Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice

UNE MÉTHODE D’ACTION
discussion dès qu’elle commence à s’envenimer, pratiquer quelques minutes de relaxation
debout ou assis, refaire le point sur les événements pour les aborder de façon moins
émotive. N’ayons pas peur d’un peu d’humour pour rendre l’atmosphère moins pesante.
Trouvons des compromis qui satisfassent les deux partenaires et ne nous enfermons pas
indéfiniment dans des bouderies et des rancœurs, le pardon doit être facile. L’homme doit
faire des efforts pour briser le mur de silence et rompre avec les fuites systématiques devant
les problèmes conjugaux. La femme doit s’efforcer d’éviter les critiques récurrentes et
accepter certains compromis. Tous deux doivent consentir à gagner un peu comme à perdre
un peu.
Lorsque les deux partenaires ont parlé, on arrête l’exercice et on passe à autre chose, on
ne revient pas sur le sujet traité. Chacun réfléchit de son côté pendant un ou deux jours aux
solutions possibles, à un compromis susceptible d’être accepté par les deux parties. On
propose alors à son partenaire une séance d’écoute mutuelle afin de soumettre des
propositions.
Ces séances d’écoute permettent de développer l’empathie sans laquelle la
communication entre deux personnes est tronquée d’une partie du sens. [Pour bien se
comprendre, on a besoin d' être compris par l’autre. Pour être compris par l’autre, on a
besoin de comprendre l’autre. C’est en communiquant avec l’autre qu’on parvient à la
conscience de soi-même.] 24
Il est également possible de remplacer les séances d’écoute mutuelle par des lettres que
l’on échange avec son partenaire. Une lettre permet parfois de mieux exprimer sa pensée,
surtout si le sujet du conflit est sensible ou trop passionnel. Il faut y noter nos reproches,
nos doutes, mais aussi nos espoirs et nos solutions de compromis possibles. Le seul fait de
mettre par écrit ses émotions négatives contribue à en atténuer l’intensité, et libère de
l’espace pour les émotions positives. Cela nous permet de reprendre le dialogue avec notre
partenaire sans être aveuglé par le ressentiment ou le blâme.
Les émotions refoulées de notre jeunesse ont le pouvoir d’empiéter sur notre conscience
d’adulte en s’opposant à notre capacité de communiquer avec amour. Tant que nous
sommes incapables de faire face à ces sentiments apparemment irrationnels venus de notre
passé, ils envahissent notre vie et nous déséquilibrent intempestivement. On reconnaît de
plus en plus que beaucoup de maladies physiques sont directement liées à des problèmes
émotifs non résolus. La plupart de nos manies, obsessions et dépendances destructrices sont
l’expression de nos blessures émotionnelles.
L’obsession habituelle de la réussite chez l’homme ou l’obsession de la perfection chez
la femme sont des tentatives désespérées pour mériter l’amour et réduire sa souffrance
émotionnelle. Tout excès, de comportement ou de sentiment, peut être un moyen
d’amoindrir la souffrance découlant d’un passé troublé.
Pour éviter des disputes continuelles, l’attitude la plus juste est de ne pas tenter de faire
prévaloir son point de vue à tout prix. Imaginez les discussions comme des lieux de
rencontre où chacun vient pour se montrer tel qu’il est et non comme des lieux de lutte ou
de compétition. Les exercices d’écoute mutuelle permettent de s’initier à ce nouveau genre
de conversation. Pour que cela devienne spontané, il faut renoncer au fond de soi à vouloir
prendre du pouvoir sur les autres, à vouloir les convaincre à tout prix. Acceptez que chacun
soit libre et responsable de ses actes.
Le meilleur moyen de mettre fin à une confrontation, dès qu’une discussion menace de
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