jeudi - Commission d'étude sur la gestion de la forêt publique ...

vendredi
M. Luc Bouthillier: M. Beaudoin, vous vivez en communauté
forestière depuis bientôt 4 ans et demi , cette expérience de cohabitation
ou de proximité, est-ce que ça vous inspire quelques messages, quelques
leçons pour notre auditoire…
M. Marc Beaudoin, CGFA: Évidemment, lorsque l'on regarde tout ça, c'est vrai qu'on a
tendance à opposer les droits consentis à l'industrie versus les autres utilisations. L'idée de base
de Forêt Habitée, c'est essentiellement la revitalisation des milieux. C'est la prise en main par le milieu
même. Mais l'industrie demeure le moteur économique no. 1 dans notre région. L'idée même de Forêt
Habitée n'est pas tant de se donner une façon de faire pour critiquer ceux qui font des plans mais une
façon de responsabiliser les gens. Lorsque tu es responsable de ce que tu dis, la concertation et la prise
de décision sont beaucoup plus faciles. C'est à peu près ce que l'on a découvert de mieux avec la Forêt
de l'Aigle.
Au tout départ, c'était simple de dire que nous allons faire mieux que la méchante industrie, pour
finalement se rendre compte qu'on a les mêmes problèmes…La grosse différence, c'est qu'on est devenu
responsable de nos actes. On a fait des erreurs, on a fait des bons coups. Cela nous a fait comprendre ce
qui se passe ailleurs et ça nous a fait créer des liens avec différents groupes, dont l'industrie. Pourquoi on
a réussi à faire ça? Parce que l'on était responsable de ce que l'on faisait, parce que l'on n'avait pas personne
sur qui jeter le blâme. Je pense que l'idée de Forêt Habitée, c'est de trouver une façon de forcer la
concertation, de façon à ce que les décisions qui sont prises, tout le monde en est responsable.
M. Luc Bouthillier: Alors ça fonctionne. Le projet de la Forêt de l'Aigle a non seulement responsabilisé
le directeur général et ses acolytes mais aussi la communauté de la Haute-Gatineau?
M. Marc Beaudoin, CGFA: Absolument. Lorsque l'on a à prendre des décisions, on a à se poser des
questions. Quels sont nos objectifs, quelles sont nos aspirations… On peut bien vouloir récolter des
champignons, faire de la faune, produire du bois de qualité mais en bout de ligne, on veut que ça donne
plus pour la région et pas moins. Il y a des principes de base que nous avons dû établir afin de faire en
sorte que les activités s'intègrent plus facilement.
Corporation de Gestion de la Forêt de l'Aigle
20 Octobre
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