Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice
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LE VERTIGE DE L’AMOUR COMPLICE<br />
juste entre le système <strong>de</strong> production et le système <strong>de</strong> redistribution, autrement dit l’équilibre<br />
entre l’offre et la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />
Il faut inventer la « distributivité ». La mission du secteur privé est <strong>de</strong> s’occuper <strong>de</strong><br />
productivité, celle du secteur public <strong>de</strong> « distributivité ». <strong>Le</strong>s <strong>de</strong>ux doivent collaborer pour<br />
trouver le point d’équilibre.<br />
Un système basé sur l’offre<br />
<strong>Le</strong> système économique actuel est basé sur l’offre. Nous produisons <strong>de</strong> plus en plus<br />
grâce à la productivité et nous avons besoin <strong>de</strong> stimuler la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour écouler les stocks<br />
et faire tourner la machine économique. Plus nous produisons et plus nous <strong>de</strong>vons stimuler<br />
la consommation, ce qui est relativement facile vu la tendance naturelle <strong>de</strong> l’homme à<br />
l’accumulation. Ce système n’a pas <strong>de</strong> limite, il peut s’emballer et provoquer <strong>de</strong>s inflations<br />
ou <strong>de</strong>s déflations. À cause <strong>de</strong> la productivité qui supprime <strong>de</strong>s emplois, les revenus<br />
diminuent bloquant la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et tout le système en général.<br />
Un système basé sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
Si au contraire, on règle le système économique en fonction <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, on peut<br />
ajuster l’offre, donc la production pour qu’elle correspon<strong>de</strong> à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. On arriverait<br />
alors à une économie stabilisée et équilibrée.<br />
La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> étant subjective, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s besoins fondamentaux <strong>de</strong> protection et <strong>de</strong><br />
nourriture, nous pouvons agir sur elle par la limitation <strong>de</strong>s désirs (décrit au chap. 6), en<br />
faisant en sorte que l’accumulation infinie <strong>de</strong> biens matériels ne soit plus le but suprême <strong>de</strong><br />
notre existence. La difficulté du système, serait d’évaluer la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> (les besoins<br />
collectifs) avec assez <strong>de</strong> précision pour adapter l’offre (la production). <strong>Le</strong> développement<br />
d’Internet pourrait faciliter cette évaluation.<br />
Pour chiffrer la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> façon régulière, il faudrait d’une certaine façon pouvoir<br />
contrôler la démographie. Un contrôle <strong>de</strong>s naissances nous paraît choquant en regard <strong>de</strong><br />
notre liberté. Mais ne voit-on pas que dans les pays riches, <strong>de</strong> façon naturelle, les familles<br />
se limitent à <strong>de</strong>ux ou trois enfants, à peine <strong>de</strong> quoi renouveler les générations. Cela pourrait<br />
servir <strong>de</strong> base au calcul <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. L’économie travaillerait ainsi à flux tendus,<br />
pratiquement sans stock. Dans certain cas une entreprise pourrait même s’arrêter <strong>de</strong><br />
produire si la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est satisfaite pour un certain temps, et ainsi mettre les salariés en<br />
congé <strong>de</strong> travail jusqu’à la reprise <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />
Il faut également que notre consommation globale planétaire soit d’un niveau qui<br />
permette la régénération <strong>de</strong>s ressources naturelles, assurant la survie <strong>de</strong>s générations<br />
futures. Nous n’avons pas le droit <strong>de</strong> tout gaspiller égoïstement.<br />
[Avec la diminution du temps <strong>de</strong> travail, les activités libres et associatives vont se<br />
développer, dans lesquelles <strong>de</strong>s échanges <strong>de</strong> biens, <strong>de</strong> services ou <strong>de</strong> savoir vont participer<br />
à la satisfaction <strong>de</strong>s besoins collectifs hors du cadre économique traditionnel, tout en<br />
générant <strong>de</strong>s relations positives entre individus et en augmentant leur bien-être. Une<br />
certaine idée <strong>de</strong> la gratuité <strong>de</strong>s besoins primaires pour tous les hommes ferait son apparition.<br />
Il faudrait sans doute conserver une différence significative entre le revenu <strong>de</strong> base (le<br />
salaire minimum garanti) et le revenu du travail afin <strong>de</strong> préserver les motivations à investir,<br />
à inventer et à travailler.] 25<br />
En basant l’activité économique sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, nous mettons la machine économique<br />
au service <strong>de</strong> l’homme, nous évitons d’être soumis à ses caprices. [L’homme serait au centre<br />
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