jeudi - Commission d'étude sur la gestion de la forêt publique ...

vendredi
M. Luc Bouthillier: Je vais essayer d'éclaircir ce point là. On a décidé
de ne pas choisir entre "est-ce que Forêt Habitée est une structure de
gestion ou si c'est une façon de regarder l'aménagement des forêts?" Ce qui
est clair dans ce paragraphe c'est qu'il n'y a pas de choix entre structures de
gestion, soit les 14 projets . Ça c'est très restrictif. Il ne faut pas l'exclure par contre.
Cependant, la philosophie de l'aménagement de la Forêt Habitée est inclusive, elle appelle
à la formation de partenariats entre des zecs, les pouvoirs municipaux et régionaux . C'est ce
qu'on vise là-dedans. Si on parle de gestion territoriale et de mise en valeur intégrée des ressources
au profit d'une communauté, il va falloir envisager que dans certains cas on puisse revisiter,- pas abolir,
pas annuler- les droits consentis. Effectivement, il ne faut pas se mettre la tête dans le sable, un projet
de Forêt Habitée implique une nouvelle façon de faire les choses. Au lieu d'avoir un pourvoyeur qui a son
entreprise, un détenteur de CAAF qui a son entreprise, un inspecteur municipal qui applique un
règlement - ce qui est la quintessence de l'approche sectorielle- avec cette idée de gestion territoriale,
ça invite à revisiter les droits consentis, peut-être avec des projets d'entreprises comme la CGFA. Il s'agit
peut-être tout simplement d'une concertation réelle, structurée, appuyée par les autorités et qui
solliciterait le meilleur de tous les individus qui font de très belles choses sur le terrain actuellement.
M. Vincent Barette, Produits forestiers Turpin: M. Lussier disait hier qu'il y avait, dans le régime
actuel, deux types de forêts: il y a la forêt de résineux et la forêt de feuillus. Il y a le mixte qui vient un
petit peu entre les deux. On parle de grosses sociétés qui ont leur siège social à New-York. Dans le cas de
la forêt feuillue, la majorité des industries font partie des communautés. Comme industriel, je ne me
sens pas du tout menacé par la déclaration et je l'appuie. Par contre, il y a un élément qui me perturbe
c'est le fait que l'on utilise pas les même mots alors qu'on veut dire la même chose. Ça prend donc une
structure d'information du public. En 86, il y a eu un sondage où l'on s'est rendu compte que la population
voulait que l'on reboise plus. Dans le forêt feuillue, lorsque l'on reboise, c'est parce que nous avons
manqué notre coup. Je pense que souvent, on n'utilise pas les bons termes et dans le fond on veut tous
la même chose. Je trouve que l'intention de la déclaration est noble et j'y crois mais je voudrais m'assurer
que ce n'est pas un effet de pendule qu'on veut créer, c'est-à-dire changer les structures pour mettre
d'autres erreurs en place.
M. Luc Bouthillier. Dans cette déclaration, il ne s'agit pas de mettre une idée pour se débarrasser
d'une autre idée mais construire, apprendre de ses erreurs et surtout se donner un réseau pour que
cette idée de Forêt Habitée dans ses manifestations tangibles, puissent nous enseigner comment vraiment
faire la Forêt Habitée.
Corporation de Gestion de la Forêt de l'Aigle
20 Octobre
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