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La monnaie unique europeenne et sa relation au ... - Eumed.net

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(quand ils seront dans le monde du travail), <strong>au</strong>x jeunes qui les <strong>au</strong>ront<br />

acquis, pour tracer leur chemin en se protégeant davantage des conflits.<br />

L’équation que nous avons à résoudre devient : comment pouvons-nous<br />

nous assurer que chaque jeune ait une formation initiale suffi<strong>sa</strong>mment<br />

longue (quantitativement), <strong>et</strong> que dans le même temps il puisse adopter<br />

lui-même ses orientations personnelles, afin de pouvoir choisir par la suite<br />

son futur parcours de formation continue ?<br />

Nous suggérons, <strong>et</strong> c’est <strong>sa</strong>ns doute la proposition la plus <strong>au</strong>dacieuse de<br />

c<strong>et</strong> article, que l’Education Nationale réfléchisse à un contrat ouvrant<br />

certains droits à tout jeune d’avoir une formation initiale de dix ans après<br />

le Bac (avec trois ans de redoublement permis) , soit dans tous les cas<br />

sept ans après le Bac assurés par le système d’enseignement <strong>et</strong><br />

d’éducation. L’idée est que, si la scolarité laïque, obligatoire <strong>et</strong> gratuite<br />

était une conquête de Jules FERRY, <strong>au</strong>jourd’hui en 2005, c’est de la<br />

scolarité laïque, garantie <strong>et</strong> co-financée avec les organismes concernés<br />

dans des systèmes d’alternance le cas échéant (souvent !) jusqu’à vingthuit<br />

ans, qu’il serait souhaitable d’établir. Le réalisme d’une telle<br />

proposition repose pour be<strong>au</strong>coup sur le fait qu’à prévoir des contrats,<br />

toujours renouvelés, qui perm<strong>et</strong>tent de « m<strong>et</strong>tre le pied à l’étrier » à<br />

l’ensemble des problèmes entrevus, mais <strong>sa</strong>ns jamais pousser jusqu’<strong>au</strong><br />

« milieu » de la solution, où seraient enfin complètement dévoilés les<br />

problèmes de financement tot<strong>au</strong>x (glob<strong>au</strong>x) du système, on ne perm<strong>et</strong><br />

pas à l’espoir de totalement éclore. Le deuxième problème qui empêche<br />

l’espoir de totalement éclore, c’est que le monde de l’entreprise <strong>et</strong> celui de<br />

l’école se comprennent mal. <strong>La</strong> troisième raison, c’est que l’on n’a pas<br />

pleinement, par définition, la connais<strong>sa</strong>nce du monde <strong>et</strong> de la société<br />

futurs. Mais nous pensons qu’il f<strong>au</strong>t faire un pari collectif sur un monde qui<br />

serait « totalement assuré » de ce point de vue (« à peu près », du moins,<br />

évidemment) ! Et que nous en avons désormais, à peu près les moyens.<br />

Ce serait une des « clés » du vivre ensemble dans trente ans.<br />

C’est le sociologue Henri MENDRAS, mort récemment, qui fai<strong>sa</strong>it remarquer que dans le<br />

monde d’<strong>au</strong>jourd’hui, de nouvelles classes d’âge sont apparues, <strong>et</strong> notamment « la<br />

jeunesse », une période, entre seize <strong>et</strong> dix-sept ans, <strong>et</strong> vingt-huit ans environ, où la<br />

personne cherche à approcher son équilibre entre vie professionnelle <strong>et</strong> vie privée. C’est<br />

pourquoi nous pensons que l’Education Nationale doit être quelque part comptable de<br />

c<strong>et</strong>te « approche », <strong>et</strong> de la capacité que les jeunes ont à trouver effectivement leur<br />

équilibre.<br />

L’idée des « trois ans de redoublement » prévus – mais bien sûr pas obligatoires -<br />

correspondra à une volonté de donner plus de souplesse <strong>au</strong> système : il doit intégrer<br />

tout le monde <strong>sa</strong>ns laisser personne <strong>au</strong> bord du chemin. Il v<strong>au</strong>t mieux un droit à l’échec<br />

relatif, qu’une obligation absolue d’échec pour un large pourcentage des enseignés<br />

comme <strong>au</strong>jourd’hui. Il ne s’agirait pas véritablement de « redoublement », mais d’un<br />

changement d’orientation – du général <strong>au</strong> technologique, par exemple -, en reprenant<br />

les enseignements là où ils ont été laissés. Des systèmes d’équivalence devraient être<br />

trouvés <strong>et</strong> ce pourrait être complexe, mais ce pourrait <strong>au</strong>ssi être très stimulant. <strong>La</strong><br />

réalité de l’exclusion, <strong>et</strong> de la sélection qui, pour être r<strong>et</strong>ardée, n’en n’est que plus<br />

massive par l’échec (à Bac + 2), est le fait incontournable qu’il f<strong>au</strong>t absolument dénoncer<br />

<strong>La</strong> <strong>monnaie</strong> <strong>unique</strong> européenne. européenne.<br />

Tome IV Philippe Jourdon / 1959

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