La monnaie unique europeenne et sa relation au ... - Eumed.net

Internationales (Nations Unies, FMI et Banque Mondiale, OMC) se
constituer de plus en plus souvent des rapprochements « ad hoc » entre
pays, en fonction de la configuration et des intérêts du moment. Ceux-ci
apportent bien entendu une contradiction à la toute puissance Américaine,
pour le coup !
Mais il faudrait attendre jusqu’en 2080 pour en arriver à une nouvelle
sélection globale. Nous sommes donc actuellement dans la sélection qui
date des années de crise, depuis 1975 : c’est « la transition
démocratique », « noble et incertaine… ».
Déjà, des premiers acquis de la « transition démocratique » peuvent être
utilisés comme point d’appui pour faire évoluer la tendance, et la faire
devenir le cas échéant, ce que nous souhaiterions qu’elle devienne. Une
double majorité, d’Etats et de peuples, connaîtraient aujourd’hui la
démocratie, ce qui est nouveau. Mais dans tous les cas, la « Communauté
démocratique » ne pourrait être sélectionnée avant au moins 2050. La
« gouvernance globale » ne pourrait donc pas être mise en application
avant 2080 ! 1820
1820 Il est important de comprendre comment, dans ce schéma, l’économique et le
politique s’ajustent. Ou, dit autrement, comment les moyens nourrissent les fins, etc. En
effet, d’un point de vue économique, des phases de décollage (décollage économique
dans un nouveau cadre institutionnel et donc aussi, vraisemblablement, d’organisation
des secteurs économiques) alternent avec des phases de forte croissance où
l’économique et le politique pourraient se renforcer mutuellement. Dans ces conditions,
on peut voir que de 2000 à 2026, on a une forte croissance et en même temps une
formation de coalitions politiques, ce qui d’après nous devrait amener une configuration
un peu chaotique. (A noter que d’autres auteurs, dans les pays de l’Est – exemple de
l’Ukraine – annoncent plutôt la période de « forte croissance » un peu plus tard, entre
2015 à 2035, quand les pays issus de l’ancien bloc Soviétique auront eu le temps de se
réorganiser. Ce n’est qu’à moitié contradictoire avec la présentation de MODELSKI, car il
y a un décalage naturel entre les différentes régions du monde, d’autant que cela
concernerait surtout leur région et non la tendance mondiale dans son ensemble). De
2026 à 2050, on pourra alors prendre des « décisions macro », c’est-à-dire que l’on
pourra alors vraisemblablement « bien fonctionner », dans le cadre des coalitions
décidées. Nous comprenons que le politique prendra peut-être un peu le pas sur
l’économique – nous en déduisons en ce qui nous concerne que la conscience politique
d’elle-même par l’Europe pourrait alors être à son optimum – ce qui ne facilitera peutêtre
pas la croissance, car il faudra alors s’ajuster en permanence à des choses
institutionnelles. Nous devinons que la transition démocratique n’est pas présumée facile,
surtout si l’objectif est aussi ambitieux que de passer d’un système hégémonique à un
système de « partage du pouvoir » entre pays ou régions, ce qui ne s’est a priori jamais
produit – si l’on parle bien de tous les pays, y compris ceux du Tiers Monde -. A cause de
ces phases alternées de forte croissance et de croissance plus modérée voire faible, le
processus d’ensemble (de démocratisation en particulier) se trouvera donc quelque peu
retardé, car cela coûte quelque chose ! Il vient donc que « l’exécution » véritable des
« macrodécisions » ne pourra avoir lieu que vingt-cinq ans plus tard, entre 2050 et 2080,
en surfant sur une forte croissance de l’économie mondiale. Et il faudra alors
« rattraper » le retard accumulé – passé notamment à essayer de se comprendre entre
pays ou régions, et entre régimes différents ! – pour rétablir l’équilibre diachronique
entre le politique et l’économique. Mais ainsi, on n’aura fait qu’aller au bout de la
« transition démocratique », et on pourra aborder un cycle politique entièrement
nouveau. Ce processus entièrement nouveau est appelé par MODELSKI « gouvernance
La monnaie unique européenne. européenne.
Tome IV Philippe Jourdon / 2010