Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice

UNE MÉTHODE D’ACTION
Pour réactiver notre dialogue intérieur, il nous faut déclencher, de façon artificielle,
une crise existentielle.
C’est le genre de crise qui survient lorsqu’on vient d’échapper à la mort. La plupart des
personnes qui s’en sortent, déclarent avoir éprouvé un ralentissement du temps, un
sentiment de calme, la disparition de toute angoisse et ont vu défiler comme dans un film,
en quelques secondes interminables, les images les plus importantes de leur vie passée. En
quelques secondes, on fait le bilan de sa vie et on s’aperçoit qu’on n’a pas assez aimé ses
proches, qu’on n’a pas assez aimé ni la vie ni la nature. On s’aperçoit que sa vie a été faite
de bruit et de fureur, de combats, de haine et de rancune. On a failli mourir sans pouvoir
corriger tout cela, et en un éclair de temps, on a la vision d’une vie ratée, d’une vie basée
sur l’Avoir plus, alors qu’au moment du bilan final, il n’y a que l’Être qui est pris en
compte. Mais voilà, on a échappé à la mort, et on a encore une chance de corriger tout cela.
[Pendant les semaines qui suivent notre « accident » on se pose tout un tas de questions, des
questions essentielles qui font notre richesse intérieure. Qu’est-ce que la vie ? Qu’est-ce que
les hommes et la société ? Quelle est notre place dans l’univers ? Quel sens peut-on donner
à tout cela ?
Face à la mort, des milliers de petits problèmes qui nous semblaient insurmontables,
apparaissent tout à coup insignifiants.]13 Notre regard se transforme, on redécouvre la
nature, les arbres, les fleurs, les oiseaux qui passent, le spectacle de la vie que l’on a failli
perdre devient poignant. Bonheur de respirer, de sourire, de retrouver la simple joie de
vivre. Tout à coup, nous vivons au présent avec une étonnante sérénité. La mort, cette
angoisse existentielle, nous invite à chercher un sens à nos actes, elle nous délivre en nous
ouvrant à la spiritualité et nous rappelle qu’il faut fonder notre vie sur des valeurs bien
précises. Le système de valeurs est souvent bouleversé, l’attachement excessif aux biens
matériels disparait. Le goût de vivre est décuplé accompagné d’une certaine ouverture
relationnelle. L’existence prend un sens spirituel qui n’a rien à voir avec la pratique religieuse.
Bien entendu, tout le monde n’a pas la « chance » de croiser le chemin de la mort. Il faut
nous concentrer pour retrouver cette peur fondamentale qui est à la racine de l’apparition
de la conscience chez les humains. Il nous faut démasquer les apparences et les fauxsemblants
qui maquillent notre existence, pour la retrouver tapie au fond de nous. Profitons
de notre solitude pour nous mettre, tel un comédien, dans la peau et l’état d’esprit de
quelqu’un qui va bientôt mourir. Faisons de l’autosuggestion jusqu’à déclencher un bilan
de notre vie et un plan d’action pour les semaines qui nous restent à vivre. Essayons de
répondre aux questions existentielles afin que la crise de la personnalité étaye notre
motivation de changement.
L’analyse des conversations
Des langues aussi éloignées que l'Anglais et le Hopi utilisent des manières très
différentes de décrire le monde, l'action, le mouvement, le temps et l'espace.
Les cultures humaines sont influencées par les " infrastructures " des langues dans
lesquelles elles s'expriment. Ces infrastructures sont des modes de pensée profonds enfouis
sous les langues, qu'on appelle " cryptotypes ",
On peut en déduire que les locuteurs de ces langues ne pensent pas le monde et ne
perçoivent pas le temps et l'espace de la même façon. Les recherches se poursuivent sur la
diversité des structures langagières et sur l'étude des rapports privilégiés qu'entretiennent
les langues, la pensée et les sociétés. Ces faits nous laisse entendre qu’en modifiant la
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