La monnaie unique europeenne et sa relation au ... - Eumed.net

pose problème à tous niveaux, nous semble-t-il, dans une société que l’on
veut ouverte, même si elle est sans doute nécessaire. Mais les paradoxes
sont nombreux en sociologie. Ils seraient aussi sans doute nombreux en
économie si on tenait celle-ci aussi pour une méthode d’étude de la société
et de ses changements, ce qui pourrait au demeurant faire de l’économie une
branche de la sociologie pourquoi pas – nous y reviendrons ! -. Etant
« économiste de vocation et (mais) gestionnaire de formation », nous avons
spontanément – de part notre formation gestionnaire – une culture
sociologique… il nous faut pourtant préciser notre positionnement par rapport
à la sociologie, qui a, elle aussi, bien besoin de clarification, n’étant séparée
que depuis bien peu de décennies – quatre ou cinq, attribuées avec
générosité… - de la philosophie non scientifique. Notre démarche vise aussi à
faire de nos théories quelque chose de « faisable », une démarche que l’on
peut refaire, que l’on peut s’approprier, non pas une coquille juridique
formaliste, mais quelque chose qui est véritablement en prise aussi bien avec
les difficultés et les espoirs, aussi bien que de la manière de parler,
d’aujourd’hui. En un mot, nous sommes adeptes – forcément adeptes –
d’une épistémologie « constructiviste ».
Un positionnement épistémologique au sein d’une épistémologie
« constructiviste » :
Qu’est-ce qu’une épistémologie « constructiviste » ? Le Que sais-je de Jean-
Louis LE MOIGNE 1765 établit un utile et clair exposé de la question. Ce
spécialiste de la complexité explique qu’une épistémologie constructiviste
permet d’affronter cette complexité, tout en communiquant efficacement.
Elle a en plus, d’autres vertus.
Les grands précurseurs de l’épistémologie « constructiviste », et le
modèle antérieur des « sciences de la nature » :
Les trois grands précurseurs d’épistémologies constructivistes en sciences –
à une époque où le mot « épistémologie » n’existait pas, il date d’il y a
environ un siècle, comme la sociologie – seraient Léonard DE VINCI (1456-
1519), Giambattista VICO (1668-1744), et Paul VALERY (1870-1945). Ils ont
abandonné les hypothèses de l’épistémologie dominante en sciences,
l’épistémologie positivo-réaliste. En quoi les deux épistémologies,
constructiviste et positivo-réaliste, diffèrent-elles ?
La science s’est séparée de la philosophie en adoptant une approche
globalement matérialiste, alors que la philosophie restait, à l’instar de la
religion, forcément idéaliste. Les philosophies matérialistes (HEGEL, MARX…)
sont plus récentes et elles sont associées, très souvent, à des efforts
1765 J-L LE MOIGNE, « Les épistémologies constructivistes », Que sais-je, PUF, édition
corrigée, 1999.
La monnaie unique européenne. européenne.
Tome IV Philippe Jourdon / 1601