jeudi - Commission d'étude sur la gestion de la forêt publique ...

jeudi
On reconnaît maintenant que les opérations forestières ont des impacts
importants sur les conditions écologiques et socioculturelles du paysage et
qu'il est nécessaire de passer par la spatialisation de la planification
stratégique. Il est donc important d'avoir un outil de spatialisation et malheureusement
SYLVA n'est pas un outil spatiallement explicite. Donc tant que l'on
utilisera SYLVA pour faire les PGAF, on ne pourra réussir une gestion intégrée.
Avec la foresterie scientifique on tient compte des contraintes biologiques mais très peu des humains.
Ceux-ci ont des valeurs et des préférences et souvent on arrive à des culs-de-sac parce que les valeurs culturelles
et esthétiques de la population ne sont pas prises en compte.
Avec la foresterie sociale on passe à une nouvelle approche inspirée par l'utilitarisme communautaire
avec un engagement de respecter les valeurs communautaires, esthétiques, ou mêmes spirituelles. La
gestion est démocratique et républicaine avec, comme à la Forêt de l'Aigle, un CA et une consultationvalidation
auprès de la population. Ce qui est au centre de la gestion ce sont les fonctions de compromis
entre les préférences des parties prenantes. Les outils utilisés sont ceux qui permettent de prendre des
décisions à plusieurs décideurs. Ce qui change ici c'est que ce qui détermine les décisions. Dans le cadre
de cette foresterie sociale ce sont les valeurs socioculturelles.
Ce qui a provoqué l'apparition de la foresterie sociale c'est d'après Rosher que les préférences sociales
sont nombreuses ambiguës et conflictuelles, que les mandats légaux sont complexes, imprécis et parfois
contradictoires. Les processus décisionnels sont variés indéfinis et non unanimement acceptés. Avec la
variation des processus de décision, il faut s'assurer que l'on prenne en compte, avec des réunions
comme celle-ci par exemple, les faiblesses de chacun et de les ajuster. La participation des parties
prenantes qui peut être très variable d'un contexte à l'autre.
On s'est également aperçu que les contentieux sont difficiles à régler parce qu'on a pas défini de règles
d'arbitrage claires, ce qui provoque des contestations juridiques très coûteuses pour la société. Il faut
donc trouver des fonctions d'arbitrage, ce que la foresterie sociale permet de découvrir. Il faut également
faire comprendre aux parties prenantes que les systèmes biologiques sont complexes et qu'il n'existe
pas toujours d'explication à ce qui se passe sur le terrain. Dans ce contexte d'incertitude la connaissance
est une pierre angulaire qu'il faut bien intégrer.
Corporation de Gestion de la Forêt de l'Aigle
19 Octobre: matin
page 64