The numismatic chronicle and journal of the Royal Numismatic Society

UN PELS SAFF.JRIDE INDIT. 119
plein de bienveillance & son ^gard ; puis, sous prtexte de
lui dieter ses dernieres volont^s, il 1'appela dans son
chateau. Taher, oubliant la me'chancete de son pere, vint
eans mefiance. Khalaf le fit aussitot arre"ter et jeter en
prison. II y resta jusqu'a ce qu'il mourut. Son pere fit
croire qu'il s'etait donne" la mort. Lorsque les troupes de
Khalaf et le commandant en chef de son arme'e apprirent
ce qui s'etait passe, ils le prirent en haine et refuserent
de lui obeir ; 1'armee avait toujours
ete attachee et
devoue"e a Taher. 11s se fortifierent dans la capitale et,
s'etant proclames sujets d'Yamin ed-dauleh, ils celebrerent
la priere publique au nom de ce prince, auquel ils depecherent
en meme temps des envoyea pour lui demander
quelqu'un qui prit
livraison de la ville. Mahmoud etant
arrive" a la tete d'une armee s'empara de la ville cette
meme annee (393) et forma le projet de poursuivre
Khalaf, de se rendre maitre de ce qu'il detenait encore et
d'en finir avec ses tromperies. II marcha done contre lui
et 1'assiegea dans le chateau d'Et-Taq ou il s'etait refugie.
Cette citadelle e"tait munie de sept solides enceintes et en-
touree d'un large et profond fosse qu'on ne franchissait
que sur un pont-levis qui etait relev^ a la moindre alerte.
Mahmoud serra de presson ennemi, sans pouvoir toutefois
arriver jusqu'a lui. II ordonna alors de combler le fosse
afin que le passage put s'effectuer. Des bois furent coupes
et avec ceux-ci et de la terre on obtint en un seul jour un
passage praticable d'ou 1'on pouvait
combattre. Les as-
siegeants se precipiterent amenant avec eux les elephants.
Le combat devint acharne ; le danger, mena9ant. Deja
le plus grand des elephants avait arrach et jete par terre
la porte de 1'enceinte exterieure et les compagnons
d'Yamin ed-dauleh s'en ^taient empares. Les soldats de
Khalaf avaient du se retirer derriere la deuxieme muraille,