Mesures <strong>de</strong> niveau 2pour le règlement EMIR<strong>Le</strong> règlement européen sur les infrastructures <strong>de</strong> marché(EMIR), adopté formellement par le Conseil <strong>de</strong> l’UE et leParlement européen le 4 juillet <strong>2012</strong>, est entré en vigueur le16 août suivant. La Commission européenne a, en application<strong>de</strong> ce règlement, adopté <strong>de</strong>ux règlements délégués qui sontentrés en vigueur le 15 mars 2013.Pour rappel, les principales obligations posées par lerèglement EMIR sont l’obligation <strong>de</strong> compenser via unecontrepartie centrale (CCP) les transactions sur dérivésOTC normalisés, l’application <strong>de</strong> techniques d’atténuationdu risque pour les dérivés OTC non compensés via uneCCP, la déclaration <strong>de</strong>s transactions sur dérivés à <strong>de</strong>sregistres centraux, l’application d’exigences pru<strong>de</strong>ntielleset organisationnelles aux CCP, et l’application d’exigencesparticulières aux registres centraux.<strong>Le</strong>s CCP établies dans l’UE et celles établies dans <strong>de</strong>s paystiers ont jusqu’au 15 août 2013 pour soumettre leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>d’autorisation.L’ESMA prévoit enfin d’adopter <strong>de</strong>s normes techniques <strong>de</strong>réglementation sur l’obligation <strong>de</strong> compensation pour lesdérivés OTC fin 2013 ou début 2014.Documents d’information clésur les produits d’investissement <strong>de</strong> détailLa proposition <strong>de</strong> règlement sur les documents d’informationclé sur les produits d’investissement <strong>de</strong> détail (PRIPs) s’inscritdans le cadre du paquet « produits <strong>de</strong> détail et protection <strong>de</strong>sconsommateurs » proposé par la Commission européenne enjuillet <strong>2012</strong>. Elle vise à garantir une approche horizontalequant aux informations qui doivent être fournies sur lesproduits d’investissement <strong>de</strong> détail tels que les fondsd’investissement, les produits structurés <strong>de</strong> détails etcertains types <strong>de</strong> contrats d’assurance utilisés à <strong>de</strong>s finsd’investissement. <strong>Le</strong> règlement exige en effet que ces produitsd’investissement s’accompagnent d’une fiche d’informationstandardisée - via le document d’information clé - contenant<strong>de</strong>s informations claires, concises et comparables, présentéessous un format commun pour tous les produits.Il existe une cohérence et une complémentarité entrele règlement PRIPs et la révision <strong>de</strong> la directive surl’intermédiation en assurance (DIA II) ainsi que d’autresinitiatives législatives dans les domaines <strong>de</strong> la protection<strong>de</strong>s consommateurs, <strong>de</strong>s investisseurs et <strong>de</strong> la surveillancepru<strong>de</strong>ntielle, telles que la directive Solvabilité II et MIF II.Au Parlement européen, le calendrier d’adoption <strong>de</strong> PRIPsira <strong>de</strong> pair avec celui <strong>de</strong> la DIA II. <strong>Le</strong> projet <strong>de</strong> <strong>rapport</strong>,rédigé par la députée Pervenche Berès (S&D, France), faitactuellement l’objet <strong>de</strong> discussion au sein <strong>de</strong> la commissionECON pour un vote en commission au mois <strong>de</strong> mai, et ensession plénière en juillet 2013.OPCVM VS’inscrivant elle aussi dans le cadre du paquet législatif<strong>de</strong>stiné à renforcer la protection <strong>de</strong>s consommateurs dans ledomaine <strong>de</strong>s services financiers, la proposition <strong>de</strong> directiveOPCVM V, qui vise à amen<strong>de</strong>r la directive OPCVM en cequi concerne la fonction <strong>de</strong> dépositaire, les politiques <strong>de</strong>rémunération et les sanctions, est en cours d’adoption parles institutions européennes.<strong>Le</strong> projet <strong>de</strong> <strong>rapport</strong> <strong>de</strong> l’écologiste allemand Sven Giegolda été adopté fi n mars par la Commission <strong>de</strong>s affaireséconomiques et monétaires du Parlement européen.Il en ressort que les députés souhaitent aller plus loinconcernant les règles <strong>de</strong> rémunération <strong>de</strong>s gestionnairesd’OPCVM, notamment afin <strong>de</strong> rester cohérents par <strong>rapport</strong>à la législation CRD4 : ils veulent que le montant <strong>de</strong> larémunération variable ne puisse dépasser le salaire fixe. Unenouveauté a été ajoutée pour tenir compte <strong>de</strong>s spécificités dusecteur <strong>de</strong> la gestion d’actif : les commissions <strong>de</strong> performanceseront interdites dès lors que l’OPCVM sera ouvert auxparticuliers. La règle ne s’appliquera pas, en revanche, pourles fonds réservés aux professionnels. <strong>Le</strong>s députés ont parailleurs introduit <strong>de</strong>s mesures pour limiter les rémunérationsliées à la performance <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> gestion. Enfin, le voteapprouve dans les gran<strong>de</strong>s lignes les propositions initiales<strong>de</strong> la Commission européenne, notamment pour ce qui est<strong>de</strong> la responsabilité <strong>de</strong>s dépositaires.<strong>Le</strong> Parlement européen se prononcera en avril pour donnerson mandat en perspective <strong>de</strong>s négociations en Trilogueavec le Conseil et la Commission européenne. <strong>Le</strong> vote ensession plénière est prévu le 2 juillet 2013.EUROFINAS - LEASEUROPEEurofinas - Travaux du <strong>Le</strong>galand policy committee (LPC)<strong>Le</strong> Comité a connu une actualité chargée tout au long <strong>de</strong>l’année du fait du très grand nombre <strong>de</strong> consultations <strong>de</strong>la Commission européenne concernant les établissementsspécialisés dans le crédit à la consommation.<strong>Le</strong>s travaux d’évaluation <strong>de</strong> la transposition <strong>de</strong> la directivesur le crédit aux consommateurs se sont poursuivis en vue <strong>de</strong>la révision du texte, prévue pour 2013. Chaque institutioneuropéenne s’est saisie du sujet et on assiste à une séried’initiatives autour <strong>de</strong> la directive :- la Commission IMCO (Marché intérieur et protection duconsommateur) du Parlement européen a <strong>de</strong>mandé uneétu<strong>de</strong> sur la transposition <strong>de</strong> la DCC, et en particulier <strong>de</strong> sesmesures <strong>de</strong> pleine harmonisation, dans 14 Etats membres.Rendue publique en janvier, cette étu<strong>de</strong> dresse un bilanRapport ASF – juin 2013 88
globalement positif <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> transposition malgréquelques diffi cultés i<strong>de</strong>ntifi ées, notamment pour ce quiconcerne le droit <strong>de</strong> rétractation ;- suite à cette étu<strong>de</strong>, la même Commission du Parlement,à laquelle s’est jointe la Commission ECON (Affaireséconomiques et monétaires), a pris l’initiative d’un <strong>rapport</strong> surla transposition <strong>de</strong> la DCC. L’avis adopté, contient un certainnombre <strong>de</strong> recommandations (par exemple : introduction<strong>de</strong> mesures sur les prêts en <strong>de</strong>vises) mais ne conclut pas àla nécessité d’une nouvelle directive ;- la Commission européenne (DG Sanco) s’est lancée dansles travaux préparatoires à la révision <strong>de</strong> la DCC en lançanttrois étu<strong>de</strong>s distinctes :• <strong>de</strong>ux portent sur le marché européen du crédit et sur lesmesures <strong>de</strong> transposition nationale,• l’une est relative au suren<strong>de</strong>ttement.Ces étu<strong>de</strong>s sont à ce jour soit effectuées, soit en cours <strong>de</strong>réalisation. Eurofinas a pu, quand l’opportunité lui a étédonnée, réagir aux premières conclusions <strong>de</strong>s consultants.La directive sur le crédit immobilier concerne égalementEurofinas, qui veille à ce que le texte ne vienne pas remettreen cause les acquis <strong>de</strong> la DCC. C’est le cas notamment <strong>de</strong>smesures relatives aux intermédiaires <strong>de</strong> crédit qui sont, pourl’instant, limitées aux crédits immobiliers et qu’il ne faudraitpas voir étendues au crédit à la consommation.Eurofi nas s’est également mobilisée à propos <strong>de</strong> latransposition en droit européen <strong>de</strong> Bâle III. La Fédération,même si ses adhérents ne relèvent pas tous du même statut,est parvenue à trouver un terrain d’entente et à proposer uncertain nombre d’amen<strong>de</strong>ments à la proposition <strong>de</strong> directiveeuropéenne (CRD4).Enfi n, le LPC suit par ailleurs toutes les initiatives <strong>de</strong>la Commission européenne : protection <strong>de</strong>s données,éducation financière, médiation, révision <strong>de</strong> la directivesur le blanchiment etc. en organisant, si besoin, <strong>de</strong>s tablesron<strong>de</strong>s réunissant l’ensemble <strong>de</strong>s parties prenantes commecela a été le cas pour l’intermédiation en assurance ou laprotection <strong>de</strong>s données.<strong>Le</strong>aseurope - Travaux <strong>de</strong> la Commission« Fiscalité et comptabilité »L’ASF a participé aux travaux <strong>de</strong> la Commission « Fiscalitéet comptabilité » <strong>de</strong> <strong>Le</strong>aseurope consacrés à la réforme <strong>de</strong>la norme IAS 17 engagée par l’IASB et le FASB (35).<strong>Le</strong>s <strong>de</strong>ux Boards ayant décidé, au vu <strong>de</strong>s nombreuses réponses<strong>de</strong> la profession défavorables au projet initial, <strong>de</strong> lancer unnouvel exposé sondage annoncé pour fin <strong>2012</strong> (puis pourmai 2013), <strong>Le</strong>aseurope s’est attaché à suivre leurs travaux,pour élaborer au plus tôt une position.Elle a rencontré Hans Hoogervorst, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’IASB, enavril <strong>2012</strong>, adressé une lettre ouverte à l’IASB en octobre,rencontré le nouveau responsable <strong>de</strong> l’unité « comptabilitéet reporting financier » <strong>de</strong> la DG Marché intérieur, préparéun document support <strong>de</strong>stiné à relayer les associationsnationales auprès <strong>de</strong> leurs représentants à l’ARC (Comité<strong>de</strong> réglementation comptable) et se prépare à rencontrerl’EFRAG (36).<strong>Le</strong>s points clés mis en évi<strong>de</strong>nce par <strong>Le</strong>aseurope :- l’actuelle IAS 17 n’est pas inadaptée dans la mesure oùelle est fondée sur <strong>de</strong>s principes qui distinguent bien lesopérations <strong>de</strong> financement <strong>de</strong> celles qui s’apparentent à<strong>de</strong>s achats ou à <strong>de</strong>s contrats <strong>de</strong> services ;- les différents utilisateurs ont <strong>de</strong>s besoins d’informationdifférents ; un simple montant au bilan ne peut fournir leniveau d’information qu’ils recherchent ;- les propositions d’introduire une classification en fonction<strong>de</strong> la nature du bien - équipement vs immobilier - ne fontpas consensus et les traitements assortis à chacun biaisentle modèle ;- <strong>de</strong> nombreux normalisateurs comptables nationaux etl’EFRAG ont émis <strong>de</strong> sérieuses réserves sur les basesconceptuelles proposées ;- la façon la plus efficace d’avancer serait <strong>de</strong> généraliserles principes <strong>de</strong> l’IAS 17 et <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s exigences<strong>de</strong> communication <strong>de</strong> nature à satisfaire les utilisateurs pourleurs besoins d’analyses.La prochaine étape sera <strong>de</strong> répondre au <strong>de</strong>uxième exposésondage annoncé pour avril/mai 2013.(35) International Accounting Standards Board et Financial AccountingStandards Board.(36) European Reporting Advisory Group chargé d’assister laCommission européenne dans la procédure <strong>de</strong> validation <strong>de</strong>sIAS / IFRS.L’ACTIONPROFESSIONNELLE89Rapport ASF – juin 2013
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