Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice
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<strong>Le</strong> temps, c’est <strong>de</strong> la mémoire. Un désordre <strong>de</strong> l’esprit serait un problème <strong>de</strong> notion du<br />
temps. Telle journée paraîtra courte et telle autre interminable en fonction <strong>de</strong> nos<br />
dispositions affectives <strong>de</strong> satisfaction ou <strong>de</strong> frustration, <strong>de</strong> plaisir, <strong>de</strong> désir ou d’ennui. D’où<br />
l’importance, autant que faire se peut, <strong>de</strong> maîtriser cette notion psychologique que l’on a du<br />
temps. Essayons <strong>de</strong> vivre sans montre pour retrouver nos rythmes naturels, l’estimation du<br />
temps et <strong>de</strong>s durées qui nous conviennent le mieux. [<strong>Le</strong> temps c’est ce que l’homme fait <strong>de</strong><br />
sa vie et c’est la mort qui valorise le temps <strong>de</strong> l’homme.] 19<br />
<strong>Le</strong> rythme<br />
Pourra-t-on un jour mesurer à quelle vitesse passe le temps ?<br />
C’est sans doute une question <strong>de</strong> rythme. C’est le rythme qui rend le temps sensible. On<br />
peut dire que le tic tac <strong>de</strong> notre horloge interne, celui qui nous donne le rythme du temps,<br />
vient sans aucun doute <strong>de</strong> notre cœur et pour une autre part <strong>de</strong> notre respiration. [Nous<br />
sommes <strong>de</strong>s rythmes vivants. Mais il y a bien d’autres rythmes, <strong>com</strong>me celui <strong>de</strong>s jours et<br />
<strong>de</strong>s nuits ou <strong>de</strong>s saisons qui passent. Un rythme est un éternel re<strong>com</strong>mencement, à la fin <strong>de</strong><br />
chaque cycle, c’est un peu un retour au même. <strong>Le</strong> rythme relance le temps et semble lui<br />
donner un mouvement vers le futur tout en le mesurant.] 23 Sans le mouvement, il n’y aurait<br />
pas <strong>de</strong> rythme, on peut supposer que sans l’espace qui permet le mouvement, il n’y aurait<br />
pas <strong>de</strong> temps.<br />
<strong>Le</strong> mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> l’Être plus n’existe que dans le présent (l’infini présent qui est<br />
une forme d’éternité), c’est ici et maintenant que je suis, c’est le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie du plaisir,<br />
<strong>de</strong> la détente. <strong>Le</strong> mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> l’Avoir plus n’existe que dans le temps passé (ce que<br />
j’ai eu) ou le futur (ce que je veux avoir), c’est le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie du désir et <strong>de</strong> la tension.<br />
La limitation <strong>de</strong>s désirs<br />
La recherche du plaisir<br />
UNE MORALE HUMANISTE<br />
<strong>Le</strong> désir <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r est parfois si grand, qu’il en <strong>de</strong>vient obsessionnel. <strong>Le</strong> bien-être<br />
extérieur se limitant à possé<strong>de</strong>r toujours plus est <strong>de</strong>venu l’idéal <strong>de</strong> vie, laissant en friche<br />
notre bien-être intérieur. [De l’avoir laissé à l’abandon, notre être intérieur est parfois si<br />
vi<strong>de</strong> qu’il nous fait encore plus peur et que nous redoutons <strong>de</strong> nous retrouver avec nousmême.]<br />
13 La solitu<strong>de</strong> nous fait peur, et nous nous jetons à corps perdu dans le <strong>vertige</strong> <strong>de</strong><br />
l’accumulation sans fin.<br />
Nous voulons toujours plus et notre société <strong>de</strong> consommation accentue encore cette<br />
tendance. Pour vivre heureux, nous courons après <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> choses, et finalement la<br />
mort nous saisira sans avoir pu réellement vivre.<br />
Depuis le début <strong>de</strong> l’ère industrielle, nous nous sommes habitués, sous la pression <strong>de</strong> la<br />
productivité, à acheter à court terme <strong>de</strong>s objets ayant une durée <strong>de</strong> vie brève afin <strong>de</strong> pouvoir<br />
les renouveler rapi<strong>de</strong>ment. L’acte d’achat est <strong>de</strong>venu un plaisir en soi, une marque <strong>de</strong> notre<br />
statut social. L’accent est mis sur la consommation et non sur la conservation <strong>de</strong> l’objet. On<br />
achète pour jeter rapi<strong>de</strong>ment.<br />
En ralentissant un peu cette course, on re<strong>de</strong>vient sensible au temps, on reprend goût à la<br />
vie. La joie <strong>de</strong> vivre apparaît car on prend conscience que l’on n’a qu’une vie. <strong>Le</strong> temps<br />
pour vivre heureux <strong>de</strong>vient précieux, on ne le gâche plus en <strong>com</strong>pétitions inutiles qui nous<br />
ren<strong>de</strong>nt stressé et malheureux.<br />
<strong>Le</strong> désir vient du manque <strong>de</strong> quelque chose et le plaisir <strong>de</strong> son obtention. <strong>Le</strong> désir est<br />
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