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Résumé jeudi COMMENT TIRER LE MAXIMUM DE BIEN-ÊTRE DE LA FORÊT HABITÉE? LOUIS-JEAN LUSSIER Ph.D. Économiste forestier, Consultant, 90-9 des Hauts Bois, St-Romuald (Québec) Canada G6W 6G9, tél. 418-834-5224. Qu'elles sont les conditions à respecter pour tirer de la forêt privée et de la forêt publique de banlieuee le développement durable maximal? On précisera dans un premier temps, la notion de Forêt Habitée et ses traits caractéristiques. On discutera, par la suite, des conditions éthiques, politiques et sociales qui doivent être réunies pour assurer les retombées maximales pour le milieu. Finalement, des projets de recherche appliquée, qui seront utiles pour résoudre les problèmes et profiter des opportunités de la formule de Forêt Habitée, seront proposés. Je suis très heureux d'être ici pour parler de la Forêt Habitée parce que je suis un peu l'initiateur de cette idée. Forêt Habitée date de 1965 alors que j'ai eu l'occasion de préparer un mémoire sur le potentiel économique de la forêt rurale pour l'UPA dans le temps UCC. Je suis très heureux d'être ici pour parler de la Forêt Habitée parce que je suis un peu l'initiateur de cette idée. Forêt Habitée date de 1965 alors que j'ai eu l'occasion de préparer un mémoire sur le potentiel économique de la forêt rurale pour l'UPA dans le temps UCC. Je vais vous parler aujourd'hui avec mon coeur et mon expérience de cinquante ans de travail. Corporation de Gestion de la Forêt de l'Aigle 19 Octobre: matin page 69
jeudi Quand je remonte à 1965 la Forêt Habitée c'était la forêt privée et la forêt publique de banlieue qui s'étendait jusqu'à cinquante kilomètres des villages les plus reculés. En écoutant ce qui se dit ici je comprends que le concept désigne uniquement la forêt de banlieue et que donc son territoire s'est restreint beaucoup. Le concept de forêt habité de 1965 couvrait 6 millions d'hectares en forêt privée et autant en forêt publique de banlieue. Le potentiel économique de ce territoire est énorme: on parle de 2 ou 3,5 mètre cubes à l'hectare et qui pourrait contribuer à accroître le revenu des communautés rurales d'environ 2 milliards en valeur ajoutée. On devrait revenir à cette notion qui englobe la forêt publique de banlieue et privée parce que il y a beaucoup de similitudes et d'objectifs d'aménagement entre les deux et qu'elles sont contiguës. J'ai été également surpris et déçu de voir que dans la révision du régime forestier la question de la Forêt Habitée n'est pas incluse. Alors que cette question est dans les dossiers du ministère depuis les années 70.. À cette époque il y avait quatre lignes qui divisaient la foresterie au Québec: la forêt privée, la forêt de banlieue, la grande forêt nordique qui était la forêt industrielle, et puis au nord il y avait une zone qui ne fallait pas toucher en raison de la sensibilité des sites, de l'éloignement et des problèmes de transport. J'ai vu apparaître, avec une certain encouragement, la ligne nord qui avait disparu. Je crois que la ligne de forêt de banlieue devrait aussi ré-apparaître parce que pendant des années et des années elle apparaissait dans les statistiques officielles du MRN. Dans les rapports des années soixante dix, quatre vingt et même début quatre-vingt dix on voit les statistiques pour la forêt privée, publique de banlieue et la forêt industrielle. Donc la forêt de banlieue était reconnue dans les statistiques comme une zone d'aménagement différente du reste. Si j'avais un message à vous laisser c'est de faire les pressions nécessaires pour que cette distinction réapparaisse. Comme en 1970 les opérations dignité ont donné lieu à l'aménagement forestier des propriétés privées telles qu'on les connaît aujourd'hui. Il faudrait avoir un mouvement qui partirait d'ici, de Maniwaki, pour exiger que l'on consacre cette zone à la Forêt Habitée qui va servir au bien-être des communautés. Compte tenu de la différence entre la forêt méridionale et boréale cette zone a droit à un statut particulier, en terme d'aménagement, d'usage forestier. Actuellement c'est un peu comme si je vous disait qu'en Europe il y aurait une politique forestière qui s'applique à la France comme à la Scandinavie. On me dirait probablement: il a perdu la boule parce que c'est très différent la forêt française de la forêt scandinave. Eh bien, il a autant de différence entre la forêt du sud du Québec et la forêt boréale qu'entre les forêts françaises et scandinaves. Corporation de Gestion de la Forêt de l'Aigle 19 Octobre: matin page 70
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