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jeudi suite tenir compte des autres usages, vous arriverez à rien. Les autres usages, il vont toujours déranger des gens qui produisent du bois. Quand on consacre le rendement accru, les gens qui font de la chasse, ils sont en état de faiblesse parce qu'il faut qu'ils démontrent que ça dérange pas trop le rendement recherché en terme ligneux. Mais si on faisant tout cela vous augmentez la valeur ajoutée de l'ensemble de l'unité d'aménagement vous avez résolu des tensions inutiles. M. Jean-Guy Rioux, RESAM: Ma question est de savoir s'il y a moyen de conscientiser le ministre de la faune, de l'aménagement, de la ruralité afin de mettre de l'argent dans l'aménagement. M. Louis-Jean Lussier: Dans le cadre des opérations dignité on a préparé un document assez poussé en terme d'aménagement . On ne parlait pas d'aménagement intégré comme aujourd'hui, on parlait pas de biodiversité, etc. C'est plutôt récent c'est termes-là. Ce document avait été vendu à la population et au public. Et c'est la population qui a fait pression pour qu'on en arrive là. Ça pas été facile, il a fallu se battre. Je crois donc, basé sur cette expérience, que je ne m'attendais pas à grand chose en allant voir directement le ministre Brassard. Ce qui est important c'est d'avoir l'appui du public derrière cela. L'appui public basé sur un document bien fait sur la forêt habitée, ses objectifs, sur ce qu'on veut faire. Ce serait pas très difficile à faire. Vous le vendez au public, et après vous allez voir le ministre. M. Frédérik Doyon, IQAFF: Tout à l'heure vous avez parlé d'un point qui me tient à coeur, c'est-àdire d'avoir différentes politiques forestières selon différentes zones bioclimatiques. Ça me fait penser au problème que l'on a avec la politique forestière en zone feuillue avec le rendement accru alors que ce que les producteurs veulent, en forêt feuillue, c'est la qualité par le rendement. J'aimerais que vous exposiez un peu plus vos vues là-dessus . Quels sont les empêchements à ce qu'un chose comme cela puisse se faire? M. Louis-Jean Lussier Je n'ai pas de politique en tête. Mais j'aimerais aborder un point que votre question me ramène en mémoire. Je trouve qu'il y a beaucoup de complications inutiles dans les structures de gestion pour mettre en oeuvre la politique, quelle qu'elle soit. Il y a des luttes de pouvoir etc. Ça peut être un empêchement sérieux à la mise en place d'une nouvelle approche. Deuxièmement, il faut que la foresterie laisse place à la créativité et à l'innovation des gens du milieu et des professionnels locaux. Le monopole de la vérité ce n'est pas vrai qu'il est à Québec au ministère. Il est probablement plus en région et peut-être même ici qu'à Québec. Si on a une approche trop normative, trop technocratique et bureaucratique ça prend du temps à atteindre le maximum de bien-être dans de telles circonstances,. Corporation de Gestion de la Forêt de l'Aigle 19 Octobre: matin page 73
jeudi Dans une nouvelle politique forestière pour le sud du Québec je viserais une approche plus simple sans être simpliste, et une politique qui laisserait place à la respiration et qui permettrait aux gens d'apporter leur bagage d'idées et d'expérience. Ça passe pas par des outils compliqués je vous l'assure, mais cela a besoin d'être complet. Par exemple SYLVA il est bien compliqué mais il lui manque une dimension économique et spatiale comme on disait tantôt. On peut avoir quelque chose de plus simple mais qui tient compte de toutes les dimensions importantes parce qu'on aménage pas pour les oiseaux mais pour l'homme. M. Magella Morasse, FAPAQ: Dans la révision du régime on parle de rendement accru sans trop savoir ce que cela veut dire. Par exemple, un propriétaire privé qui produit 4 ou 5 mètres cube par année par rapport à un rendement extensif où on sort 1-2 mètre cube par année. Est-ce que selon vous le propriétaire privé fait du rendement accru? M. Louis-Jean Lussier: C'est du rendement accru. Dans le fond la possibilité la possibilité, c'est ce que vous faites dans chacune des parcelles et que l'on brasse pour avoir du rendement soutenu d'une année à l'autre; ce qui serait pas nécessaire mais que l'industrie veut avoir égal partout, ça se comprend. Si vous faites des efforts pour accroître le rendement, c'est ça le rendement accru…Mais est-ce que c'est un rendement accru en volume, en qualité ou en valeur? Le rendement accru que l'on fait de la forêt boréale du Québec ça toujours été l'aménagement de pitounes, peut-être un peu moins maintenant avec l'industrie du sciage, bien que celle-ci appartienne aux compagnes de pâtes en bonne partie. Je regarde les faits, je ne veux pas parler contre l'industrie. Mais les faits sont que l'on veut toujours maximiser cela. La qualité ne compte pas beaucoup, c'est le volume. Si cela peut être acceptable, à la rigueur, pour la forêt boréale ça l'est certainement pas pour la forêt méridionale du Québec. Corporation de Gestion de la Forêt de l'Aigle 19 Octobre: matin page 74
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