jeudi - Commission d'étude sur la gestion de la forêt publique ...

jeudi
Ce partenariat des différents utilisateurs du territoire à une table de concertation
nous différencie des autres projets témoins. Si nous avions pu
avoir un CAAF, le financement de notre projet en aurait été simplifié. Ce n'est
pas notre cas, nous devons donc composer avec les industriels.
Le meilleur exemple de partenariat et de concertation est le cas de l'ancienne réserve
forestière la réserve Garin. Celle-ci a été attribuée à un industriel de St-Elzéar. Ce dernier a du intégrer
la notion de Forêt Habitée dans la gestion de son territoire. Sur la réserve on retrouvait la grotte
de St-Elzéar et le territoire de protection autour de cette grotte. La forêt de la réserve a été brûlée en 1924
par le grand feu de la Bonaventure. La ressource forestière est beaucoup moins intéressante qu'à la forêt
de l'Aigle. On y retrouve en effet surtout du feuillus à pâtes à cause du mauvais état des sols.
L'exploitant industriel avait un projet d'intensification forestière qu'il avait négocié avec le MRN. Le projet
était de faire des travaux afin de dégager la régénération de résineux. Comme il coupait le feuillus et
le laissait au sol, ces méthodes ont été beaucoup questionnées. Le ministère a donc insisté pour que le
plan de coupe soit accepté par l'ensemble des partenaires du concept de Forêt Habitée. Dès lors, il y a
eu des négociations qui ont permis de bien montrer l'importance de la table de concertation. Chacun des
partenaires a pu faire part de ses préoccupations à l'égard du plan d'intervention. Le résultat de cette
concertation a été le suivant: l'exploitant industriel a modifié son approche pour tenir compte des habitats
fauniques. Il pratique maintenant une coupe en mosaïque. Un plan quinquennal a été déposé pour
échelonner l'intervention sur plusieurs années. Le ministère ainsi que l'ensemble des partenaires ont
donné leur accord au projet. Les biologistes de la FAPAQ, qui avaient des réticences au départ, sont maintenant
d'accord avec ce type d'intervention. C'est donc le premier exemple d'une expérience où l'on
tient compte de beaucoup plus que de la matière ligneuse comme ressource. Dans notre cas, les différents
partenaires ont différentes préoccupations: protection de la flore, de la faune, utilisation pertinente
du territoire. C'est un exemple où l'on a pu se concerter pour réaliser cela.
Notre deuxième expérience est lié à la grotte de St-Elzéar et à la protection du territoire autour de la
grotte elle-même. Il y a différentes interventions qui doivent être faites bientôt, notamment la prospection
du territoire adjacent à la grotte pour vérifier s'il n'y a pas d'autres formations souterraines. Le
résultat est négatif, le territoire pourra être libéré pour de l'aménagement forestier. Pour l'instant, c'est
un territoire protégé.
Corporation de Gestion de la Forêt de l'Aigle
19 Octobre: Atelier-2
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