jeudi - Commission d'étude sur la gestion de la forêt publique ...

jeudi
Barrière et le gouvernement du Québec. Cette entente oblige l'industrie à
réduire ses coupes. Cette entente a amputé la possibilité forestière de 17 %
. Cette entente a malgré tout le mérite de fonctionner et de constituer un pont
entre les deux communautés vivant sous ce même territoire. Est-ce que la Forêt
Habitée va résoudre toutes les divergences entre les différents intervenants oeuvrant
sur la forêt publique? Cela soulève beaucoup d'interrogations.
En premier lieu, la Forêt Habitée va interférer dans les droits des autres intervenants, tels que les industries,
les détenteurs de CAAF, les coopérative forestières, les ZEC, les pourvoiries. Présentement, on a
un projet de Forêt Habitée sur un certain territoire. Si les promoteurs veulent étendre leur territoire, et
devront intervenir sur le territoire des autres détenteurs de droits puisqu'il n'y a pratiquement plus de
territoires libres. L'interférence sur le territoire des autres détenteurs fonctionne seulement si on retire
des droits à l'un pour le donner aux autres. Ce n'est pas tous les intervenants qui vont être disposés à
céder facilement une partie de leurs privilèges. Dans le cas où la Forêt Habitée serait mandatée pour l'exploiter
de façon multiressource, les intervenants devront assumer également les obligations qui découlent
de cette fonction, au niveau des plans et rapports, des rendement soutenus. Ils devront aussi
tenir compte des autres questions: l'approvisionnement des autres usines selon leurs spécifications, le
transport de bois, les horaires de livraison, la chasse et la pêche. Si ils ne peuvent pas approvisionner une
usine de transformation, est-ce que cette usine a un droit? Qui va payer pour les pertes encourues?
L'industriel peut intenter des recours contre la Forêt Habitée si les ententes ne sont pas respectées? Dans
le cas d'un industriel qui fait faillite, qui va assumer les pertes financières? Est-ce que c'est un organisme
à but non lucratif? Le prix de la matière première va-t-il augmenter afin de subvenir aux autres activités
? Est-ce que tous les industriels vont accepter de participer aux coûts supplémentaires de la matière
ligneuse? Toutes ces questions sont des éléments qui rendent difficile l'application de Forêt Habitée.
En regard spécifiquement à la protection du milieu, il est difficile d'imaginer une protection accrue du milieu
sans attaquer les droits des industriels, des ZECS, des pourvoiries, des autochtones et même des propriétaires
privés. Nous revenons toujours au même dilemme. On doit décider ce qui est pour le mieux
pour la communauté. La Forêt Habitée ne pourra pas faire abstraction de ce choix. Il est vrai que les projets
de Forêt Habitée ont su implanter un mode de gestion plus intégré des ressources. Cependant, le
contexte dans lequel il se situe et les avantages financiers dont ils ont pu bénéficier auront permis cette
exploitation multiressource. La Corporation de la Forêt de l'Aigle n'aurait jamais pu se développer sans
l'aide financière des réductions de droits de coupe, les non-paiements de surplus etc. La Forêt de l'Aigle
Corporation de Gestion de la Forêt de l'Aigle
19 Octobre: Atelier-2
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