jeudi - Commission d'étude sur la gestion de la forêt publique ...

vendredi
M. Jean Thiffault, Association touristique régionale de l'Outaouais.
Moi, je pense que c'est fondamental. Si on parle, par exemple, de la région
de l'Outaouais, par rapport au différents marchés, c'est évident qu'il n'y a personne
qui va venir dans l'Outaouais pour venir visiter la ville de Hull. Il faut dire
aussi qu'il y a une dizaine d'années, l'industrie touristique était une industrie facile
car les gens venait visiter. Aujourd'hui, on se retrouve devant un phénomène qui est complètement
différent. Les gens viennent nous voir et nous dise: " Qu'est-ce qu'il y a à faire ici? ".
Ce qu'il y a à faire, c'est toujours en dehors du milieu urbain. La motoneige, le camping, la chasse, la
pêche, sont des activités qui se pratiquent dans un milieu forestier… On doit travailler ensemble et la
Forêt de l'Aigle est un bon exemple. J'ai eu d'ailleurs la chance de travailler sur les concepts récréotouristiques
de la forêt de l'Aigle et on s'est aperçu que c'est possible. De plus, l'Outaouais est une région
privilégiée. On dit souvent que l'industrie touristique est une industrie de milieu urbain. Rien n'est plus
faux. Il y a actuellement une tendance à développer énormément d'hébergement en milieu forestier. De
plus en plus, les pourvoyeurs vont travailler avec une clientèle qui est différente. Il s'agit d'une clientèle
de famille. Il faut donc que l'on trouve des façons de travailler ensemble afin de répondre aux attentes
de cette clientèle qui vient pour justement voir la forêt.. Il faut donc cibler notre clientèle afin d'être capable
de répondre à ses besoins mais aussi en fonction du produit qu'on a à offrir. Je pense qu'avec le
concept de Forêt Habitée, on est capable d'y arriver de façon intelligente.
M. Luc Bouthillier: Intervenir de façon intelligente, est-ce que ça suppose des changements majeurs?
Avez-vous l'impression que la façon donc la forêt est aménagée actuellement démontre une certaine
réceptivité à l'égard des attentes de ces éventuelles clients, de ces hordes de touristes? Et à ce
moment là, qu'est-ce qu'il faudrait faire pour s'ajuster?
M. Jean Thiffault, Association touristique régionale de l'Outaouais. Je dirais d'abord qu'il ne faut pas
s'attendre à avoir des hordes de touristes. Je pense qu'il faut travailler par petits groupes de clients. Je
pense aussi que, de plus en plus, on s'en va vers la formule de partenariat et de concertation. Je pense
que les industriels aujourd'hui travaillent énormément sur la façon de traiter la forêt autrement que, par
exemple, la coupe à blanc. Donc, ça nous permet de vivre ensemble dans la forêt. On développe énormément
de pistes cyclables, de pistes de quads, de motoneige. Ca veut dire qu'on est capable de travailler
ensemble. Il faut faire en sorte que chacun tire son parti à sa juste valeur et selon ses attentes.
Corporation de Gestion de la Forêt de l'Aigle
20 Octobre
page 166