Rappel <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s lignes du statut <strong>de</strong>s IOBSPPérimètre- La réglementation s’applique à tous les IOBSP rémunérés dèslors qu’ils sont au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s seuils.Ces seuils ne s’appliquent pas aux crédits immobiliers, auxprêts viagers hypothécaires ou aux regroupements <strong>de</strong> crédits,et d’une manière générale, au démarchage. <strong>Le</strong>s intermédiairesintervenant pour les opérations listées ci-<strong>de</strong>ssus, ou par voie <strong>de</strong>démarchage sont donc toujours dans le champ dès lors qu’ilssont rémunérés.De plus, ne peuvent bénéficier <strong>de</strong>s seuils que les intermédiaires pourlesquels les opérations <strong>de</strong> banque proposées sont un complémentaux produits ou services qu’ils fournissent dans le cadre <strong>de</strong> leuractivité professionnelle principale.Ces seuils ont été fixés, pour les opérations <strong>de</strong> banque, à20 opérations par an ou un montant <strong>annuel</strong> <strong>de</strong> 200 000 euros.Il s’agit <strong>de</strong> seuils alternatifs d’exclusion : il faut être au-<strong>de</strong>ssus<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux seuils pour être dans le champ <strong>de</strong> la réglementation.- <strong>Le</strong>s indicateurs, dont le rôle est strictement défini, sont horsdu champ <strong>de</strong> la réglementation.StatutIl existe trois catégories d’IOBSP : les courtiers, les mandatairesexclusifs, les mandataires non exclusifs. <strong>Le</strong>s intermédiaires <strong>de</strong>ces trois catégories peuvent tous mandater d’autres IOBSP. Toussont soumis à <strong>de</strong>s exigences d’honorabilité, <strong>de</strong> compétencesprofessionnelles et à <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> bonne conduite, adaptéesà leur catégorie.Ainsi, les intermédiaires auxquels recourent les établissementsspécialisés interviennent majoritairement à titre accessoire à leuractivité principale. Suite aux démarches <strong>de</strong> l’ASF et <strong>de</strong>s autresassociations concernées, cette spécificité est reconnue dansles textes, notamment pour ce qui concerne les exigences<strong>de</strong> compétences professionnelles. La formation <strong>de</strong>s IOBSPintervenant à titre accessoire doit être d’une durée suffisante.De plus, une « passerelle » est prévue pour les intermédiairesen crédit à la consommation qui sont, dans <strong>de</strong> nombreux cas,également soumis à l’obligation <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s ven<strong>de</strong>urs <strong>de</strong>la loi Lagar<strong>de</strong>. <strong>Le</strong>s textes d’application <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> régulationbancaire et financière assurent une équivalence entre les <strong>de</strong>uxformations.CONFORMITÉ ET BLANCHIMENTTravaux <strong>de</strong> la Commission luttecontre le blanchiment et le financementdu terrorisme <strong>de</strong> l’ACPLa Commission consultative spécifique pour les questionsrelatives à la lutte contre le blanchiment et le financementdu terrorisme (LCB-FT) <strong>de</strong> l’ACP dans laquelle siège l’ASF,a poursuivi ses travaux en <strong>2012</strong>.Pour mémoire, cette Commission a vocation à donner unavis, avant adoption par le Collège plénier <strong>de</strong> l’ACP, surles instructions <strong>de</strong> nature réglementaire adoptées par l’ACPconcernant les personnes assujetties à son contrôle dans ledomaine LCB-FT ainsi que les projets <strong>de</strong> « lignes directrices ».Au terme d’un travail commun, l’ACP et la profession ontadopté au cours <strong>de</strong> l’année 2011 plusieurs lignes directricesà l’intention <strong>de</strong>s organismes financiers soumis au contrôle<strong>de</strong> l’ACP. Ces lignes directrices ont été soumises pour avisà l’ensemble <strong>de</strong>s Commissions et <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong>s groupes<strong>de</strong> travail Conformité <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> l’ASF concernés.Il s’agit notamment <strong>de</strong>s publications suivantes :- Publication en avril <strong>2012</strong> <strong>de</strong> la position relative à lamise en œuvre <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> vigilance <strong>de</strong> lutte contre leblanchiment <strong>de</strong>s capitaux et le financement du terrorismepar <strong>de</strong>s prestataires <strong>de</strong> services <strong>de</strong> paiement pour le service<strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> fonds.L’ACP a adopté la position relative à la mise en œuvre <strong>de</strong>smesures <strong>de</strong> vigilance <strong>de</strong> lutte contre le blanchiment <strong>de</strong>s capitauxet le financement du terrorisme par <strong>de</strong>s prestataires <strong>de</strong> services<strong>de</strong> paiement (PSP) pour le service <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> fonds.Dans un premier temps, l’ACP rappelle l’obligation pourles PSP d’i<strong>de</strong>ntifier et <strong>de</strong> vérifier l’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> leurs clientsqu’il soient clients occasionnels ou clients dans le cadred’une relation d’affaires et l’obligation d’élaborer uneclassification <strong>de</strong>s risques en fonction notamment <strong>de</strong> la nature<strong>de</strong>s produits ou <strong>de</strong>s services offerts, <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong>sopérations proposées, <strong>de</strong>s canaux <strong>de</strong> distribution utilisésainsi que <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong>s clients.Puis, l’ACP donne ses orientations sur l’organisationdu dispositif interne <strong>de</strong> LCB-FT pour ces opérations <strong>de</strong>transmission <strong>de</strong> fonds.<strong>Le</strong>s PSP définissent <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> seuils au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>squelsils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s informations supplémentaires à leursclients qu’ils soient <strong>de</strong>s clients occasionnels ou en relationd’affaires, ou les conditions <strong>de</strong> seuils au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>squels ilsrefusent <strong>de</strong> réaliser les opérations.Enfin, dans le cadre d’un dossier d’agrément <strong>de</strong> PSP, l’ACPdonne les éléments auxquels elle est attachée pour apprécierle dispositif <strong>de</strong> suivi et d’analyse mis en place par le PSP.L’ACP indique également les conditions d’exercice qu’elleprend en compte en cours d’activité.- Publication <strong>de</strong>s lignes directrices relatives à la relationd’affaires et au client occasionnel - avril <strong>2012</strong> (18).(18) Communication ASF12.340.Rapport ASF – juin 2013 64
Il y a relation d’affaires dans <strong>de</strong>ux cas :- lorsqu’il y a un contrat entre l’organisme financier et leclient avec la réalisation d’une succession d’opérations oula création d’obligations continues ;- en l’absence <strong>de</strong> contrat, lorsque le client bénéfi cie <strong>de</strong>manière régulière <strong>de</strong> l’intervention d’un organisme financierpour la réalisation <strong>de</strong> plusieurs opérations ou d’une opérationprésentant un caractère continu.La durée est également un élément à prendre en considérationdans la qualification <strong>de</strong> la relation d’affaires.<strong>Le</strong> client occasionnel est celui qui réalise auprès d’unorganisme financier une opération ponctuelle qui s’effectueen une seule opération ou en plusieurs apparaissant commeliées entre elles. <strong>Le</strong>s lignes directrices donnent quelquesexemples <strong>de</strong> distinction.S’agissant <strong>de</strong> la mise en œuvre <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> vigilancerelatives à la clientèle, les obligations <strong>de</strong> connaissance duclient et <strong>de</strong> vigilance constante s’exercent sur les seuls clientsen relations d’affaires.<strong>Le</strong>s procédures doivent être adaptées et mises à jour afin <strong>de</strong>détecter les cas dans lesquels un client occasionnel <strong>de</strong>vientune relation d’affaires.Il est précisé que les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’informations peuvent êtreplus détaillées pour les opérations qui excè<strong>de</strong>nt un montantdéterminé.L’ACP considère que les clients qui effectuent sur une pério<strong>de</strong><strong>de</strong> douze mois au moins vingt opérations <strong>de</strong> transmissions <strong>de</strong>fonds doivent être qualifiés comme <strong>de</strong>s relations d’affairespar les prestataires <strong>de</strong> services <strong>de</strong> paiement.A noter que les contrôles permanents et périodiques doiventpermettre <strong>de</strong> s’assurer <strong>de</strong>s mesures prises afin <strong>de</strong> distinguerles clients qui relèvent d’une relation d’affaires, <strong>de</strong>s clientsoccasionnels.Travaux européensLa Commission européenne a adopté le 5 février <strong>de</strong>uxpropositions <strong>de</strong>stinées à renforcer le cadre européen pourla lutte contre le blanchiment d’argent et le financement duterrorisme :- une proposition <strong>de</strong> directive « relative à la prévention <strong>de</strong>l’utilisation du système financier aux fins du blanchiment <strong>de</strong>capitaux et du financement du terrorisme » qui abrogeraitla troisième directive ainsi que sa directive d’application ;- une proposition <strong>de</strong> règlement « sur les informationsaccompagnant les virements <strong>de</strong> fonds ».Ces <strong>de</strong>ux textes comportent <strong>de</strong> nouvelles règles qui transposentles recommandations du groupe d’action fi nancièreinternationale (GAFI) et, selon la Commission, ces règles« vont plus loin dans un certain nombre <strong>de</strong> domaines afin<strong>de</strong> promouvoir les normes les plus élevées en la matière ».En ce qui concerne la proposition <strong>de</strong> directive, les principauxéléments sont les suivants :Extension <strong>de</strong> la notion <strong>de</strong> personnes politiquement exposées(PPE) :Actuellement, la 3 e directive concerne les PPE résidant dansun autre Etat membre ou dans un pays tiers. Ces dispositionsseraient renforcées <strong>de</strong> manière à inclure notamment les PPEauxquelles sont confiées <strong>de</strong>s fonctions publiques importantesau niveau national.Introduction d’une référence explicite aux infractions fiscalespénales :Seraient visées tout type <strong>de</strong> participation criminelle à laréalisation <strong>de</strong>s infractions graves comme les infractionsfiscales pénales liées aux impôts directs et indirects, puniesd’une peine privative <strong>de</strong> liberté ou d’une mesure <strong>de</strong> sûretéd’une durée maximale supérieure à un an.Refonte <strong>de</strong> l’approche fondée sur les risques - troisniveaux <strong>de</strong> risques :- La proposition <strong>de</strong> directive prend en compte l’approchepar les risques reconnue par le GAFI dans sa nouvellerecommandation 1 et prévoit :(i) La production, par les autorités <strong>de</strong> supervision européennes(Autorité bancaire européenne, Autorité européenne <strong>de</strong>sassurances et <strong>de</strong>s pensions professionnelles (AEAPP) etAutorité européenne <strong>de</strong>s marchés financiers (AEMF)) d’unavis sur les risques <strong>de</strong> blanchiment pesant sur le Marchéintérieur, dans les <strong>de</strong>ux ans suivant l’entrée en vigueur <strong>de</strong>la directive.(ii) La mise en œuvre, sur la base <strong>de</strong> cet avis, d’une analysenationale <strong>de</strong>s risques par chacun <strong>de</strong>s Etats membres.(iii) L’obligation pour chacune <strong>de</strong>s professions assujettiesaux obligations <strong>de</strong> LBC/FT d’élaborer sa propre analyse <strong>de</strong>srisques et la mise en œuvre <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> contrôle interneadaptées en conséquence.- Dans la mesure où la troisième directive prévoit une« exemption automatique » <strong>de</strong> toute obligation <strong>de</strong> vigilancedans certaines hypothèses, la Commission européenne auraitpris le parti <strong>de</strong> ne pas définir <strong>de</strong> mesure d’exemption et<strong>de</strong>man<strong>de</strong> que les décisions déterminant dans quels cas etselon quelles modalités appliquer <strong>de</strong>s mesures simplifiées<strong>de</strong> vigilance à l’égard <strong>de</strong> la clientèle soient justifiées. <strong>Le</strong>sexonérations <strong>de</strong> vigilance ne sont plus autorisées. <strong>Le</strong>svigilances simplifiées n’équivalent donc jamais à exonérationet nécessitent un niveau minimal <strong>de</strong> vérification.- En annexe figurent les listes non exhaustives <strong>de</strong>s variables<strong>de</strong> risque à prendre en compte par les entités soumisesà obligations, <strong>de</strong>s facteurs et types d’éléments indicatifsd’un risque potentiellement moins élevé (sociétés cotées,administrations publiques,…) ou plus élevé (relations d’affairesou transactions « qui n’impliquent pas la présence physique<strong>de</strong>s parties »,…).L’ACTIONPROFESSIONNELLE65Rapport ASF – juin 2013
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