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2012 Le rapport annuel de l'ASF

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Il y a relation d’affaires dans <strong>de</strong>ux cas :- lorsqu’il y a un contrat entre l’organisme financier et leclient avec la réalisation d’une succession d’opérations oula création d’obligations continues ;- en l’absence <strong>de</strong> contrat, lorsque le client bénéfi cie <strong>de</strong>manière régulière <strong>de</strong> l’intervention d’un organisme financierpour la réalisation <strong>de</strong> plusieurs opérations ou d’une opérationprésentant un caractère continu.La durée est également un élément à prendre en considérationdans la qualification <strong>de</strong> la relation d’affaires.<strong>Le</strong> client occasionnel est celui qui réalise auprès d’unorganisme financier une opération ponctuelle qui s’effectueen une seule opération ou en plusieurs apparaissant commeliées entre elles. <strong>Le</strong>s lignes directrices donnent quelquesexemples <strong>de</strong> distinction.S’agissant <strong>de</strong> la mise en œuvre <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> vigilancerelatives à la clientèle, les obligations <strong>de</strong> connaissance duclient et <strong>de</strong> vigilance constante s’exercent sur les seuls clientsen relations d’affaires.<strong>Le</strong>s procédures doivent être adaptées et mises à jour afin <strong>de</strong>détecter les cas dans lesquels un client occasionnel <strong>de</strong>vientune relation d’affaires.Il est précisé que les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’informations peuvent êtreplus détaillées pour les opérations qui excè<strong>de</strong>nt un montantdéterminé.L’ACP considère que les clients qui effectuent sur une pério<strong>de</strong><strong>de</strong> douze mois au moins vingt opérations <strong>de</strong> transmissions <strong>de</strong>fonds doivent être qualifiés comme <strong>de</strong>s relations d’affairespar les prestataires <strong>de</strong> services <strong>de</strong> paiement.A noter que les contrôles permanents et périodiques doiventpermettre <strong>de</strong> s’assurer <strong>de</strong>s mesures prises afin <strong>de</strong> distinguerles clients qui relèvent d’une relation d’affaires, <strong>de</strong>s clientsoccasionnels.Travaux européensLa Commission européenne a adopté le 5 février <strong>de</strong>uxpropositions <strong>de</strong>stinées à renforcer le cadre européen pourla lutte contre le blanchiment d’argent et le financement duterrorisme :- une proposition <strong>de</strong> directive « relative à la prévention <strong>de</strong>l’utilisation du système financier aux fins du blanchiment <strong>de</strong>capitaux et du financement du terrorisme » qui abrogeraitla troisième directive ainsi que sa directive d’application ;- une proposition <strong>de</strong> règlement « sur les informationsaccompagnant les virements <strong>de</strong> fonds ».Ces <strong>de</strong>ux textes comportent <strong>de</strong> nouvelles règles qui transposentles recommandations du groupe d’action fi nancièreinternationale (GAFI) et, selon la Commission, ces règles« vont plus loin dans un certain nombre <strong>de</strong> domaines afin<strong>de</strong> promouvoir les normes les plus élevées en la matière ».En ce qui concerne la proposition <strong>de</strong> directive, les principauxéléments sont les suivants :Extension <strong>de</strong> la notion <strong>de</strong> personnes politiquement exposées(PPE) :Actuellement, la 3 e directive concerne les PPE résidant dansun autre Etat membre ou dans un pays tiers. Ces dispositionsseraient renforcées <strong>de</strong> manière à inclure notamment les PPEauxquelles sont confiées <strong>de</strong>s fonctions publiques importantesau niveau national.Introduction d’une référence explicite aux infractions fiscalespénales :Seraient visées tout type <strong>de</strong> participation criminelle à laréalisation <strong>de</strong>s infractions graves comme les infractionsfiscales pénales liées aux impôts directs et indirects, puniesd’une peine privative <strong>de</strong> liberté ou d’une mesure <strong>de</strong> sûretéd’une durée maximale supérieure à un an.Refonte <strong>de</strong> l’approche fondée sur les risques - troisniveaux <strong>de</strong> risques :- La proposition <strong>de</strong> directive prend en compte l’approchepar les risques reconnue par le GAFI dans sa nouvellerecommandation 1 et prévoit :(i) La production, par les autorités <strong>de</strong> supervision européennes(Autorité bancaire européenne, Autorité européenne <strong>de</strong>sassurances et <strong>de</strong>s pensions professionnelles (AEAPP) etAutorité européenne <strong>de</strong>s marchés financiers (AEMF)) d’unavis sur les risques <strong>de</strong> blanchiment pesant sur le Marchéintérieur, dans les <strong>de</strong>ux ans suivant l’entrée en vigueur <strong>de</strong>la directive.(ii) La mise en œuvre, sur la base <strong>de</strong> cet avis, d’une analysenationale <strong>de</strong>s risques par chacun <strong>de</strong>s Etats membres.(iii) L’obligation pour chacune <strong>de</strong>s professions assujettiesaux obligations <strong>de</strong> LBC/FT d’élaborer sa propre analyse <strong>de</strong>srisques et la mise en œuvre <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> contrôle interneadaptées en conséquence.- Dans la mesure où la troisième directive prévoit une« exemption automatique » <strong>de</strong> toute obligation <strong>de</strong> vigilancedans certaines hypothèses, la Commission européenne auraitpris le parti <strong>de</strong> ne pas définir <strong>de</strong> mesure d’exemption et<strong>de</strong>man<strong>de</strong> que les décisions déterminant dans quels cas etselon quelles modalités appliquer <strong>de</strong>s mesures simplifiées<strong>de</strong> vigilance à l’égard <strong>de</strong> la clientèle soient justifiées. <strong>Le</strong>sexonérations <strong>de</strong> vigilance ne sont plus autorisées. <strong>Le</strong>svigilances simplifiées n’équivalent donc jamais à exonérationet nécessitent un niveau minimal <strong>de</strong> vérification.- En annexe figurent les listes non exhaustives <strong>de</strong>s variables<strong>de</strong> risque à prendre en compte par les entités soumisesà obligations, <strong>de</strong>s facteurs et types d’éléments indicatifsd’un risque potentiellement moins élevé (sociétés cotées,administrations publiques,…) ou plus élevé (relations d’affairesou transactions « qui n’impliquent pas la présence physique<strong>de</strong>s parties »,…).L’ACTIONPROFESSIONNELLE65Rapport ASF – juin 2013

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