jeudi - Commission d'étude sur la gestion de la forêt publique ...

vendredi
M. Jacques Gauvin, AMBSQ: Je vous dirais, tout en reconnaissant être
subjectif à ce sujet, que dans les discussions que j'ai entendues, il y avait autant
de gens qui disaient que c'était possible de vivre, de faire des choses dans
un contexte où il y a ces détenteurs de droits que des gens qui disaient que c'était
impossible. Je crois qu'il y a des choses qui sont possibles; on a parlé de partenariats
incontournables, d'efforts communs. S'asseoir et se parler afin d'en arriver à des ententes
c'est avoir confiance. C'est ce que je pense qui est important. Je trouve que c'est un piège terrible
que de dire: " La Forêt Habitée, ça n'existe pas si on maintient les droits consentis. " Si on le traite
de cette façon, c'est comme si on mettait en avant le concept lui-même face à la réalité qu'il veut produire.
Ce qui est important du concept de Forêt Habitée c'est la réalité qu'il veut produire. La finalité,
c'est l'apprentissage, la valorisation de la main-d'œuvre, le développement de la communauté. La concertation
dans le milieu ça existe et les industriels en font partie. Quand on parle de contribution au
développement des régions et des communautés, l'industrie qui est en place et existe participe à ça. Ce
n'est pas le concept de Forêt Habitée qui est important, c'est la réalité qui est derrière ça.
M. Luc Bouthillier: C'est sûr que les industriels forestiers et les entreprises de transformation sont
implantées dans la région mais les centres de décisions ne sont pas nécessairement en région. Est-ce
qu'il y a moyen d'expliciter? C'est évident que par osmose, par le fait que ces industries sont en région,
il y a des ingénieurs forestiers, des biologistes, des comptables. Ces gens sont des citoyens mais ils sont
aussi soumis à une chaîne de commandements qui est souvent dictée par le besoin des actionnaires
d'obtenir un rendement. Ceux-ci n'intègrent pas du tout cette variable de la valorisation des communautés.
Est-ce qu'il y a moyen, à travers une idée de Forêt Habitée, qu'on puisse exiger quelque chose des
détenteurs des droits forestiers, des droits sur la matière ligneuse en terme de consolidation, de responsabilisation,
de valorisation des individus qui vivent dans les communautés forestières?
M. Jacques Gauvin, AMBSQ: Je pense que l'industrie n'a pas le choix. Évidemment, il y a cette résistance
au changement qui est une autre réalité. Or, l'industrie n'a pas le choix car la pression vient de
partout. Dépêchons-nous de faire un bilan, de montrer tous les aspects positifs des projet-témoins de
Forêt Habitée au Québec. Il faut faire en sorte que ça fasse pression sur des gens de l'industrie qui sont
actuellement les plus résistants au changement. On n'a qu'à regarder la marche lente mais certaine des
entreprises vers les processus de certification…Inévitablement, ça nous mène vers les actions des industries
dans la communauté et la prise en compte par un intervenant économique de la dimension
socio-économique. Curieusement, d'une certaine façon et parce qu'il y a des coûts rattachés à cela, ce
Corporation de Gestion de la Forêt de l'Aigle
20 Octobre
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