jeudi - Commission d'étude sur la gestion de la forêt publique ...

Mesdames et messieurs, bon matin.
LUC BOUTHILLIER, Ing.f., Ph.D.,
Professeur, Université Laval
Bienvenue à ce colloque qui, je l'espère, nous permettra de faire un premier bilan sur cette
idée de Forêt Habitée qui nous préoccupe, gens des communautés forestières depuis bientôt
vingt ans. On sait qu'il y a 14 projets officiels de Forêt Habitée et on doit en tirer un premier bilan. Mais
l'idée de Forêt Habitée inspire des centaines d'autres projets à de gens qui habitent le milieu forestier et
qui aimeraient que les choses changent. Et c'est cela le but de ce colloque, faire un bilan mais surtout
baliser le changement. Un changement qui pourrait avoir lieu demain si on est d'un optimiste délirant à
l'égard de ce que la révision du régime forestier pourrait laisser entendre, mais un changement qui devra
avoir lieu à moyen terme sans doute.
De quoi devons-nous discuter, de quel changement s'agit-il? De l'état de la forêt tout d'abord. De la forêt
à reconstruire dans le cas de bien des forêts à proximité des communautés humaines. On parle de gestion
intégrée, mais que veut-on intégrer? On parle de partenariat: il est clair qu'on ne fonctionne pas
avec une page blanche. Il existe des droits consentis, et donc le changement doit se faire avec ceux qui
ont obtenu ces droits, et non pas contre eux. L'administration publique est également impliquée. Nous
sommes près de 200 personnes ici, plusieurs n'ont pu venir faute de place et pourtant parmi les 2000
fonctionnaires du secteur forêt, un seul s'occupe de Forêt Habitée. La reconnaissance officielle de Forêt
Habitée, c'est ça aujourd'hui.
Quand on parle de mise en valeur la ressource la première question c'est l'argent. La Forêt Habitée est
encore perçue comme une machine à demander des subventions. Y a-t-il moyen d'être plus constructif,
de regarder la possibilité d'une révision des systèmes de redevances et peut-être des plans conjoints?
C'est donc tout un programme de baliser le changement. Essayer de rendre les communautés
responsables de la forêt qui les environne, et de travailler avec les gens qui ont des droits consentis
pour exercer cette responsabilité. Il faut travailler avec réalisme et imagination. Il faudra, en sortant
d'ici, que nous ayons eu assez d'audace pour que le changement ne reste pas uniquement de belles
paroles dans un bel hôtel.
Corporation de Gestion de la Forêt de l'Aigle
Ouverture
du colloque
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