Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice

La stratégie des faibles
Elle consiste, à défaut de force physique ou sociale, à se poser en victime en exerçant un
chantage moral sur l’autre et en le culpabilisant. C’est le règne de la souffrance pour soi,
qui peut nous pousser jusqu’au suicide. Plus on va loin dans le chantage exercé sur l’autre
et plus on se fait souffrir. La souffrance de l’un et la culpabilité de l’autre sont en
compétition, générateurs d’agressivité.
Cette stratégie est également celle que les enfants développent en premier. Ils pleurent
pour obtenir de leur mère la satisfaction de leurs désirs, puis plus tard, avec la force, ils
s’essayent à l’autre stratégie. La stratégie des faibles est moins efficace, car on se meurtrit
en misant sur le fait que cela influencera l’autre, ce qui n’est pas toujours le cas. Alors
qu’avec la stratégie des forts, on fait du mal directement à celui que l’on veut influencer.
Ces deux stratégies sont souvent en compétition dans les rapports de couples. En général,
les hommes utilisent la première et les femmes la seconde. Mais ces deux méthodes sont
souvent imbriquées l’une dans l’autre.
Il est possible, en faisant un bilan honnête de la journée, de savoir quelle stratégie on a
utilisée pour arriver à ses fins dans tel ou tel échange d’opinion ou de biens matériels.
Les religions exercent souvent leur influence par la stratégie des faibles. Elles mettent en
avant le sacrifice, la souffrance et la pitié pour culpabiliser l’individu et l’obliger à respecter
certaines valeurs morales, garant de leur ordre social. Dieu étant là pour les juger dans leur
for intérieur et, au besoin, les punir dans l’au-delà.
La morale ne doit pas nous être imposée par une quelconque hiérarchie, mais doit
découler de notre objectif de vie. C’est à nous de forger notre morale, sans que les moyens
utilisés soient en contradiction avec la fin souhaitée. Soyons les artisans de notre propre
destin.
Adaptons notre morale à notre action qui se détermine en fonction de notre objectif
de vie.
Ces deux stratégies du langage, celle des forts et celle des faibles, agissent en nous de
façon quasi inconsciente et induisent des comportements qui sont en contradiction avec
l’émergence de l’amour.
Pour appliquer la stratégie des forts ou des faibles, nous développons toute une
série de comportements négatifs dont voici les principaux.
La jalousie
UNE MORALE HUMANISTE
Il faut différencier la jalousie et le comportement jaloux. Si notre partenaire nous trompe,
il est bien évident que la jalousie et la tristesse vont s’installer en nous. Toute la confiance
que nous avions en lui va s’effondrer d’un seul coup. Mais que faire ? Soit nous pensons
qu’il s’agit d’un faux pas, d’un égarement passager et nous nous donnons une nouvelle
chance pour repartir, pour rétablir la confiance et l’amour, soit nous nous séparons. Il nous
faudra alors, tant bien que mal, ravaler notre amour, guérir de nos blessures avec le temps
et repartir si possible pour une autre aventure. Le comportement jaloux, la surveillance
extrême de l’autre, ne pourra en aucun cas rétablir la confiance.
Chez l’homme, la jalousie lui permet de contrôler la transmission de ses gènes, être sûr
de bien nourrir sa propre descendance. Pour la femme, il s’agit plutôt de conserver l’homme
qui nourrit la famille, d’éviter d’être abandonnée. Malgré les bouleversements sociaux de
l’époque moderne, ce schéma mental reste profondément ancré en nous. Le comportement
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