jeudi - Commission d'étude sur la gestion de la forêt publique ...

jeudi
Cette foresterie est donc gérée surtout par le système économique mais
avec une certaine contrainte du système biologique.
La troisième foresterie est dite scientifique. On se rend compte que les contraintes
du système biologique sont importantes et ne peuvent être prises en compte par le
système économique. Les écologistes notamment ont fortement contribué à implanter
cette foresterie. On s'inspire d'une philosophie d'utilitarisme environnemental avec l'engagement
de rendement soutenu et la polyvalence. La loi du régime forestier de 1986-87 s'inspire beaucoup
de cette philosophie. Les ressources sont produites par la forêt mais on reconnaît la connaissance
comme une ressource qui permet de mieux comprendre et gérer la forêt. La gestion est technocratique
ce sont les scientifiques et les mandataires qui gèrent la forêt et la population n'est pas impliquée. La
planification est multiressource et parfois de gestion intégrée.
J'aimerais faire un point pour distinguer les deux concepts. Dans le cas de la première phase de gestion
de la Forêt de l'Aigle on veut développer l'ensemble des ressources mais au niveau de la planification on
n'intègre pas celles-ci. Pour intégrer, dans la planification, l'ensemble des ressources il faut utiliser des
cartes de zonage et de potentiel pour intégrer la spatialisation dans la planification. Actuellement cette
phase de gestion est encore embryonnaire au Québec. Très peu de compagnies utilisent cette approche
de spatialisation dans leur panification stratégique. On peut facilement montrer que sans cette approche
de spatialisation on arrive à un cul-de-sac dans la gestion intégrée.
Pour ce qui est de la gestion multiressource on comprend que dans ce système l'ensemble des valeurs
est prise en compte mais que l'intersection entre ces valeurs et faiblement intégrée et qu'encore une
fois le système est dirigé par les valeurs économiques. Notamment lorsqu'il y a des compromis à faire,
ce sont les valeurs économiques qui priment. Dans l'approche de gestion intégrée il existe une intégration
des valeurs socioculturelles biologiques et économiques.
Dans la planification actuelle au Québec, avec le rendement soutenu, la dimension temporelle seulement
est prise en compte. On veut assurer le rendement continu. On s'aperçoit également qu'il existe un
manque de cohérence entre la planification stratégique et opérationnelle. Il suffit de prendre les PGFA et
de les comparer aux plans opérationnels pour constater qu'au point de vue de la matière ligneuse il est
déjà difficile de faire le lien entre les deux. Pour ce qui est des autres ressources il n'existe aucun lien
entre les PGAF et les plans annuels ce qui conduit à une surestimation des volumes de bois.
Corporation de Gestion de la Forêt de l'Aigle
19 Octobre: matin
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