Éditions amourcomplice.com - Le vertige de l'amour complice

ANALYSE DE L’AMOUR
consciente des deux partenaires permet d’intensifier l’émotion amoureuse. Les mots ont
une puissance extraordinaire sur les émotions, il ne faut pas hésiter à utiliser le langage de
l’amour passion, celui du début de la rencontre, même après dix ans ou vingt ans de vie
commune. Livrons- nous à cette course à l’intensité amoureuse sans crainte, donnons le
meilleur de nous-même sans aucune garantie de réciprocité. Bien sûr, si cette réciprocité ne
vient jamais, c’est que l’autre ne nous aime pas vraiment, en tout cas pas d’un amour
complice.
[L’émotion amoureuse représente une énergie vitale extraordinaire pour l’individu, le
monde lui paraît lumineux et plus vivant que jamais, il prend un sens. Chaque partenaire
devient la source d’énergie de l’autre et, en l’aidant à se forger un moral intangible, le rend
serein face à toutes les situations.] 3 Au contact de l’autre, le corps se recharge comme une
batterie électrique. La perfection que l’amoureux distingue dans l’autre est peut-être
illusoire, mais elle est nécessaire. L’amour est ce qui fait sortir du relatif (plus ou moins
beau ou intelligent). C’est la rencontre peut-être illusoire de l’absolu. Seuls l’art et l’amour
peuvent encore nous donner cette sensation d’absolu. Les libertins sont des athées en
amour, ils multiplient les conquêtes pour valoriser leur ego, et aboutissent en définitive à un
vide émotionnel.
Les problèmes de couple
L’amour s’éteint souvent en quelques années lorsqu’on ne fait rien pour préserver un
minimum d’harmonie entre les deux personnalités. Chacun y va de son égoïsme, de sa
jalousie ; de tensions en petites revanches, les soucis quotidiens achèvent le reste. Tout être
humain, de par ses instincts de protection, de nourriture et de reproduction, se sent
profondément rival de tous les autres, ce qui engendre une certaine agressivité dans la
délimitation de son territoire. Dans un couple, les êtres sont si proches que cette rivalité
s’exerce de façon plus subtile, quasi inconsciente. Petit à petit, les jeux complices du début
tournent au jeu des rapports de force.
En réalité, ce ne sont pas les problèmes spécifiques comme la sexualité, l’éducation des
enfants ou les finances du ménage qui ruinent ou non une relation. C’est plutôt la manière
dont les partenaires débattent de ces questions sensibles qui est déterminante pour le destin
de leur union. D’autant que les hommes et les femmes ne réagissent pas aux problèmes de
la même façon, ils gèrent leurs émotions de manière très différente, ce qui perturbe leur
communication. Ainsi les hommes sont crispés sur leur indépendance. Entre hommes, on
essaye toujours de prouver que l’on est le plus fort, le plus compétent. Les rapports de force
sont au cœur des relations. Entre femmes, la solidarité est plus grande, la qualité de la
relation est plus importante que l’indépendance. Ces différences sont en partie dues à la
société patriarcale qui implique la domination du mâle et qui façonne les mentalités
masculine et féminine. Les scènes de ménage font beaucoup moins peur aux femmes, elles
y attachent moins d’importance. Elles se lancent parfois dans une série de critiques de plus
en plus acerbes pour faire réagir leur partenaire, alors qu’ eux, en réaction, se retranchent
derrière un mur de silence. La femme remet constamment sur le tapis les problèmes du
couple, alors que l’homme tend à se défiler en se réfugiant dans l’amitié.
C’est l’impasse. Les hommes et les femmes préfèrent souvent se retrouver entre eux. On
pourrait croire qu’ils ne se mettent en couple que par nécessité, et lorsque plusieurs couples
se rencontrent, les groupes d’hommes et de femmes se reconstituent instinctivement.
La fin d’un amour est souvent vécue de façon dramatique et douloureuse, elle entraîne
une déception profonde qui creuse en nous les sillons de la rancœur et de l’amertume. On
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