jeudi - Commission d'étude sur la gestion de la forêt publique ...

jeudi
• Au cours des dernières années, 7,000 personnes environ ont été employés
par les regroupements forestiers: travailleurs sylvicoles et propriétaires
qui exécutent les travaux.
Les conditions qui ont favorisé ces regroupements sont:
• L'enracinement dans le milieu. La légitimité sociale et la force politique des regroupements,
en raison de la base importante de propriétaires de lots, a joué un rôle important dans la
bataille qu'il fallait faire chaque année pour assurer les budgets d'aménagement.
• Les capacités techniques qui ont été développées.
• ·La diversification des activités. À leur naissance les regroupements étaient dépendants presque
entièrement des budgets d'aménagement de la forêt privée. Aujourd'hui ceux-ci ne comptent que
pour 25% en moyenne de leurs revenus. Comme me le mentionnait ce matin M. Jean-Guy Rioux, on
ne sera maître chez nous que le jour où l'on coupera le bois qu'on a fait pousser.
Si on regarde de manière critique ce qui s'est passé depuis trente ans on peut faire plusieurs constats.
On discutant avec les pionniers lors d'une réunion l'an dernier j'ai pu constater les points suivants. Tous
étaient d'accord pour dire qu'ils n'avaient jamais envisagé une croissance aussi importante de la formule.
Tous étaient également d'accord pour dire que la mission d'origine était loin d'avoir été réalisée.
Les travailleurs forestiers sont en situation précaire, les organismes vivent également à la marge de la
rentabilité financière et les communautés rurales, sont toujours en érosion. Un défi important c'est qu'il
faut vivre dans un contexte où il faut que les organismes jouent le jeu de la rentabilité financière, tout
en répondant aux objectifs socio-économiques qui constituent la raison d'être de ces organismes. Je
donne deux exemples. La mécanisation des opérations réduit le coût de chaque arbre abattu mais à
chaque abatteuse multi-fonctionnelle c'est 20 personnes qui sont au chômage. Il y a donc des choix à
faire ou la logique, de rentabilité vient en contradiction avec celle de l'emploi. Également nous sommes
confrontés à un mode de gestion sectorielle, en silos, où il est extrêmement difficile de réaliser une gestion
intégrée quand on est engagé dans une logique de production de matière ligneuse. Par exemple
l'intégration forêt-faune, est difficile parce qu'on fait face à deux activités qui ne sont pas intégrées.
Corporation de Gestion de la Forêt de l'Aigle
19 Octobre: Atelier-1
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