La monnaie unique europeenne et sa relation au ... - Eumed.net

l’Union Européenne et celles de ces pays – toutes questions religieuses
étant exclues par méthodologies de ce questionnement, puisqu’il s’agit de
questions par principe d’ordre politique, donc aussi social, éventuellement
aussi culturel - ; ensuite, de continuer à voir aussi, bien sûr, comment
gérer les problèmes de sécurité dans le cadre de cette relation euro
méditerranéenne ; enfin, de se demander à partir de quel niveau de
revenu moyen – les problèmes de sécurité et les problèmes de valeurs étant
alors supposés correctement intégrés sans créer de frustrations durables ou de types
de populations exclues -, pourrait logiquement se déclenchera un effet de
seuil, qui permettrait d’envisager sérieusement l’adhésion de ces pays à
l’Union Européenne. En effet, ces pays attendraient surtout de l’Europe un effet sur
leur développement économique, mais les Européens pourraient d’autant plus
difficilement intervenir sur leur identité politique – le mouvement désiré devrait
logiquement plutôt venir d’eux -, que nous ne semblerions pas vouloir les intégrer
pleinement, intégration qui effectivement poserait de nombreux problèmes
aujourd’hui 1791 . Aujourd’hui 1792 , les pays du Maghreb ont un PIB moyen par
habitant de 5000 $ PPA (Parité Pouvoir d’Achat), la Turquie de 6500, enfin
le troisième groupe de 8000 $ PPA peut-être (les chiffres ne sont pas donnés
par le Liban et la Palestine, et Israël, avec 19000, fait remonter beaucoup la moyenne),
contre 18000 $ PPA pour la moyenne de l’Europe des vingt cinq – tous les
pays étant traités sur le même pied d’égalité dans le calcul - et 26500 $ PPA pour
les six pays fondateurs de l’Europe – le petit Luxembourg avec 41000 remontant
quelque peu la moyenne - . Au chapitre des questions sociétales : que faire
d’une jeunesse largement désoeuvrée ? Au chapitre des questions
politiques : le terrorisme (contre lequel ces pays dans leur
immense majorité luttent, en pleine solidarité avec une vision
Européenne), certains de ces Etats ne sont pas des Etats de droit…
Nous préconiserions donc d’attendre que ces pays aient atteint un seuil de
développement économique plus important avant d’envisager des
processus d’adhésion – environ 20% du PIB moyen de l’Europe des
quinze, ou 40% du pouvoir d’achat relatif (calcul PPA), comme pour les
pays d’Europe de l’Est -, pour le Maghreb et pour la troisième sous région.
Le cas de la Turquie est différent. Donc : atteindre un effet de seuil
économique et contenir le terrorisme et toutes les formes de trafic. Quand
l’effet de seuil serait atteint, que le développement des échanges entre
ces pays se serait accru, et que les trafics auraient été contenus, un
processus d’adhésion pourrait être envisagé, sous réserve d’un contenu
d’accélération des réformes politiques. Cela veut donc dire qu’il ne faudrait
pas s’y attendre avant quinze ou vingt ans au moins mais qu’il faudrait y
penser dès 2005.
1791 C’est pourquoi un certain nombre d’experts et de théoriciens développent aujourd’hui
des modèles assez détaillés de ce que pourrait être une formule, pour des pays
aujourd’hui voisins de l’Europe, de « partenariat privilégié », par opposition à la
perspective d’une adhésion. Il est à noter que le « partenariat privilégié » comprendrait
aussi un élément du partenariat d’ordre politique. Mais les pays ne pourraient pas « avoir
accès aux Institutions » de l’Union Européenne. Voir la note n°38 de la Fondation Robert
Schuman, sur le partenariat privilégié.
1792 Chiffres 2002, ATLASOBS du Monde.
La monnaie unique européenne. européenne.
Tome IV Philippe Jourdon / 1988