jeudi - Commission d'étude sur la gestion de la forêt publique ...

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science personnel. De quoi avons-nous peur? Avons-nous peur de la
vérité, avons-nous peur de se prononcer? Sommes-nous apolitiques ou imbéciles?
Le droit des individus de se développer dans une société est politique.
On doit se prononcer.
M. Luc Bouthillier: Et si on veut se prononcer, on a besoin des outils, des moyens,
pour développer cette capacité à se prononcer à armes égales avec ceux qui sont déjà sur le terrain
depuis longtemps…M. Tremblay, vous nous avez dit tout à l'heure que le projet de loi 136 sur la
bonification du régime forestier est très claire sur l'obligation de se concerter. Je vous ai posé la question
à savoir si vous aviez prévu des moyens pour assister la communauté. Vous m'avez dit oui. Est-ce qu'il y
a moyen d'être plus concret? Quels sont les moyens pour accompagner le commun des mortels à jouer
le jeu de la concertation avec des gens qui maîtrisent très bien les dossiers?
M. Jacques Tremblay: Moi, je vous dirais que c'est toujours difficile de faire une révolution tranquille.
Je pense que ça commande un peu de patience. Ce que je vous dis ce matin, ça dépasse largement les
mots ; vous avez une intention significative de l'état et du ministre. En pratique, qui a initié, il n'y a pas
longtemps encore, une réflexion sur les perspectives d'une approche de Forêt Habitée.? Je vous rappellerais
que c'est le MRN. Qui a investit 150 millions dans ce dossier là depuis quelques années? Qui a
initié une démarche qui repose essentiellement sur des choix régionaux? C'est, encore une fois, le MRN.
Je ne suis pas en train de vous dire qu'il ne reste pas d'autres choses à faire. On est dans une période transitoire
et il y a un phénomène d'inertie qui joue. Il faut passer d'une situation où tout se décidait entre
le ministère et l'industrie à une situation où l'on demande aux intervenants de se concerter.
Actuellement, il n'y a aucune assise légale pour obliger la concertation. Pour initier le mouvement, l'année
passée les sous-ministres du MRN et de la FAPAQ ont invité l'ensemble des intervenants du milieu
forestier que sont les bénéficiaires de CAAF et les gestionnaires fauniques à se concerter dans le contexte
de la confection des plans quinquennaux d'aménagement. C'est évident que ce n'est pas facile,
c'est évident que c'est nouveau. C'est d'autant plus difficile qu'il n'y a pas d'assise légale. Il faut regarder
où l'on s'en va et normalement en avril prochain, on devrait avoir un nouveau cadre légal.. Cela ne sera
toutefois pas facile pour autant car il est évident que la gestion intégrée des ressources suppose des confrontations,
des compromis et de revenir sur des acquis.
Corporation de Gestion de la Forêt de l'Aigle
20 Octobre
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