParlement européen et le Conseil <strong>de</strong> l’Union en avril.L’ASF a soutenu jusqu’à la fin du processus les propositions<strong>de</strong> modifications qu’elle avait suggérées lors <strong>de</strong> l’examendu texte au Parlement et au Conseil. Certaines <strong>de</strong> cespropositions, visant à mieux prendre en compte les spécificités<strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> crédit spécialisés, ont été adoptéespar les parlementaires et les ministres.Après l’adoption formelle du texte par le Parlement et leConseil, les nouvelles règles doivent entrer en vigueurau 1 er janvier 2014 et s’appliquer ainsi aux plus <strong>de</strong> milleétablissements <strong>de</strong> crédit européens, si la publication au Journalofficiel <strong>de</strong> l’Union européenne a lieu avant le 30 juin 2013.Shadow bankingAfin <strong>de</strong> participer aux travaux menés au niveau internationalsur le sujet, coordonnés par le Financial Stability Board (FSB),la Commission européenne a publié en mars <strong>2012</strong> un Livre<strong>Le</strong> Parlement européen, dans une résolution politique adoptéesur la base du <strong>rapport</strong> du député belge Saïd El Khadraoui, asoutenu l’approche <strong>de</strong> la Commission consistant à réglementerle shadow banking activité par activité en amendant leslégislations existantes. La résolution adoptée par le Parlementmentionne ainsi une extension du champ d’application<strong>de</strong> certaines dispositions <strong>de</strong> CRD4 à certaines institutionsfi nancières non collectrices <strong>de</strong> dépôt, en fonction <strong>de</strong> lanature <strong>de</strong> leur activité et du profil <strong>de</strong> risque.Supervision uniqueLors du Conseil européen <strong>de</strong> juin <strong>2012</strong>, les chefs d’Etat et<strong>de</strong> gouvernement <strong>de</strong> la zone euro se sont mis d’accord surle principe d’une supervision intégrée <strong>de</strong>s banques <strong>de</strong> lazone, sous la houlette <strong>de</strong> la BCE. La Commission a présentéen septembre <strong>2012</strong> ses propositions qui ont été examinéesen urgence par les colégislateurs <strong>de</strong> l’Union.<strong>Le</strong> règlement confiant à la BCE <strong>de</strong>s pouvoirs <strong>de</strong> supervisionétablira un superviseur bancaire central, au sein <strong>de</strong> la BCEmais strictement séparé <strong>de</strong>s services gérant la politiquemonétaire, et chapeauté par un « conseil <strong>de</strong> supervision »dont le prési<strong>de</strong>nt et le vice-prési<strong>de</strong>nt seront nommés selonune procédure impliquant le Parlement européen, à qui ils<strong>de</strong>vront régulièrement rendre <strong>de</strong>s comptes. La question duchamp <strong>de</strong> la supervision centralisée a été vivement débattueavant d’aboutir à une architecture dans laquelle la BCEne supervisera directement que les banques d’importancesystémique et celles ayant reçu un soutien financier public.<strong>Le</strong>s autres banques resteront supervisées par les superviseursnationaux mais la BCE en sera responsable et pourra lesramener sous sa supervision directe <strong>de</strong> façon discrétionnaire.Un second règlement amen<strong>de</strong> le règlement constitutif <strong>de</strong> l’EBApour adapter le fonctionnement <strong>de</strong> l’Autorité - notamment lesrègles <strong>de</strong> vote - à l’apparition <strong>de</strong> ce nouveau superviseur.Un accord a été trouvé entre le Parlement et le Conseil le20 mars 2013, qui doit être validé par les <strong>de</strong>ux institutionsfin avril, en vue d’une entrée en fonction du superviseurunique au printemps 2014.L’ACTIONPROFESSIONNELLE85Rapport ASF – juin 2013
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