en gestion sous mandat et en conseil en investissement surune base indépendante.Pour la profession, l’interdiction <strong>de</strong> percevoir <strong>de</strong>s rétrocessions<strong>de</strong> commissions pénaliserait davantage les modèles enarchitecture ouverte et porterait préjudice aux petitsétablissements. Or, ces petites structures permettent auclient <strong>de</strong> bénéficier d’une gamme <strong>de</strong> produits large et variée.L’AMF poursuit <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> doctrine sur l’application <strong>de</strong>règles en matière <strong>de</strong> rétrocessions dans le prolongementd’une consultation lancée en juin <strong>2012</strong>. L’autorité entendraitinterdire les rétrocessions en gestion sous mandat.Rapprochement entre acteurs et produits :projet <strong>de</strong> règlement sur les produitsd’investissement <strong>de</strong> détail (31)Début juillet <strong>2012</strong>, la Commission européenne a présenté uneproposition <strong>de</strong> règlement « sur les documents d’informationsclés relatifs aux produits d’investissement » (Retail InvestmentProducts) visant à établir au niveau <strong>de</strong> l’Union <strong>de</strong>s règlesuniformes en matière d’information précontractuelleapplicables à tous les participants au marché <strong>de</strong>s produitsd’investissement.<strong>Le</strong> projet <strong>de</strong> règlement fait l’objet d’une concertation <strong>de</strong>Place conduite par le Trésor. La détermination <strong>de</strong>s produitsvisés est au centre <strong>de</strong>s débats.Dans le cadre <strong>de</strong> cette concertation, l’ASF veille à déterminerune position refl étant la diversité d’appartenance <strong>de</strong> sesmembres.Position AMF et recommandation ACPsur le recueil <strong>de</strong>s informationsen matière <strong>de</strong> connaissance du clientL’ASF a été consultée à la fin <strong>de</strong> l’été <strong>2012</strong> sur <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong>positions <strong>de</strong> l’AMF et <strong>de</strong> l’ACP sur le recueil <strong>de</strong>s informationsrelatives à la connaissance <strong>de</strong>s clients dans le domaine <strong>de</strong>la commercialisation <strong>de</strong>s contrats d’assurance vie et <strong>de</strong>sinstruments financiers. L’objectif est d’améliorer les pratiquesactuelles, tant sur les modalités <strong>de</strong> recueil et la traçabilité <strong>de</strong>sinformations que sur la qualité <strong>de</strong>s informations recueillieset leur exploitation dans le processus <strong>de</strong> commercialisation.L’ASF a formulé <strong>de</strong>s observations sur les projets, enparticulier : le caractère intrusif <strong>de</strong> certaines questions(divorce, survenance d’un enfant, …), la nécessité <strong>de</strong>l’introduction d’un principe <strong>de</strong> proportionnalité en fonction <strong>de</strong>l’activité et <strong>de</strong>s clients, les précisions requises sur le périmètre<strong>de</strong>s services couverts et <strong>de</strong> la clientèle visée. Dans ce sens,on relève que le texte adopté <strong>de</strong> la position ne prévoit plus<strong>de</strong> poser certaines questions à caractère intrusif et que <strong>de</strong>sprécisions ont été apportées sur le périmètre <strong>de</strong>s servicescouverts et <strong>de</strong> la clientèle visée, <strong>de</strong> même qu’est introduitun principe <strong>de</strong> proportionnalité.L’AMF et l’ACP ont mis en ligne sur leur site le 8 janvier 2013une position et une recommandation relatives aux bonnespratiques observées lors <strong>de</strong>s contrôles effectués.GestionRéférentiel <strong>de</strong> Place pour les OPCVMSuite à une recommandation du <strong>rapport</strong> du Haut Comité<strong>de</strong> Place sur la stratégie <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> la gestiond’actifs, une réfl exion a été conduite en vue <strong>de</strong> la mise enplace d’un référentiel <strong>de</strong> Place pour les OPCVM. Un projeta été présenté à l’ASF fin septembre. <strong>Le</strong> référentiel seraitalimenté pour l’essentiel par les sociétés <strong>de</strong> gestion et parl’AMF pour partie.Il serait créé une Association qui contracterait avec unprestataire exploitant le référentiel. La future Associationserait composée d’associations professionnelles et non <strong>de</strong>ssociétés <strong>de</strong> gestion.<strong>Le</strong> véhicule législatif indispensable pour fon<strong>de</strong>r l’obligation<strong>de</strong> déclaration au référentiel est le projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> séparationet <strong>de</strong> régulation <strong>de</strong>s activités bancaires.La profession est dans ce cadre soucieuse que les informations<strong>de</strong>mandées dans le cadre du référentiel aient un caractèrelibératoire.Transposition <strong>de</strong> la directive AIFMA la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Commission PSI, un groupe <strong>de</strong> travails’est réuni début 2013 pour faire le point sur la directiverelative aux fonds d’investissement alternatifs (AIFM), etses textes d’application, qui visent à créer un cadre <strong>de</strong>réglementation et <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong>s gestionnaires <strong>de</strong>fonds alternatifs en Europe. <strong>Le</strong> dispositif entrera en vigueurle 22 juillet 2013.Gran<strong>de</strong>s lignes du dispositifIl introduit l’obligation pour tout gestionnaire <strong>de</strong> fondsalternatifs d’être agréé et <strong>de</strong> se conformer à <strong>de</strong>s règlesharmonisées et à un reporting à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s régulateurs.Un régime allégé est prévu pour les gestionnaires qui gèrentmoins <strong>de</strong> 100 millions d’euros (avec levier) ou <strong>de</strong> 500 millionsd’euros (sans levier). <strong>Le</strong>s fonds alternatifs recouvrantschématiquement l’ensemble <strong>de</strong>s fonds non UCIT, la nouvelleréglementation appréhen<strong>de</strong> un grand nombre <strong>de</strong> produits.<strong>Le</strong> groupe <strong>de</strong> travail a notamment relevé que la nouvelleréglementation va permettre dès 2013 l’exercice <strong>de</strong> passeportsintra-européens gestion et produits pour les fonds alternatifs.S’agissant <strong>de</strong>s opérations avec les pays tiers signatairesd’accords <strong>de</strong> coopération, elle permettra dès son entrée(31) Voir également la partie Europe pour l’état d’avancementdu texte.Rapport ASF – juin 2013 82
en vigueur aux gestionnaires européens <strong>de</strong> gérer <strong>de</strong>s fondslocalisés dans un pays hors UE (sans pouvoir toutefois lescommercialiser dans l’Union), avant d’ouvrir pleinement lepasseport pays tiers à partir <strong>de</strong> 2016. Cette évolution <strong>de</strong> laréglementation <strong>de</strong>vrait avoir un impact notable sur le marché<strong>de</strong> la gestion européenne et française.TranspositionLa transposition <strong>de</strong> la directive en France se fera parordonnance. Elle a été préparée par un <strong>rapport</strong> rendupar un comité <strong>de</strong> place le 26 juillet <strong>2012</strong> ainsi que par uncolloque organisé par l’AMF le 17 janvier 2013. <strong>Le</strong>s autoritésfrançaises souhaitent, à la faveur <strong>de</strong> cette transposition,simplifier la réglementation existante, notamment la gamme<strong>de</strong>s fonds français. Il est ainsi envisagé <strong>de</strong> distinguer troiscatégories <strong>de</strong> produits : les fonds UCIT - qui seraient lesseuls à pouvoir utiliser l’appellation d’OPCVM, les fondsd’investissement alternatifs grand public et les fondsd’investissement alternatifs à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s professionnels.Contrôle interne et pru<strong>de</strong>ntielTaxe sur les achats d’actions françaisesElle s’applique à l’achat d’actions négociées sur un marchéréglementé et émises par une entreprise localisée en Francedont la capitalisation boursière dépasse un milliard d’euros,à l’exclusion notamment <strong>de</strong>s opérations intra-groupe, <strong>de</strong> latenue <strong>de</strong> marché et <strong>de</strong>s opérations sur le marché primaire.Son taux est fi xé à 0,2%. On relève en particulier que,face à la menace <strong>de</strong> voir le mécanisme contourné par lerecours à <strong>de</strong>s instruments répliquant les actions françaisestaxables, un aménagement a été apporté en août afi nd’inclure expressément dans le champ d’application lestitres représentant les actions concernées, quel que soit lelieu d’émission <strong>de</strong> ces titres.Taxe sur l’acquisition <strong>de</strong> contrats d’échangesur défaut souverainSont précisément visées les opérations sur « CDS sur risquessouverains à nu ». Contrairement à celle sur les achatsd’actions, la taxe <strong>de</strong>s CDS suit le principe <strong>de</strong> territorialité <strong>de</strong>sparties (sont assujetties à la taxe les entreprises et particulierslocalisés en France). Son taux est <strong>de</strong> 0,01%.Modifications <strong>de</strong>s directivesfonds propres / StatutsActuellement, les PSI peuvent avoir en droit français :- soit le statut d’établissements <strong>de</strong> crédit (qui ne reçoiventpas <strong>de</strong>s dépôts du public (32) ou qui en reçoivent (33)) ;- soit le statut d’entreprises d’investissement.Il se trouve que la refonte <strong>de</strong>s textes relatifs à l’adéquation<strong>de</strong>s fonds propres opère un déplacement <strong>de</strong> la définition <strong>de</strong> lanotion d’établissement <strong>de</strong> crédit (« Credit Institution » - CI ) ausens européen <strong>de</strong>puis une directive (<strong>de</strong>vant être transposée)vers un règlement (d’application directe).Ce transfert oblige à revoir la définition française <strong>de</strong> la notionfrançaise actuelle d’établissement <strong>de</strong> crédit, qui comprendnotamment les sociétés fi nancières (non réceptrices <strong>de</strong>dépôts, alors que la définition européenne d’établissement<strong>de</strong> crédit requiert, outre la délivrance <strong>de</strong> crédits, la réception<strong>de</strong> dépôts et/ou d’autres fonds du public remboursables),parmi lesquelles se rangent certains PSI membres <strong>de</strong> l’ASF.<strong>Le</strong>s échanges sont en cours avec les Autorités.Taxation <strong>de</strong>s opérations financièresDispositif français <strong>de</strong> taxation<strong>de</strong>s opérations financièresLa loi <strong>de</strong> finances rectificative pour <strong>2012</strong> adoptée en mars<strong>2012</strong>, complétée par celle du 16 août <strong>2012</strong>,a introduit undispositif <strong>de</strong> taxation <strong>de</strong>s transactions financières consistantdans trois taxes, obéissant à <strong>de</strong>s règles et <strong>de</strong>s logiquesdistinctes, qui sont entrées en vigueur le 1 er août <strong>2012</strong>.Taxe sur les transactions à haute fréquenceSont visées les opérations sur les actions, quelle que soitla nationalité <strong>de</strong> l’émetteur, réalisées par <strong>de</strong>s entreprisesétablies en France et pratiquant le trading à haute fréquence.Cette taxe obéit à la même logique et au même taux quecelle sur les CDS.Projet européen <strong>de</strong> taxation<strong>de</strong>s transactions financièresUne proposition <strong>de</strong> la Commission européenne <strong>de</strong> février2013 a défini les modalités <strong>de</strong> la taxe sur les transactionsfinancières (TTF) qui doit être mise en œuvre dans le cadred’une coopération renforcée <strong>de</strong> 11 Etats (34). Elle reprendles gran<strong>de</strong>s lignes d’une première proposition faite par laCommission en septembre 2011 qui n’avait pas recueillil’assentiment <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l’Union. Onnote en particulier les points suivants :Assiette large : sont visés les actions, les obligations, lesproduits dérivés et les produits financiers structurés, que lestransactions soient réalisées sur les marchés organisés ou <strong>de</strong>gré à gré. Sont notamment exclues du champ d’application<strong>de</strong> la taxe toutes les transactions effectuées sur le marchéprimaire. On note que le rachat <strong>de</strong> parts d’OPCVM est(32) <strong>Le</strong>s sociétés financières.(33) <strong>Le</strong>s banques.(34) La coopération renforcée est un instrument prévu par les traitésqui permet à 9 Etats minimum d’approfondir leur coopération dansun domaine d’action particulier. En l’espèce, les 11 Etats concernéssont : la France, l’Allemagne, l’Italie, Espagne, le Portugal, l’Autriche,la Belgique, la Slovaquie, la Slovénie, la Grèce, l’Estonie.L’ACTIONPROFESSIONNELLE83Rapport ASF – juin 2013
- Page 1:
RAPPORT ANNUEL 2012
- Page 6 and 7:
Les combats de l’ASFEntretien ave
- Page 8 and 9:
Panorama de l’annéeLE TABLEAU DE
- Page 10 and 11:
Panorama de l’annéeCONSEIL ASF
- Page 12 and 13:
OrganisationCONSEILPrésidentBruno
- Page 14 and 15:
L’ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE ET FI
- Page 16 and 17:
lieu, le règlement des banques non
- Page 18 and 19:
-0,3%Etats-Unis / Evolution annuell
- Page 20 and 21:
amenée à +2,3%, après +2,7% l’
- Page 22 and 23:
Produits de base : une pause d’en
- Page 24 and 25:
1,6%1,4%1,2%1,0%0,8%0,6%0,4%0,2%Evo
- Page 26 and 27:
Les finances publiquesLe solde publ
- Page 28 and 29:
Taux d’intérêt nominaux pratiqu
- Page 30 and 31:
(Suite de la page 22)Création et s
- Page 32 and 33:
LA PART DES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉ
- Page 34 and 35:
Prêts personnelsVariation annuelle
- Page 36 and 37: 3,63,4Location avec option d’acha
- Page 38 and 39: +2,7%Ensemble des financements loca
- Page 40 and 41: Les immobilisations nettes en locat
- Page 42 and 43: Concernant les Sofergie, leur produ
- Page 44 and 45: 5 LES SERVICES FINANCIERS Affactura
- Page 46 and 47: L’ACTION PROFESSIONNELLE1LA GESTI
- Page 48 and 49: Les propositions d’amendement sui
- Page 50 and 51: Le COREPER (6) a validé l’accord
- Page 52 and 53: crédit, les entreprises dont l’a
- Page 54 and 55: modifiant la directive 2006/112/CE
- Page 56 and 57: - aux rachats de leurs titres de ca
- Page 58 and 59: L’article 7, loi n° 2012-958 du
- Page 60 and 61: Elle ne peut alors faire l’objet
- Page 62 and 63: Le cautionnement solidaire ne peut
- Page 64 and 65: - ne portant pas sur les branches v
- Page 66 and 67: - encadrement du crédit à la cons
- Page 68 and 69: Rappel des grandes lignes du statut
- Page 70 and 71: LES MOYENS DE PAIEMENTTravaux SEPA
- Page 72 and 73: 2LA GESTION DES DOSSIERSPROFESSIONN
- Page 74 and 75: Dans sa réponse, la DLF indique qu
- Page 76 and 77: comptable à appliquer, le nouvel e
- Page 78 and 79: Avis CCSF du 15 novembre 2012Avis a
- Page 80 and 81: en deuxième position pour 2012 (pr
- Page 82 and 83: Délais de paiementObservatoire des
- Page 84 and 85: - sur l’affiche à apposer dans l
- Page 88 and 89: soumis à la TTF, contrairement au
- Page 90 and 91: Réforme structurelledu secteur ban
- Page 92 and 93: Mesures de niveau 2pour le règleme
- Page 94 and 95: Congrès conjoint Eurofinas / Lease
- Page 96 and 97: d’une réglementation de plus en
- Page 98 and 99: Une autre tendance intéressante à
- Page 100 and 101: posée est celle de savoir si le le
- Page 102 and 103: économiques de l’Assemblée nati
- Page 105 and 106: Dans la recherche d’une solution,
- Page 107 and 108: une offre de formation des vendeurs
- Page 109 and 110: LISTE DES TEXTES LÉGISLATIFS ET R
- Page 111 and 112: 27 - Instruction 4 A-5-12 du 14 mar
- Page 113 and 114: Taxe sur les salaires51 - Loi n° 2
- Page 115 and 116: Liste des conventions fiscales conc
- Page 117 and 118: - interdiction, à peine de radiati
- Page 119 and 120: 115 - Communiqué de presse AMF : l
- Page 121: EUROPE137 - Règlement (UE) n° 260
- Page 128: 24, avenue de la Grande Armée75854