jeudi - Commission d'étude sur la gestion de la forêt publique ...

jeudi
visuel. Mais qu'en est-il des autres rivières de la même aire commune?
L'industriel ne s'en occupe tout simplement pas puisqu'il n'y a personne qui
revendique la protection de ces paysages.
La même chose se produit au niveau des habitats fauniques. Si les citoyens ne manifestent
pas de façon soutenue la protection de ce qui les importe, on a tendance à oublier
certains habitats. À mon avis, c'est bien d'exprimer les enjeux de l'exploitation multiressource
et de la gestion multiressource mais encore faut-il s'entendre sur les valeurs qu'on entend défendre
dans l'approche du concept de gestion multiressource. Si la protection des éléments visuels est importante,
quels éléments devrions-nous protéger? Est-ce qu'il y a quelqu'un qui va être en mesure de les
identifier sur le territoire? Protège-t-on juste la rivière Unetelle ou toutes les rivières? Et si on protège
toutes les rivières, qui va s'occuper de les identifier? À ce stade-ci de notre expérience de table de concertation,
les citoyens ne se manifestent pas pour faire état de leurs valeurs. Au même titre, les chasseurs
et les pêcheurs vont protéger leurs lacs, leurs barrages de castor, etc. mais ils ne sont pas là pour
parler au sens large de ce qui doit être protégé sur le territoire.
À mon avis, nous ne devons pas faire porter le poids du blâme à l'industrie forestière même si celle-ci se
limite à régler que les problèmes soulevés par certains intervenants. Cet état de fait reflète bien à quel
point la gestion intégrée des ressources dépasse le concept des articles de règlements qui régissent les
interventions en milieux forestiers. Voilà pourquoi il est important que l'expression des préoccupations
environnementales proviennent des citoyens. Autrement, le règlement est appliqué tel qu'il est écrit. Je
crois que c'est par le biais de modifications au régime que nous allons améliorer la situation. Pour ce, il
est nécessaire que les citoyens revendiquent leurs préoccupations. Personnellement, je tente actuellement
de mettre sur pied un concept de gestion intégrée des ressources mais les citoyens ne s'impliquent
pas. Au-delà de quelques articles dans les journaux écrits sur le sujet, ils sont absents lorsque vient le moment
de s'asseoir autour d'une table pour en discuter. Je crois qu'il est important de s'interroger sur les
raisons de cette absence. L'absence d'indemnisation semble être le nœud du problème. Lors de table de
concertation, le représentant de la Société de la Faune et des Parc est rémunéré, l'industriel forestier est
payé et pour faire son plan et pour venir le présenter alors que l'intervenant qui doit parcourir 100 km
ne reçoit aucune contribution de quelque nature que ce soit. Et après on voudrait que ces intervenants
viennent identifier tout ce qui dois être protégé sur le territoire. Moi, par exemple, , je suis membre d'un
comité consultatif d'urbanisme de mon village. À chaque fois que je me déplace, la municipalité me paie
25 $. Mais le gestionnaire de ZEC, de pourvoirie, de canot-camping, de VTT qui se déplace à toutes ces ta-
Corporation de Gestion de la Forêt de l'Aigle
19 Octobre: Atelier-2
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