crédit, les entreprises dont l’activité consiste à recevoir dupublic <strong>de</strong>s dépôts ou d’autres fonds remboursables et àoctroyer <strong>de</strong>s crédits pour son propre compte. <strong>Le</strong>s sociétésfinancières, établissements <strong>de</strong> crédit au sens du droit français,en sont donc exclues.Cette définition européenne conduit le législateur français àmodifier la définition existante afin <strong>de</strong> la mettre en conformitéavec le droit européen.La loi créant la « Banque publique d’investissement » (11),publiée le 1 er janvier 2013, autorise le gouvernement àmettre en conformité, dans un délai <strong>de</strong> six mois (avant finjuin) « les mesures relevant du domaine <strong>de</strong> la loi nécessairesà la réforme du régime <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> crédit euégard à la législation bancaire <strong>de</strong> l’Union européenne età la définition d’un nouveau régime applicable aux entitésqui exercent une activité <strong>de</strong> crédit sans collecte <strong>de</strong> fondsremboursables du public, ainsi que les mesures nécessairesd’adaptation <strong>de</strong> la législation applicable aux établissements<strong>de</strong> crédit, et notamment <strong>de</strong> leurs conditions d’agrément, quisont liées à la définition <strong>de</strong> ce nouveau régime ».Un projet <strong>de</strong> loi portant ratification sera déposé <strong>de</strong>vant leParlement au plus tard le <strong>de</strong>rnier jour du troisième moissuivant la publication <strong>de</strong> l’ordonnance.Depuis l’été <strong>2012</strong>, les travaux <strong>de</strong> concertation menés parla Direction générale du Trésor et l’Autorité <strong>de</strong> contrôlepru<strong>de</strong>ntiel ont permis d’organiser <strong>de</strong>s échanges fructueuxet d’avancer <strong>de</strong> façon désormais très significative sur cesujet, qui préoccupe au plus haut point l’ensemble <strong>de</strong>sadhérents <strong>de</strong> l’ASF.A ce sta<strong>de</strong>, différents types <strong>de</strong> statuts sont prévus :- celui <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> crédit (EC), conforme à ladéfinition européenne, recouvre les établissements autorisésà distribuer du crédit et recevoir <strong>de</strong>s dépôts ou d’autres fondsremboursables du public. Dans la déclinaison française quien serait faite, il concernerait d’une part les banques, d’autrepart les établissements <strong>de</strong> crédit spécialisés (ECS) dans lerespect <strong>de</strong> leur agrément respectif. <strong>Le</strong>s Sociétés <strong>de</strong> créditfoncier (SCF) et les Sociétés <strong>de</strong> financement <strong>de</strong> l’habitat(SFH) entreraient dans cette <strong>de</strong>rnière catégorie ;- un autre statut serait créé, celui <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> financement(SF), qui distribuent du crédit dans les conditions définiespar leur agrément sans recevoir <strong>de</strong> fonds remboursablesdu public, même à titre accessoire ou fournir <strong>de</strong>s servicesbancaires <strong>de</strong> paiement.La définition <strong>de</strong> la notion <strong>de</strong> fonds remboursables du publicdéterminera la ligne <strong>de</strong> partage <strong>de</strong>s eaux entre établissements<strong>de</strong> crédit et SF.Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> cette nouvelle architecture, pour l’ASF, certainsenjeux cruciaux et stratégiques méritent une attention touteparticulière et notamment :- <strong>Le</strong>s règles pru<strong>de</strong>ntielles applicables aux sociétés <strong>de</strong>financement :Si les règles pru<strong>de</strong>ntielles <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> créditsont celles <strong>de</strong> la CRR4, celles <strong>de</strong>s SF, purement françaises,<strong>de</strong>vraient être fi xées mi 2013 pour pouvoir évaluer les<strong>de</strong>ux régimes.Sauf à être consolidées par une maison-mère bancaire, elles<strong>de</strong>vraient être assujetties à une solvabilité comparable àcelle <strong>de</strong> la CRR4. <strong>Le</strong>ur liquidité <strong>de</strong>vrait être adaptée dans lamesure où elles ne collectent pas <strong>de</strong> dépôt : ce pourrait êtrela liquidité telle qu’elle s’applique dès aujourd’hui en France.Enfin, elles <strong>de</strong>vraient être exonérées du ratio <strong>de</strong> levier.A ce sta<strong>de</strong>, seules les questions <strong>de</strong> statut ont été évoquées :les aspects pru<strong>de</strong>ntiels <strong>de</strong>s SF seront connus dans le détailà l’été 2013 :- la question du refinancement : le refi nancement <strong>de</strong>snouvelles SF reste une question cruciale surtout pour ceuxqui ne bénéfi cient pas du refi nancement d’une maisonmèrebancaire, au coût <strong>de</strong> liquidité interne. Elle fait l’objetd’intenses discussions avec la Direction générale du Trésor,l’ACP et la Banque <strong>de</strong> France ;- le passeport européen : les SF consolidées à plus <strong>de</strong> 90%et qui bénéficieraient <strong>de</strong> la garantie <strong>de</strong> leur maison-mèrebancaire gar<strong>de</strong>raient leur passeport. <strong>Le</strong>s autres SF nepourraient plus bénéficier du passeport ;- l’offre <strong>de</strong> services <strong>de</strong> paiement : il est important que lesnouvelles SF (ex-sociétés financières qui opteraient pour lenouveau statut), notamment les sociétés spécialisées dansle crédit à la consommation puissent continuer d’offrir <strong>de</strong>sservices <strong>de</strong> paiement avec <strong>de</strong>s règles pru<strong>de</strong>ntielles adaptées.Ce qui serait possible grâce à un cumul d’agréments ;- l’offre <strong>de</strong> services d’investissement : les prestataires <strong>de</strong>services d’investissement actuellement sociétés financièresqui souhaiteraient conserver la possibilité <strong>de</strong> délivrer ducrédit auraient la possibilité <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir établissements <strong>de</strong>crédit ou <strong>de</strong> faire la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’un cumul d’agréments« entreprise d’investissement » et « société <strong>de</strong> financement ».<strong>Le</strong>s établissements ne souhaitant pas conserver cettepossibilité <strong>de</strong>vraient en toute logique <strong>de</strong>venir entreprisesd’investissement ;- les « banques à agrément limité » : les banques actuelles,qu’elles soient à agrément large ou limité, <strong>de</strong>vraient pouvoirrester banque et donc conserver cette appellation ;<strong>Le</strong>s établissements auraient une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> douze mois, - les sociétés <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong> fonds : les sociétés financièresouverte avant l’entrée en vigueur <strong>de</strong> CRD4, pour opter, avec qui ont exclusivement pour objet <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong>un formalisme allégé, pour ce nouveau statut, l’idée étant<strong>de</strong> donner à ceux qui le souhaiteraient un nouveau statutd’accueil avant même l’entrée en vigueur du texte européen. (11) Communication ASF 13.012.Rapport ASF – juin 2013 48
transfert <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong>vront opter pour le statut d’établissement<strong>de</strong> paiement. On rappelle que l’ASF a modifié ses statuts envue d’accueillir les établissements <strong>de</strong> paiement dès 2011 ;- pour le Fonds <strong>de</strong> garantie <strong>de</strong>s dépôts et <strong>de</strong> résolution, lesétablissements <strong>de</strong> crédit cotiseraient, mais le régime n’estpas arrêté s’agissant <strong>de</strong>s SF.L’ASF continue d’ai<strong>de</strong>r ses adhérents afin qu’ils puissentpoursuivre leurs activités avec le statut <strong>de</strong> leur choix, et lesinforme sur toutes les conséquences susceptibles d’éclairerleurs décisions (12).Au niveau juridique, outre le Co<strong>de</strong> monétaire et financier,c’est l’ensemble <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s (notamment le Co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>simpôts) et <strong>de</strong>s textes non codifiés qui <strong>de</strong>vront être modifiéspour faire bénéficier les SF <strong>de</strong>s dispositions relatives auxétablissements <strong>de</strong> crédit, et qui les concernent. C’est doncun chantier <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> ampleur qui se poursuit en 2013.Recommandation <strong>de</strong> l’ACPsur la commercialisation<strong>de</strong>s comptes à termeAprès concertation avec la profession, l’ACP a publié sarecommandation sur la commercialisation <strong>de</strong>s comptesà terme (13), visant à améliorer la transparence dans lacommercialisation, la gestion et la clôture <strong>de</strong>s comptes à terme.En effet, l’ACP a observé que les caractéristiques <strong>de</strong>s offresne sont pas toujours clairement exposées dans les documentspublicitaires et commerciaux.Cette recommandation concerne la commercialisation <strong>de</strong>scomptes à terme à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s personnes physiques dansun but étranger à leur activité commerciale ou professionnelle.Elle s’applique aux établissements <strong>de</strong> crédit ainsi qu’auxintermédiaires en opérations <strong>de</strong> banque et en services <strong>de</strong>paiement (IOBSP) à compter du 1 er juin 2013.<strong>Le</strong>s établissements <strong>de</strong> crédit et les IOBSP <strong>de</strong>vront être enmesure <strong>de</strong> justifier auprès <strong>de</strong> l’ACP <strong>de</strong>s moyens et <strong>de</strong>sprocédures mis en œuvre pour s’assurer que l’informationcommuniquée à l’épargnant lui permet <strong>de</strong> comprendre lanature, les conditions financières ainsi que les modalités <strong>de</strong>fonctionnement <strong>de</strong>s comptes à terme.Maîtrise <strong>de</strong>s risques :annexe au <strong>rapport</strong> <strong>de</strong> contrôle internesur la protection <strong>de</strong> la clientèle<strong>Le</strong>s établissements <strong>de</strong> crédit, les entreprises d’investissementet les établissements <strong>de</strong> paiement remettent chaque annéeà l’Autorité <strong>de</strong> contrôle pru<strong>de</strong>ntiel <strong>de</strong>s <strong>rapport</strong>s relatifsau contrôle interne mentionnés aux articles 42 et 43 durèglement n° 97-02 du Comité <strong>de</strong> la réglementation bancaireet financière. A cette occasion, un canevas, ayant une valeurindicative, est diffusé chaque année par le Secrétariat général<strong>de</strong> l’Autorité <strong>de</strong> contrôle pru<strong>de</strong>ntiel.Depuis 2011, dans le cadre <strong>de</strong> sa nouvelle mission, prévueà l’article L. 612-1 du Co<strong>de</strong> monétaire et financier, l’ACPa souhaité <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, au travers d’une annexe spécifiqueau <strong>rapport</strong> <strong>de</strong> contrôle interne, <strong>de</strong>s informations relatives àl’application <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> la clientèle et à leurinsertion dans le dispositif <strong>de</strong> contrôle interne.Une nouvelle version du cahier <strong>de</strong>s charges était annoncéepar l’ACP. Cette nouvelle version <strong>de</strong> l’annexe au <strong>rapport</strong> <strong>de</strong>contrôle interne relative à la protection <strong>de</strong> la clientèle estparue en janvier 2013 au registre officiel <strong>de</strong> l’ACP (instructionn° <strong>2012</strong>-I-07 relative au questionnaire sur l’application <strong>de</strong>srègles <strong>de</strong>stinées à assurer la protection <strong>de</strong> la clientèle (14)).La remise <strong>de</strong> cette annexe est désormais rendue obligatoiredu fait <strong>de</strong> l’instruction et doit se faire sous format électroniqueavec envoi à une adresse dédiée <strong>de</strong> l’ACP. La remise papiern’est plus possible.Pour l’exercice <strong>2012</strong>, les établissements <strong>de</strong>vront adresserleur réponse au plus tard le 30 septembre 2013. S’agissant<strong>de</strong>s exercices suivants, la date <strong>de</strong> remise est fixée au 30 juin<strong>de</strong> chaque année.LA FISCALITÉLa Commission Fiscalité a poursuivi en <strong>2012</strong> son rôle <strong>de</strong>« veille » sur toute l’actualité fiscale susceptible <strong>de</strong> concernerles métiers <strong>de</strong>s adhérents, qu’il s’agisse <strong>de</strong>s textes normatifs- lois <strong>de</strong> finances, instructions - le cas échéant dès le sta<strong>de</strong> duprojet, <strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong> jurispru<strong>de</strong>nce, voire <strong>de</strong>s difficultésrencontrées lors <strong>de</strong> contrôles fi scaux qui sont portées àsa connaissance. Sur ce <strong>de</strong>rnier point, on soulignera ànouveau combien il est important que l’Association puisseêtre informée dès le début <strong>de</strong> telles difficultés pour pouvoir,au sein <strong>de</strong> ses instances concernées, procé<strong>de</strong>r en tempsutile à l’examen <strong>de</strong>s problèmes et entreprendre les actionsqui, le cas échéant, s’imposent.Parmi les sujets qui ont été examinés par la CommissionFiscalité, on relève notamment ceux concernant :<strong>Le</strong>s nouvelles règles <strong>de</strong> facturationet la facturation électroniqueL’article 62 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances rectificative pour <strong>2012</strong>a transposé la directive 2010/45/UE du 13 juillet 2010(12) A noter que les documents pouvant s’avérer utiles sur ce pointsont disponibles sur notre site internet : www.asf-france.com partieprivée, rubrique « zoom sur ».(13) Communication 12.354 du 22 octobre <strong>2012</strong>.(14) Communication ASF 13.035.L’ACTIONPROFESSIONNELLE49Rapport ASF – juin 2013
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