La monnaie unique europeenne et sa relation au ... - Eumed.net

B) L’innovation sociale doit porter, non seulement sur la protection de la
société, mais aussi sur sa meilleure compréhension dans le temps et
sur les liens inter générationnels :
Selon AYRES, tout cycle de KONDRATIEFF relançant la croissance
économique, s’est d’abord appuyé sur une innovation dans le mode
d’exploitation de l’énergie. On a successivement utilisé la vapeur, le
charbon, l’électricité, le pétrole : demain peut-être l’hydrogène, le
nucléaire ou les énergies renouvelables ?
Dans ce domaine, on peut noter la diversification des sources potentielles aujourd’hui. Ce
qui confirmerait plutôt la financiarisation évidente ou, si l’on préfère, la monétarisation
toute aussi évidente (la monétarisation ou si l’on préfère, la financiarisation) de
l’économie mondiale. La financiarisation permet naturellement la diversification. Avec
« le rattrapage » (qui pourrait aller dans tous les sens, avec même quelques
phénomènes de régression, et ne pas être aussi « linéaire » que par le passé), et la
méta innovation sur le cycle de vie dont nous parlons, cet aspect de diversification
montre plus que tout la nécessité d’adopter une approche sociale de l’innovation, et
même méta sociale (interculturelle notamment), psychologique et méta psychologique
(la séparation entre économie et économie du salut pourrait être remise partiellement en
cause, de même que le tabou de la séparation entre économie et démographie a permis
à une époque d’atteindre un progrès désiré, mais n’est pas vérité absolument vraie).
Mais les spécialistes du sujet (innovation, notamment énergétique, et
croissance), MENSCH, AYRES, DE GREENE, voire MODELSKI, pensent
aussi que l’on passe de processus d’abord utilisateurs d’énergie, à des
processus d’abord utilisateurs d’information, qui ont une cyclicité plus
longue. C’est donc tout notre rapport au temps, à l’énergie et à
l’information, qu’il faudrait revoir, indépendamment de la question des
relations internationales.
Cela veut dire que toute croissance future peut, soit être chaotique car
marquée par la financiarisation de l’économie, et dans ce cas, au niveau
national ou régional, ce sont des innovations monétaires qu’il faudrait
mettre en place… Ou elle peut être durable, surtout si les nouveaux
secteurs du cinquième KONDRATIEFF s’appuient fortement sur les
industries environnementales.
Mais c’est toute l’équité inter générationnelle, chère à MARSHALL, à de
vieux modèles de générations imbriquées qui se préoccupaient déjà de
croissance (AZARIADIS 1947, SAMUELSON 1958, DIAMOND 1965,
D’AUTUME 1993), et enfin à SEN, qu’il faudrait mettre en pratique.
Bien sûr, dans une logique d’urgence d’une nouvelle conception de la croissance qui
serait davantage « durable », moins marquée par des guerres, des catastrophes ou de la
pollution… on ne peut que rappeler l’importance de la métaphore « énergétique » dans
les affaires liées à la psychologie humaine dont la meilleure gestion pourrait être une
source de croissance économique future et durable. Il s’agirait pour l’agent économique
qui est aussi un citoyen politique et une personne psychologique, de mobiliser son
énergie mieux et autrement, et peut-être ou sans doute davantage sur la durée.
Finalement, nous pensons que dans le contexte ambigu de la société et de l’économie
actuelle (ambigu au sens où les mêmes phénomènes, aujourd’hui, plus peut-être encore
La monnaie unique européenne. européenne.
Tome IV Philippe Jourdon / 1949