jeudi - Commission d'étude sur la gestion de la forêt publique ...

Bonjour mesdames et messieurs
jeudi
À la question posée par les organisateurs pour cet atelier, le concept de Forêt
Habitée un projet d'avenir? Ma réponse est non, même si j'ai été président du
comité interministériel qui a élaboré le concept.
Si je reviens à l'historique et à tout ce qui avait été proposé par le comité, je crois que celui-ci a
fait une petite erreur en tablant sur le respect des droits consentis.
Je réponds donc non à la question tout en ajoutant: sans modification majeure au régime actuel.
Est-ce que les projets peuvent favoriser le développement d'une économie locale et régionale? Ma
réponse est mitigée en fonction des expériences vécues dans les Laurentides et Lanaudière.
Je vais tenter de mettre en évidence les prémisses qui sont nécessaires à la véritable application de projets
de Forêt Habitée.
Le régime actuel permet une utilisation multiressouces. Mais il ne la favorise absolument pas. On tient
compte des contraintes des autres usages que l'exploitation de la matière ligneuse mais il n'y a pas, dans
la loi actuelle ou dans la modification proposée, d'éléments qui favorisent la gestion multiressource. Sauf
si on en arrive à une véritable gestion intégrée.
Le régime actuel est axé sur la consultation des collectivités locales mais pas sur leur participation à la
gestion. Or c'est le deuxième fondement de la Forêt Habitée, la participation directe des collectivités à la
gestion de l'ensemble des ressources. Le régime actuel ne permet pas, non plus, un auto-financement
des projets de Forêt Habitée, sauf exception.
À cause du régime actuel le CAAF confère au bénéficiaire un ''droit de propriété'' sur la matière ligneuse.
Donc, il n'existe pas de possibilité de vendre celle-ci si on réalise des projets de Forêt Habitée sur des territoires
de CAAF. L'expérience de Ferland-Boilleau le montre. C'est un territoire qui n'est pas sous CAAF,
où le financement des activités peut se faire à partir de la ressource principale, en termes économiques,
la matière ligneuse. Ce qui permet d'investir dans les autres activités et d'obtenir une plus value sur le
territoire.
Corporation de Gestion de la Forêt de l'Aigle
19 Octobre: Atelier-1
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